Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/31

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toire, et cela participait de l’alchimie, de la Kabbale.

Puis, comme si elle eût voulu protester contre le décret divin, la condamnation que n’avaient peut-être pas méritée les premier êtres : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front », elle ne s’était appliquée, semblait-il, qu’à aider les humains.

Elle avait créé des petits génies familiers qui rendaient de menus services, accomplissaient des corvées avec une sollicitude automatique. Elle était venue en aide aux moissonneurs, aux lieurs de gerbes, aux batteurs de grains, à tous les ouvriers des champs qui travaillaient en plein dix-neuvième siècle comme au temps d’Homère et de Virgile, et les paysans qui adoptaient les faucheuses mécaniques, et les ménagères qui se servaient d’appareils électriques n’avaient plus une goutte de sueur au front.