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nous nous sommes fait un devoir de mettre le lecteur au courant des plus récentes découvertes de la science. C’est ainsi, par exemple, qu’en résumant les beaux travaux de M. Pasteur, il nous a été possible d’insérer dans ce Dictionnaire nombre d’articles aussi utiles qu’intéressants sur les maladies contagieuses causées par des microbes, telles que le charbon, le choléra des poules, le rouget des porcs, etc. D’après le même savant, nous avons exposé tout ce que l’on doit savoir sur les maladies des vins et des vers à soie. Les affections parasitaires des céréales et des autres végétaux produites par des champignons ont été également décrites, et nous avons indiqué avec le plus de précision possible les remèdes qu’on doit y apporter. De même pour le phylloxera dont il est si urgent d’arrêter les ravages dans nos vignobles. Si l’on veut bien examiner les articles qui ont trait à l’agriculture, on verra qu’ils ont été travaillés avec persévérance. Les études sur les animaux domestiques nous ont coûté beaucoup d’efforts. Quand une plante joue un grand rôle dans la vie de l’humanité, nous n’hésitons pas à raconter son histoire en détail. C’est ce que nous avons fait à propos du café, du tabac, du quinquina, de la pomme de terre, etc.

Autant qu’il a dépendu de nous, nous avons essayé de remonter à la souche de nos animaux domestiques et de nos végétaux cultivés, la connaissance de leurs lieux d’origine pouvant fournir de précieuses indications sur la manière de les cultiver. Les propriétés médicinales de nos plantes indigènes méritaient d’être exactement signalées à cause des services qu’elles peuvent rendre, dans certains cas, à la population de nos campagnes. En même temps que nous mentionnons leurs propriétés, nous mettons le public en garde contre l’emploi des végétaux vénéneux, tels que champignons, colchique, etc. Du reste, tant pour les poisons minéraux que pour les poisons végétaux, nous n’avons jamais omis de citer les meilleurs contrepoisons et d’expliquer de quelle façon il faut les administrer.

Nous nous bornons à ce qui précède dans l’énumération des matières que contient cette édition in-quarto ; nous ajouterons seulement que des notions de législation usuelle, d’économie politique et agricole, etc., complètent le cycle de cette encyclopédie dont nous avons eu l’ambition de faire en même temps qu’un livre classique le vade-mecum de tous ceux qui s’intéressent à la science et à ses bienfaits.

Maintenant que la plus vive impulsion est donnée à l’enseignement, tout le monde voudra, après être sorti de l’école, se rappeler ce qu’il y aura appris et augmenter encore son savoir.

En terminant, nous adressons nos plus vifs remerciements à notre éditeur, M. Georges Chamerot, qui n’a épargne ni peines ni dépenses pour l’impression et pour l’illustration de ce Dictionnaire. Les nombreuses gravures et les cartes dont il l’a enrichi en font, au point de vue typographique, un spécimen des progrès réalisés dans ces dernières années. Les habiles dessinateurs auxquels M. Chamerot s’est adressé ont pleinement répondu à sa confiance. Les animaux et les plantes ont été reproduits d’après nature par MM. Clément et Millot sous la direction de M. Edmond Perrier, le savant professeur du Muséum. Les dessins d’architecture, de meubles, de machines, etc., sont dus à la plume aussi sûre que délicate de M. Libonis. Le colonel Duhousset nous a prêté son précieux concours pour tout ce qui se rapporte au cheval. Nous avons aussi à témoigner notre gratitude à M. Paul Pelet pour le soin et la précision avec lesquels il a dressé les cartes géographiques dont personne ne méconnaîtra la clarté et l’élégance. Toutes les épreuves ont été corrigées par M. Boutmy dont chacun connaît la compétence.

LARIVE et FLEURY.

Château de La Queue-lez-Yvelines (Seine-et-Oise),

ce 21 septembre 1884.