Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/140

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On pouvait songer, devant le groupe qu’ils formaient, à ces tableaux des peintres anciens qui, demandant une histoire à la peinture, aimaient représenter des tentations d’ermite, de belles femmes parées ou dévêtues dans la grotte ou la cellule d’un vieil ascète.

— Bonsoir, maître, dit Hélène Danglars, comment allez-vous, ce soir ?

— Doucement, mon enfant, comme toujours… Je suis fait de si peu de matière !… Mais cela n’a pas beaucoup d’importance, et rien ne me laisse supposer que la flamme qui a vacillé pendant si longtemps va s’éteindre. Qu’y a-t-il de nouveau ? Toujours ce débat cornélien, ce drame entre votre devoir et votre amour ?

La jeune femme baissa la tête sous le clair regard de l’Agitateur.

— De plus en plus, murmura-t-elle… je ne pouvais pas savoir que ce serait si dur, que je l’aimerais…