Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/65

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de cette existence hors-nature, pénible, chargée d’ennuis et de corvées éternelles que vous prenez pour des devoirs ?… Le cœur de l’homme n’a besoin que d’air pur. Dieu a créé le cœur et l’air, mais il a suspendu ses malédictions sur les villes… Jetez cette viande dont vous vous repaissez comme les bêtes féroces, jetez ces parures ridicules, ces parfums vénéneux, sortez de ces cages toutes pareilles où vous croyez être à l’abri… Venez à nous. Vous serez les bienvenus… les meilleurs comme les pires… et pour la première fois vos yeux verront enfin la vraie lumière… Le paradis est retrouvé… Il est où nous sommes, les Frères et les Sœurs des Vallées Heureuses. Vous croyez vivre et c’est vous qui êtes les morts, car ceux que vous nommez ainsi et que vous avez mis en terre sont des âmes affranchies de toutes vos servitudes… Les Signes ne peuvent mentir et de grands événe-