Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/156

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teuil, le vieux camarade de son père qu’elle admirait, et l’Agitateur avait été très noble, comme toujours.

— Mon enfant, dit-il, je ne pouvais pas prévoir cela. Tu es libre. Mais tu as une grande tâche à accomplir. Je ne te demanderai rien, je trouverais indigne de mêler de bas mouchardages de police occulte à ton amour, seulement, au-dessus de tout, il y a notre foi, celle pour laquelle Pierre Danglars est mort, et je sais que le jour où tout le passé que cet homme défend se dressera contre elle, tu seras à côté de moi, à côté de l’ombre de ton père. » Elle avait longuement pleuré sur l’épaule du vieillard qui semblait n’avoir plus qu’un souffle, et elle avait fait le serment.

Plus d’un an s’était écoulé. Elle eût pu trahir. Elle venait payer, et jamais elle n’avait tant aimé Dominique !

C’était là toute l’histoire d’Hélène