Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/207

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voyait les signes de la fatigue sur son masque autoritaire.

Le soir silencieux et limpide permettait à la voix d’un berger qui rassemblait son troupeau dans la vallée de venir jusqu’à lui, et, sous la frondaison pâle qui bruissait doucement ainsi qu’une eau aérienne, au-dessus de sa tête, il sourit en pensant que cet olivier faisait le murmure qu’écoutait l’antique Homère et que tout ce qui s’était passé depuis deux mois avait l’air de s’être accompli dans une autre planète ou au fond des siècles.