Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/90

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C’était le professeur Antoine Dormeuil, l’illustre clinicien qui soignait depuis longtemps le général Malglève.

Il s’inclina devant Dominique Dorval.

— Monsieur le Président, dit-il, je vous demande quelques instants, une vingtaine de minutes peut-être…

— Diable ! s’exclama le préfet de Police… nous étions un peu pressés…

— Le général, continua le vieillard, était assez fiévreux ce soir et comme il m’a demandé de lui assurer une nuit de travail, je lui ai fait une piqûre. Vous savez qu’il doit se reposer ensuite et dormir pendant une demi-heure. Il y a juste quinze minutes qu’il est sous le pouvoir de ma drogue. Dieu lui-même ne l’éveillerait pas avant un quart d’heure…

— Nous attendrons, mon cher maître, dit Dominique Dorval, nous attendrons que le général se libère de votre