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Le cabinet du ministre de la Guerre, où un huissier les fit entrer, était vide et toujours décoré de belles tapisseries aux tons éteints du dix-septième siècle et meublé de chaises, de fauteuils, de consoles du Premier Empire.

Dominique Dorval souleva un immense rideau de satin jaune semé de couronnes et la fenêtre encadra un noble paysage illuminé, des pelouses, un petit parc, une statue toute blanche sous les rameaux noirs des arbres.

— Nous avons exactement quatorze minutes avant le réveil du général, venez voir, dit-il…

À droite de la haute croisée, au fond de la pièce, il poussa une petite porte et tourna le commutateur qu’il savait trouver à côté de la serrure.

Un lustre de cristal et de bronze doré s’alluma au plafond d’une chambre, éclairant un lit d’acajou, un guéridon, quelques sièges, une bibliothèque vitrée