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HYDROPNEUMATIQUE — HYDROSTATIQUE. 1023


corps. Quand l’hydropisie n’affecte qu’une fonction circonscrite du tissu cellulaire, ou lui donne le nom d’œdème, vulgairement enflure ; quand elle s’étend à tout le tissu cellulaire, on l’appelle nnasan/ue. L’Iiydro » *e qui survient dans une cavité séreuse est dite un l’/Mtiirhemrnl fi’reiw et, suivant la cavité qui contient le liquide épanché, on appelle a.ifile l’hydropisie du ])ériloine, hijlirocé /i/ialie l’hydropisie des ventricules du cerveau, hi/iliiilliorax l’hydropisie de la plèvre, hyilurthrose l’hydropisie d’une articulation, ht/dvoct^le l’hydropisie de la tunique vaj.’inalo. Le liquiile di’S hydropisies so compose en majeure partie d’eau, plus de quelques centièmes dalliuniine et d un peu le çraiss puriquc, sels de soude et de matières i-xiractives. raisse, d’urée, do créatine, d’acide hip puriquc, d’acide lactique, de chlorures, dt L’hydropisie produit l’anémie et la derolorution de la cavité séreuse qui la renlernii’. L’hydropisie du tissu cellulane rend la peau lisse, décolorée, comme pâteuse, cl quan<l on appuie sur cette peau avec le doigt, il en résulte une déiiression persistante. Les hydropisies sont de deux sortes, « u’canit/ues ou aijfcrasi(/ups. Les hydropisies mécaniques ont i>our cause un obstach^ à la circulation du santr dans les veines, ("et olistaclo peut être soit la compression produite par une tumeur, soit une inflammation, soit une maladie d’un orpane. soit une lésion du cœur, etc. Les hydropisies dyscrasiques se manifestent dans l’alhuminurle, <lans l’anémie, la phtisie, le cancer, à la suite d’hémorragies ou de sup|iurations prolongées. l’our combattre >uie hydropisie, il faut s’attaquer à l’accident ou à la maladie qui en est la cause:c’est là le traitement essentiel de toute hydropisie. On peut, quand il n’est pas possible de l’entreprendre, se borner a combattre les symptômes en administrant des purgatifs, des sudoriCiques ou des diurétiques. I)an8 ce cas, un gramme de feuilles de digitale macérées pendant 12 heures dans un verre d’eau agit quelquefois comme un diurétique très puissant; d’aitres fois, il jirovoque inie abondante évacuation de bile.

HYDROPNEUMATIQUE (pfx. hydro + pneumatique, adj. 2 g. Se dit de la cuve pleine d’eau sur laquelle on a recueilli les gaz insolubles dans l’eau : Appareil hydropneumatique.

* HYDRORRHÉE (pfx. hydro + g. ρειν, couler), sf. Ëcoulement lent et chronique d’un liquide aqueux. (Méd.)

HYDROSCOPE (pfx. hydro + g. σκοπειν, examiner), sm. Celui qui recherche les sources. || Celui que l’on supposait avoir la faculté de saisir les émanations des eaux souterraines : L’abbé Paramelle a été un hydroscope sérieux. (V. Source) — Dér. Hydroscopie.

HYDROSCOPIE (hydroscope), sf. Art de rechercher les sources, les eaux souterraines : Pour l’abbé Paramelle et ses disciples, l’hydroscopie est une science véritable, reposant sur des études sérieuses et un examen attentif des conditions géologiques du sol. ( V. Source.) || Prétendue faculté de sentir les émanations des eaux souterraines.

* HYDROSILICATE (pfx. hydro + silicate), sm. Tout silicate combiné avec de l’eau.

* HYDROSILICEUX, EUSE (pfx. hydro + siliceux), adj. Qui contient de la silice et de l’eau.

HYDROSTATIQUE (pfx. hydro + statique), sf. Partie de la physique qui a pour objet l’étude des lois de l’équilibre des liquides, ainsi que l’étude des pressions que ces mêmes liquides exercent sur les parois des vases qui les contiennent. Les résultats auxquels conduit l’étude de l’équilibre des liquides sont également applicables aux gaz ou fluides élastiques ; car entre les liquides et les gaz il n’y a de différence notable que l’incompressibilité presque absolue des premiers. Néanmoins, dans ce qui va suivre, il sera surtout question des liquides.

Les vérités fondamentales de l’hydrostatique sont en petit nombre et toutes sont une conséquence d’un principe entrevu d’abord par Siévin et posé définitivement par Pascal. Ce principe ne se prête pas à une vérifcation rigoureuse, mais seulement à une

HYDROSTATIQUE

fig. 1.

vérification approchée. Néanmoins, comme toutes les conséquences qui en découlent sont exactes, on est bien forcé de l’admettre sans contestation. En voici l’énoncé : Quand un liquide dépourvu de pesanteur est contenu dans une enveloppe fermée, et qu’on exerce par un moyen quelconque une pression sur une portion de sa surface, cette pression se transmet avec la même intensité à toute autre partie de l’enveloppe ayant la même étendue, et en outre à une partie quelconque, toujours de même surface, prise dans l’intérieur de la masse liquide.

Pour bien concevoir la portée de ce principe, imaginons un vase de forme quelconque ABCDE (fig. I). rempli d’un liquide incompressible et supposé sans pesanteur. Dans la paroi AE de ce vase découpons une petite ouverture m d’un centimètre carré de surface et fermons-la au moyen du piston p. Maintenant, in nous pressons sur ce piston p avec une force équivalente à 1 kilogramme, au même instant, toute surface d’un centimètre carre considérée sur l’une quelconque des parois du vase, sera pressée perpendiculairement par le liquide avec une force égale à 1 kilogramme. Par exemple, si l’on pratique dans la paroi HC une ouverture m d’un centimètre carré et qu’on la ferme au moyen du piston p’, celui-ci sera pressé de dedans en dehors avec une force équivalente à 1 kilogramme, et pour empêcher ce piston de céder à cette pression et de sortir de l’ouverture, il faudra le pousser en sens inverse avec un effort équivalent aussi à 1 kilogramme. La pression que le piston f) exerce sur le liquide se trouve donc immédiatement transmise à la face du piston p’, qui est en contact avec le liquide. Semblablement, si la portion n de la paroi CD possède une ouverture de : 3 centimètres carrés de surface fermée par un piston, celui-ci sera pressé de dedans en dehors comme s’il l’était par un poids de 2 kilogrammes. De sorte que pour empêcher ce piston de se déplacer, il faudrait lui appliquer, en sens inverse de la poussée du liquide, une force de 2 kilogrammes. De même, une portion plane de l’une des parois dont la superficie serait de 3 centimètres carrés, éprouverait une pression normale ou perpendiculaire égale à 3 kilogrammes, etc. En un mot, à l’aide du piston appliqué à l’ouverture m, on transmet à une portion plane de l’une quelconque des parois du vase une pression normale proportionnelle à l’étendue de la surface que l’on considère. Maintenant, si l’on imagine un petit disque d, d’un centimètre carré de surface, placé d’une manière quelconque dans l’intérieur de la masse liquide, il sera aussi pressé sur chacune de ses faces avec une force correspondante de 1 kilogramme. Si ce disque avait une surface de plusieurs centimètres carrés, la pression qu’il éprouverait serait égale à autant de kilogrammes qu’il y aurait de centimètres carrés dans cette surface. En un mot, la pression se transmet sur une partie quelconque prise à l’intérieur de la masse d’un liquide tout à fait de la même manière qu’elle se transmet aux parois du vase contenant ce liquide. On vérifie approximativement le principe précédent de la manière suivante. Deux tubes cylindriques verticaux, A et B (fig. 2), mais de diamètres inégaux et communiquant entre eux par un tuyau inférieur CD, étant remplis d’eau jusqu’à la même hauteur, dans chaque cylindre, sur la surface libre de celle eau, on pose un piston, savoir le piston P’ilans le jx-tit cylindre et le piston P dan » le grand. Si la surface du piston P’est d’un centimètre carré et si celle du piston P est de 100 centimètres en même temps

HYDROSTATIOUE

fig. 2.

on charge le piston P’d’un poid « d’un Vïiogramint », oa veirm que pour’> > la f liston I’de n’élever dan* » il audra le charger d’un poidi’’grand, c’eelà-dire il’un poids d » 100 kilogrammes. Ain>i donc rhacane dea parties 4f » le* a ld&n*le>’quelles on peul décomposer la face inférieure du piston P, éprouve de la part du liquide une presoion égale à celle qu’cierro sur celui-ci le • • P’. C’est sur le princi |K— de la tr ds* pression* par un liquide qii —la ibéoria d « la preste hydraulique. %’. Prrttr.) Kn énonçant le principe de Pascal, nous avons supposé avoir anaire A un liquide dêpouriu do pesanteur ; mais dans la nature, il n’y a que des liquides pesant*. On mlinei t-iirora que ces hqiiides Iransmetleni us exercées à leur surface de Un • re que s’ils étaient dépour^ ir ; mais, dans ce cas, la prrlistante sur une même cl. ire pour tous les points de la n 7c ; elle varie au contraire avec lu dit point que l’on considère. Kn effet, U piei>*iaa totale qui existe alors en un point du liquide provient de la superposition île dsox etfela, savoir : celui qui résulte de la prawion « Oiricuro cl qui a une valeur touionra la même dans toute l’étendue du liquiile, et relui qui est dû à l’action de la pesanteur » ! qui varie d’un point à un autre iliquide. l ! nc molécule prise à vol. iiterieur d’un liquide en équilibre,.. ueresgairement dans tous les sens des pressions égales el conlrain’s qui se détniiseni, « ans quoi elle ne n>slerait pas en npo ». Cela étant, considérons seulcnienl la pression que celle molécule éprouve de haut en bas « lans le sens de la verticale : eTidemmrnl celle pression ne peut être que le poids du rdcl liquide vertical qui repose sur la molécule. Or on sait que la surface libre d’un liquide qui est en équilibre dans un ias<— ordinaire est un plan hoiij^ontal. Donc toutes Ifs molécules qui éprouveront du haut en ha » une ]H’ession verticale de même intensité que celle qui s’exerce sur la molécule considérée d’aijord, devront se Inmver dans une inênia tranche horiionlale parallèle.i la surface du liquide. Celte tranclie s’ap|>elle surfare de nireau. Donc, dans un liquide pesant en équilibre, les molécules appartenant li une même surface de niveau, c’est-à —dire les molécules situées dans un niêinc plan horizontal, sont toutes également press.

Tous les autres principes de Iliaque ne sont que des conséquences o cipe de la iransiuission des pression ». les principaux :

I. Quand un liquide pesant ^’— en t’quililire dans un rase de mm, ••<’, sa surface libre est horizontal. si elle alteclait toute aulre forme, p.-ir rxemple la forme AHCD llg. 3), la force de pesanteur re « •iilé « p : irMP, • lim » enI ruie Md. i.i libre du pourraii.. Voii

HYDROSTATIQUE

fig. 5.

fusion V e du pisli I enliinèlre carré et si celle du piston P est de lut) cenlimètrcs carrés, si en incine temps de la règle du parallélogramme des furtxs (V. Force), être remplace* par deux aalrea forces, l’une MN i-’’’^ —ur(afe libre du lii|iiiil-’le à cette même.••ui. la force MN qui tend à enfoncer x molécule M dans l’intérieur de la ma «  « <’liquide. • « trouve detmil par la résistnnce des molecuk’S intérieures, puisque relie roa » « > li—