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Page:Larade - Physiologie de l’électeur.djvu/85

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nent sans cesse contre les accusés, il leur suffit qu’ils aient amené un homme sur le banc des assises pour qu’il soit coupable à leurs yeux, et ils usent de tous les moyens licites et illicites pour faire passer cette espèce de conviction dans l’esprit des jurés. Si un accusé se montre calme et digne, c’est l’impudeur du crime qui ne se repent pas, tant le forfait avilit l’âme ; s’il se trouble devant l’échafaudage effrayant que l’accusation élève, c’est parce qu’il se sent coupable, car l’innocence ne se trouble pas. — Je voudrais bien vous y voir, Messieurs du parquet. — S’il s’indigne de tous les mensonges entassés dans le réquisitoire, on lui impose silence.

Les avocats déblatèrent trois, quatre et cinq heures ; ils trouvent toujours la preuve de l’innocence de leur client ; ils en font un être inté-