AVIS NÉCESSAIRE
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Découvertes et regain de la dernière heure. — Influence des dialectes provinciaux sur l’argot parisien. — Un nouveau contingent de vétérans. — De quoi se compose notre supplément. — De la quantité, de la qualité et de la sincérité en matière lexicographique. — Documents justificatifs.
À peine cette annexe est-elle terminée qu’il me faudrait donner le supplément du supplément. Chaque jour amène un mot ou une expression de plus. Condamné à n’être jamais complet, me voici donc offrant aux derniers venus, faute de mieux, l’hospitalité de cette première page. Au moins la France apprendra dès maintenant que nos anglomanes courent des drag, pratiquent le yachting et deviennent des yachtsmen accomplis[1], que nos malfaiteurs disent bourriques au lieu de roussins[2], et qu’ils préfèrent la Nouvelle[3]
- ↑ Drag, course où tous les cavaliers suivent un chef de file, qui attache n’importe quoi à la queue de son cheval. En Angleterre, on ne dédaigne pas d’y mettre un hareng, mais le hareng se prêterait mal à la curée chaude de cet exemple. « Fontainebleau, 27 juillet 1879. Les officiers du 11e hussards ont couru un drag avec l’équipage de M. Servant… La curée chaude a eu lieu dans la vallée de la Solle. » (Figaro août 79.)
Yachting : « La pêche ou plutôt le yachting, ce sport nautique embrassant tous les plaisirs qu’on peut se donner sur l’eau. » (Figaro, 1er oct. 1879.)
Yachtsman : « Les yachtsmen bordelais se préparent déjà pour les grandes régates de Nice » (Idem.) - ↑ Bourrique : agent de la sûreté. — « Il se perdit dans le passage Vero-Dodat en criant aux autres : voilà les bourriques ! » (Petit Journal, 6 avril 1879.)
- ↑ Nouvelle : Nouvelle-Calédonie. — « Comme Je suis en récidive, à bientôt le voyage pour la Nouvelle, j’aime autant cela. » (Idem.)