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À LA PENSÉE FRANÇAISE

L’Olive fonda son habitation à l’Ouest de la Pointe Allègre, sur les bords d’une rivière à laquelle on donna le nom de rivière du Vieux-Fort, parce que pour se défendre contre les attaques, un fort y fut érigé, appelé Fort Saint-Pierre.

Du Plessis éleva ses établissements à l’Est de la même pointe, près d’une rivière désignée sous le nom de Petit-Fort, parce que, à son embouchure, on érigea une petite fortification.

Les personnes qui étaient venues à leurs frais avec des engagés reçurent des concessions de terre, et devinrent ce que l’on a appelé aux îles : habitants. Les Caraïbes accoururent au-devant des Français et les accueillirent avec la plus grande bienveillance. Les relations commencèrent sous les meilleurs auspices entre les deux peuples qui contractèrent une alliance féconde en résultats. Au moyen de légères rétributions, les sauvages consentirent sans difficulté à aider les Français à abattre les forêts, pour faire place à la construction des cases, à l’ensemencement des plantes destinées à l’alimentation publique, du tabac et du coton dont les produits devaient faire florir le commerce. Ils donnèrent libéralement des plants de manioc, des graines de tabac, de coton et de pois de différentes espèces, des patates, des ignames, d’autres vivres.