Page:Lara - Contribution de la Guadeloupe à la pensée française, 1936.djvu/257

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LÉON HENNIQUE Né à Basse-Terre, le 4 novembre 1850. Décédé à Paris, le 25 décembre 1935. LÉON Hennique est une célébrité; membre, puis, à la suite de la mort de Huysmans, en 1907, président de l’Académie Gon- court jusqu’en 1912, il a un bagage littéraire qui assurerait à d’autres un siège sous la Coupole. Il pense souvent au pays natal, et, dans d’admirables pages, comme celles de Poeuf, il a chanté les beautés du Camp-Jacob, des environs de Basse-Terre où, enfant, il vécut de délicieux moments. Nous adressant la nouvelle les Anolis, il nous écrit : « Elle est de récit, plus que de psychologie, mais j’espère, » qu’elle vous ira tout de même, parce que Camp-Jacobienne. » Vous y trouverez trois ou quatre phrases en créole. Si elles » n’étaient pas vraiment créoles, prière de les corriger et de » m’excuser : la Guadeloupe est déjà très loin de moi, hélas ! » Léon Hennique a publié de nombreux romans et nouvelles ; leur énumération dira mieux que nous ne pouvons le faire, la notoriété dont jouit notre compatriote; il a édité : Elisabeth Cou- rornneau, en 1879; la même année, il a donné: la Dévouée ; puis, en 1880, les Hauts faits de M. de Ponthau ; en 1881 : Deux Nou- velles et Benjamin Rozes ; en 1884 : l’Accident de M. Hébert : avec Emile Zola, Maupassant, etc., il a collaboré aux Soirées de Médan, le manifeste de l’école naturaliste ; en 1887 : Poeuf, dont l’action se déroule aux environs de Basse-Terre ; Un carac- tère est de 1889, et, la même année, il a publié Minnie Brandon. dont M. Edmond Guiraud a tiré Wisky, pièce en quatre actes, donnée au Théâtre Antoine. Le Théâtre n’a pas laissé indifférent Léon Hennique ; il a fait