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CONTRIBUTION DE LA GUADELOUPE




DON CÉSAR.

C’est d’en faire de nouvelles.


DON JOSÉ.

Vous aviez quitté Madrid ? .. .


DON CÉSAR.

J’y entre aujourd’hui.


DON JOSÉ.

Et où êtes-vous allé ?


DON CÉSAR.

Partout où l’on se bat, où l’on boit, où l’on aime… Mais les deux villes où j’ai fait le plus long séjour, sont Alicante et Xérès… je ne sais trop pourquoi ?


DON JOSÉ.

Vous avez mené joyeuse vie ?


DON CÉSAR.

Pas trop… Dans tous les pays, pour aimer et boire… on paye… N’importe, je marchais toujours devant moi, sans m’enquérir du nom des contrées que je traversais mais semant sur ma route quelques créanciers et quelques duels… précieux jalons, qui devaient me faire reconnaître mon chemin, quand je rentrerais dans ma ville natale


DON JOSÉ.

Et quel motif vous a ramené à Madrid ?


DON CÉSAR.

L’espérance, la douce et folle espérance… Retournons là-bas, me suis-je dit,… le sort a dû me sourire, et je trouverai mes créanciers morts… Erreur !… Un débiteur peut mourir, un créancier jamais !… Loin de là, le nombre des miens s’était accru.


DON JOSÉ.

Comment ?


DON CÉSAR.

Ils avaient fait des petits. Mais que se passe-t-il de