COCARDE (avoir sa) : Être ivre, avoir le visage teinté comme une cocarde par un excès de boisson. — « J’y voyais en dedans. Todore ne parlait pas. Robert nous dit : « Vous avez votre cocarde. » (Monselet.)
COCARDIER : Homme zélé jusqu’à l’exagération de ses devoirs. Dénomination spéciale à l’armée. Le cocardier croit toujours avoir l’honneur de sa cocarde à soutenir. — « Cette vie de camp reposée est quelquefois troublée par des généraux nerveux ou cocardiers. » (Vie parisienne, 65.)
COCASSE : Rusé. (Colombey.)
COCASSERIE : Drôlerie comique.
COCHON : Ladre, avare.
COCHON : Libertin, polisson.
COCHONNERIE : Charcuterie. — « La viande de porc que lady Morgan, cette virago britannique, nomme de la cochonnerie. » (Ricard.)
COCHONNERIE : Acte indélicat. — « Le seul texte de ma lettre vous suffira pour répondre à toutes les cochonneries possibles ; je vous constitue donc pour mon défenseur officieux. » (Lettre de Beurnonville, ambassadeur de France en Prusse, à M. Besta, 1er germinal an VIII.) — « Oscar, s’approchant avec dignité : Marquis, vous me faites là une cochonnerie qui ternira à jamais votre blason. » (Marquet.)
COCHONNERIE : Salauderie, aliment dégoûtant, préparé par des gens malpropres comme des cochons. — « Vous ne mangerez pas de ça, c’est de la cochonnerie. » (Chenu.)
COCKNEY : Badaud. — Anglicanisme. V. Philistin.
COCO : Cheval. — « Ce grossier animal qu’on nomme vulgairement coco. » (Aubryet.) — « On entend la sonnerie de la botte, de la botte à coco, tu sais. » (Vie parisienne, 66.)
COCO : Œuf de poule.
COCO : Homme digne de peu de considération. — « Joli coco, pour vouloir me faire aller. » (Balzac.)
COCO : Nom d’amitié.
J’ vais te donner un p’tit becquau.
Viens, mon coco.
(Dialogue entre Suzon et Eustache, chanson, 36.)
Si l’ grand emp’reur d’vant vous défile
Vous crîrez tous : Eh ! v’là le coco.
(Les Violettes et les Œillets, chanson, août 15.)
COCO : Tête. — Allusion à la forme ovale de la noix de coco.
Mais, de ce franc picton de table,
Qui rend spirituel, aimable,
Sans vous alourdir le coco,
Je m’en fourre à gogo.
(H. Valère.)
COCO (dévisser le) : Étrangler.
COCO (se passer par le) : Manger. — Comparaison de l’estomac humain à celui du cheval. Le refrain populaire de la Botte à Coco en a donné l’idée à l’armée et au peuple.
COCODÈS : Jeune dandy ridicule. — Diminutif de coco pris en mauvaise part. — « Ohé ! ce