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Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/205

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nés qu’elle portait le jour de son mariage, un petit canif à manche de nacre qu’elle avait en pension, des mèches de cheveux, des fleurs séchées, un livret de Caisse d’Épargne, et de menues choses, sans doute précieuses, mais qui n’évoquent plus rien et qu’elle garde quand même.

« Les placards de l’office sont pleins de terrines et de pots dont les étiquettes attestent que le pâté, la gelée de groseilles et la confiture de coings ont été faits à telle époque.

« Au-dessous de la cuisine, il y a la cave qui est des mieux fournies.

« Le jardin a des salades et des roses, des capucines et des carottes, du persil, des pois de senteur et trois vieux arbres pleins de mousse. Autrefois, en juin, il y avait des lis. Ils sont morts.

« Personne ne s’assied sur le banc. Un de ses pieds est tenu par un fil de fer, l’ouvrier qui devait le réparer