Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/151

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— Évidemment, on vous y fait faire une besogne stupide…

— Il faut vivre, monsieur le Président.

— C’est vrai, dit-il gravement, mais vous me plaisez… Votre esprit me plaît… Je sais que vous pourriez me rendre service. Voulez-vous changer d’emploi, dès demain, et devenir ma secrétaire ? La vie est courte et je n’entends rien aux demi-mesures, comme vous l’avez remarqué.

Il faisait allusion à cette faute d’accord et ils sourirent tous les deux.

— Je suis à vos ordres, Monsieur le Président, dit Hélène.

— Vous commencerez demain matin.

Il suffit que vous soyez là à dix heures. Par exemple, il se peut que vous ne déjeuniez que fort tard, mais le petit cabinet que je vous donnerai est là, et vous devrez partager plus d’une fois l’œuf, les fruits et le verre de cham-