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EUGÈNE AGRICOLE




Né à Basse-Terre,
le 8 juin 1835.
Décédé à Sainte-Marie (Martinique),
le 30 avril 1901.




Poète, il collabora à l’Anthologie Fleurs des Antilles, recueil imprimé à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1900 (A. CHallamel, éditeur, Paris, 1900) et publia ses vers un peu partout, dans les journaux de la Guadeloupe et de la Martinique.

Etabli dans cette dernière colonie, il fut maire et conseiller général de la commune de Sainte-Marie où il résidait. Pendant longtemps, il fut président du Conseil général.

Eugène Agricole était Chevalier de la Légion d’honneur.


ODE À PERRINON
Dédiée à sa veuve,



La mort fut de tout temps l’asile
de la gloire.
Lamartine.


Ô toi qui vis le jour sous les feux du Tropique,
Fils désintéressé de notre Martinique !
O toi qui dors en paix sous la foi du tombeau !
Que ma muse, éveillant ta mémoire sacrée,
Redise les vertus de ton âme adorée
Au pays qui fut ton berceau.

    Né a Saint-Pierre de la Martinique, François-Auguste Perrinon était chef de bataillon d’artillerie de marine quand il fut délégué par le Gouvernement Provisoire de 1848 en qualité de Commissaire de la République à la Martinique. Il promulgua dans cette colonie, les différents décrets concernant l’abolition de l’esclavage. Le 24 juin 1849, le Commandant Perrinon fut élu, à la Guadeloupe, avec