Description des eaux qui sont à la surface de la terre. || Science qui a pour but de faire connaitre le tracé du littoral maritime, le relief du terrain sous-marin, le régime des eaux de la mer, la profondeur de celles-ci dans les différentes parties du globe, la position et la configuration des bancs, récifs, hauts-fonds, le mouvement des marées, la marche des courants de la mer, etc.: La navigation a dû à l’hydrographie la plus grande partie de ses progrès et de ses conditions de sécurité.
HYDROGRAPHIQUE (hydrographie), adj. 2 q. Qui appartient à l’hydrographie : Carte hydrographique.
* HYDROÏDES hydre ＋ g. εἶδος (eidos), forme), sfpl. Ordre d’animaux inférieurs dont les hydres d’eau douce sont le type. Ces animaux appartiennent à la classe des hydroméduses et à l’embranchement des Rayonnés.
* HYDROL (mot formé du pfx. hydro par analogie avec alcool), sm. Nom par lequel on a proposé de désigner génériquement toutes les eaux minérales. — Dér. Hydrolat, hydroté.
* HYDROLAT (hydrol ＋ sfx. at), sm. Liquide incolore chargé par la distillation de principes volatiles odorants. (Pharm.)
HYDROLÉ (hydrol), sm. Médicament composé d’eau tenant en dissolution une substance active. (Pharm.)
HYDROLOGIE (pfx. hydro ＋ g. λόγος (logos) :, traité), sf. Science qui a pour obijet l’étude de l’eau en général, de ses différentes espèces et de leurs propriétés : Cours d’hydrologie. L’hydrologie médicale traite des eaux minérales. — Dér. hydrologique.
HYDROLOGIQUE (hydrologie), adj. 2 g. Qui a rapport à l’hydrologie : Recherches hydrologiques.
* HYDROMANCIE (pfx. hydro ＋ g. μαντεία (manteia), divination), sf. Divination par l’eau.
HYDROMÉDUSES (pfx. hydro ＋ méduses), sfpl. Classe d’animaux Rayonnés qui comprend les hydres et les campanulaires.
HYDROMEL (pfx. hydro ＋ g. μέλι (meli), miel), sm. Boisson ordinairement fernientée faite d’eau et de miel ; Le goût de l’hydromel rappelle celui du vin muscat. — L’hydromel est la première boisson fermentée dont il soit fait mention ; on retrouve cette boisson chez la plupart des peuples aryens ; les Grecs et les Romains l’ont connue. Homère rapporte qu’on s’en servait pour certaines libations aux mânes, et Columelle énuinère les procédés usités de son temps pour sa préparation. L’hydromel simple ou non fermenté n’est qu’une boisson rafraichissante, légèrement laxative, employée dans la thérapeutique (30 grammes de miel pour 500 grammes d’eau). L’hydromel vineux ou fermenté est une boisson alcoolique : c’est celui-ci dont il est encore fait usage dans l’alimentation. Ou l’obtient en faisant fermenter du miel dans de l’eau ; pour cela, on fait bouillir le mélange, on écume et on expose la liqueur au soleil jusqu’à ce que la fermentation soit terminée ; on ajoute alors du vin blanc, des aromates et diverses autres substances. Mis en bouteilles, l’hydromel ainsi préparé devient mousseux ; laissé en barriques, il est sec. L’hydromel est surtout en usage dans les pays du Nord.
1. * HYDROMÈTRE pfx. hydro ＋ g. (μέτρον (metron), mesure), sm. Instrument pour mesurer l’épaisseur de la couche d’eau qui tombe annuellement en un lieu de la surface terrestre. On l’appelle encore pluviomètre. (V. Pluviomètre.) — Dér. Hydrométrie, hydrométrique.
2. * HYDROMÈTRE (pfx. hydro ＋ g . μήτρα (mêtra), matière, sf. hydropisie de la matrice. (Méd.)
3. * HYDROMÈTRE (pfx. hydro ＋ g. μέτρῶ (metrô), je mesure), sm. Genre d’insectes Hémiptères de la section des Hétéroptères, voisins des araignées d’eau, remarquables par leur corps linéaire, leur tête très allongée et leurs longues pattes ; ils marchent sur l’eau avec une certaine lenteur. L’espèce type, qui vit sur les étangs et les mares de presque toute l’Europe, est l’hydrométre des étangs ou punaise aiguille, dont tout le corps est couleur de rouille et dont les ailes transparentes sont légèrement enfumées.
HYDROMÉTRIE [hydrométre ^) , sf Science qui apprend à faire usage de l’hydromètre.
* HYDOMÉTRIQUE (hydrométrie) adj. 2 g. Qui a rapport à l’hydrométrie.
1. * HYDROPHILE (pfx. hydro ＋ -g. φίλος (philos), ami), sm. Genre d’insectes Coléoptères pentamères, de la famille des Palpicornes. Les hydrophiles, essentiellement aquatiques, se plaisent dans les eaux stagnantes oii ils nagent avec facilité. Ce sont des insectes de grande taille qui ont le corps ovale, très arqué dans le sens de sa longueur, toujours épais et bombé. Leurs antennes, en forme de massue, sont composées de neuf articles. Ils ont un sternum en carène et terminé postérieurement par une pointe aiguë. Chez eux, les pattes du milieu et les pattes postérieures sont longues, robustes et aplaties en forme de rame. Les tarses sont également aplatis et de plus garnis de cils. L’extrémité des tiljias est armée de deux pointes épineuses très aiguës, ce qui fait qu’il ne faut saisir ces insectes qu’avec précaution. A l’état adulte, les hydrophiles sont herbivores et se nourrissent de plantes aquatiques ; mais la larve est Carnivore et vit de petits mollusques ou de frai de poisson. Aussi ces insectes causent-ils de grands dégâts dans les étangs. Contrairement à ce qui arrive chez les autres coléoptères, ces larves ont pour première demeure une sorte de cocon que la femelle de l’hydrophile confectionne avec des fils soyeux sécrètes par deux filières qu’elle porte à l’extrémité de son abdomen. Ce cocon se termine par une pointe qui sert à le suspendre. C’est dans cette espèce de nid que la femelle pood de 4S à 50 œufs blancs d’où sortent, au bout de 12 à 15 jours, des larves qui séjournent encore quelque temps dans la coque, mais en la quittant de temps à autre pour aller prendre leur nourriture. Ces larves, lorsqu’elles se sentent menacées, émettent un liquide noir et fétide qui trouble l’eau, et à la laveur duquel elles se dérolient souvent à leurs ennemis. Quand elles sont parvenues à l’âge de deux mois, elles abandonnent le milieu liquide où elles ont vécu jusqu’alors et se creusent, dans la berge du rivage, un trou au fond duquel elles subissent leurs métamorphoses. Celles-ci terminées, l’insecte parfait regagne l’eau pour ne plus la quitter. On trouve, aux environs de Paris, dans les eaux stagnantes : le grand hydrophile brun (hydrophilus piceus), dont le corps n’a pas moins de 4 centimèt. de longueur, et l’hydrophile caraboïde ou petit hydrophile (hydrophilus caraboïdes> , dont la taille est moitié moins grande. Tous deux ont le corps d’un brun olivâtre avec reflets métalliques.
2. * HYDROPHILE (hydrophile 1), adj. 2 g. Qui aime, qui absorbe l’eau : Coton hydrophile.
HYDROPHOBE (pfx. hydro ＋ g. φοϐεῖν (phobein), craindre), adj. et s. 2 g. Qui a horreur des liquides. ‖ Atteint de la rage : Un chien hydrophobe. Un hydrophobe. (V. Hydrophobie.)
HYDROPHOBIE (pfx. hydro, qui signifie eau ＋ φοϐος (phobos), crainte), sf. Symptôme qui se manifeste fréquemment dans la rage et moins souvent dans un certain nombre d’autres maladies. Il consiste en ce que celui qui l’éprouve a horreur de l’eau et de tout liquide. La simple vue de ces substances détermine chez lui des spasmes du pharynx et de l’œsophage, une anxiété extrême et quelquefois des convulsions. Un homme ou un animal peut être atteint de la rage sans éprouver l’hydrophobie ; mais néanmoins celle-ci est la compagne ordinaire de cette maladie devenue beaucoup moins redoutable pour notre espèce, depuis que M. Pasteur en a découvert la prophylaxie et la thérapeutique. (V. Rage.) Indépendamment de la rage, les autres maladies dans le cours desquelles l’hydrophobie peut survenir, sont : les méningites, le tétanos, certaines maladies du bulbe rachidien, certains rhumatismes graves, le délire aigu, l’hystérie, l’hypocondrie, les fièvres pernicieuses, les empoisonnements, certaines inflammations de l’œsophage. On voit quelquefois l’hydrophobie se déclarer chez des individus mordus par un chien qui n’était pas enragé, parce que ces individus se sont imaginé que cet animal leur avait communiqué la rage. || Par abus, la rage : On doit abattre les chiens atteints d’hydrophobie.
* HYDROPHTALMIE ou HYDROPHTHALMIE (pfx. hydr ＋ g. ὀφθαλμός (ophthalmos), œil), sf. Hvdropisie de l’œil. (Méd.) — Dér. Kgdropïitalmique.
* HYDROPHTALMIQUE ou HYDROPHTHALMIQUE [hydrophtalmie], adj. 2 g. Qui a rapport à l’iiydrophtalmie. (Méd.)
HYDROPIQUE (g. ὑδρωπιϰός (hudrôpikos)), adj. et .1 . S g. Qui a une hydropisie : Le musée du Louvre po.isède de Gérard Dow le célèbre tableau connu sous le no7n de la Femme hydropique. Un hi/dropique.
HYDROPISIE (g. ὑδρώπισις (hudrôpisis), de ὕδροψς (hudrôps), amas d’eau, formé lui-même de ὕδωρ (hudôr), eau ＋ ὤψ (ôps), aspect), sf. Symptôme morbide qui consiste dans l’accumulation d’un liquide séreux soit dans le tissu cellulaire souscutané, soit dans quelque cavité séreuse du
