Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/195

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Rassuré, il s’assit au bord d’un petit mur de pierres sèches, sous un olivier auquel il pouvait s’appuyer.

Un souffle déjà tiède émut le feuillage d’argent, en tira un léger frémissement.

— L’hymne en fa mineur de la paix ! murmura Dominique Dorval.

Il ferma les yeux ; il était las.

Sur le chemin qu’il avait suivi, des pas sonnèrent. C’était un garçon d’une douzaine d’années qui portait un paquet de journaux.

L’enfant qui l’avait reconnu, brusquement intimidé, hésitait.

— Bonjour, mon petit, dit Dominique

— Bonjour, Monsieur le Président, bredouilla le garçon.

Il était chaussé d’espadrilles, une seule bretelle pareille à un baudrier retenait sa culotte, tout son équipement ne valait pas quarante sous, et il res-