COSAQUE : Poêle à chauffer. (Rigaud.)
COSMO : Cosmographie. — Argot des écoles.
COTE (frères de la) : Commis d’agent de change. (Id.) — Jeu de mots qui fait allusion à la cote de la bourse et au roman populaire consacré par Emmanuel Gonzalès aux boucaniers gentilshommes appelés Frères de la côte.
COTE (G), page 119, Lisez Cote G.
COTÉ COUR : Coulisses de droite. — COTÉ JARDIN : Coulisses de gauche. Argot théâtral. (Bouchard.)
COTELARD : Melon. — Allusion à ses côtes. Argot du peuple. (Michel.)
CÔTELETTE DE PERRUQUIER, CÔTELETTE DE VACHE, CÔTELETTE DE MENUISIER : Morceau de fromage de Brie. (Delvau, Rigaud.) — La facétie peut s’appliquer de même à tous les corps de métier, ce qui promet encore bien des pages aux dictionnaires spéciaux.
COTERIE : Assemblée d’ouvriers. (Rigaud.) — Désigne aussi l’ouvrier seul. « Hé ! la coterie ! » dit un maçon à un autre maçon.
* COTON (donner du) : Donner de la peine. — « Ça ne fait rien, il lui a donné du coton. » (Le Sublime.)
COTRETS : Jambes. Argot de faubouriens. (Delvau.) — Comparaison d’une jambe maigre à un brin de fagot dit cotret. V. son synonyme Fumeron, p. 185.
COUCHE (il y) : Se dit de quelqu’un qui se trouve continuellement dans une maison, sans y passer toutefois la nuit.
* COUENNE : Joue pendante. Argot du peuple. (Delvau.)
COUINER : Parler en larmoyant. (Rigaud.) — Abrév. de Couyonner.
COULE : Abrév. de Coulage. V. p. 121.
COULE (mettre à la) : Mettre au courant. — « Ça commence à venir. On les a mis à la coule. » (Le Sublime.)
COULER (en) : Mentir. Mot à mot : couler des mensonges. (Delvau.)
COULER DOUCE (la) : Vivre sans souci, couler une douce existence. — « La vérité est qu’il la coulait douce. » (Zola.)
COULEUR (Être à la) : Être convenable, faire bien les choses. Mot à mot : offrir la couleur qu’on désire. — « Vous n’êtes pas rat, vous êtes chouette et à la couleur. » (Le Sublime.)
COULEUR : Soufflet. — Il colore la joue. — « Je vous ficherai une couleur sur la figure. » (Huysmans, 79.)
COULEUVRE : Femme enceinte. (Delvau.)