Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/231

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il ressemblait à l’Enfermé sur l’étroite couchette d’une cellule… Une quinte de toux l’a secoué ; je l’ai aidé à boire un peu de tisane… Il m’a parlé d’Hélène… m’a interrogé, et j’ai avoué que dès que j’en aurais fini avec la guerre qu’il allait déclarer, si j’étais encore vivant, je retournerais auprès d’elle et que je l’épouserais… Alors, il m’a prié de le mettre en communication téléphonique avec les Gargantes et il a téléphoné à Hélène. Je ne saisissais pas très bien. Je devinais qu’il était question de moi, d’une surprise qu’elle aurait demain à son réveil, et quand il a raccroché le récepteur, il m’a tendu la main en disant :

— Elle vous attend !…

C’est alors seulement que j’ai compris ce qu’il venait de décider, je n’ai pas été maître de mon émotion, et, même à présent, je ne m’explique pas…