AVIGNON
DICTIONNAIRE FRANÇAIS
ILLUSTRÉ
DES MOTS ET DES CHOSES
A
A (1erlettre de l’alphabet phénicien représentant une aspirée faible), sm. 1er lettre de l’alphahet et voyelle palatale. || Ne savoir ni a ni b, être très ignorant. ||Monnaie marquée à l’A, fabriquée à Paris. — Fig. Un homme marqué à l’A, un homme de mérite. || Abréviations : A. M., assurance mutuelle ; A.I., altesse impériale ; A.R., altesse royale ; A. S., altesse sérénissime.
A (sans accent), 3e pers. sing. du prés. de l’indicatif du verbe avoir.
- 1. A (l. ad. vers), préfixe qui, placé devant un nom, un adjectif, surtout un verbe, marque la direction vers, le but à atteindre, l’attribution. Ex. : Adieu, adroit, amener (mener vers).
- 2. A (α privatif grec), préfixe qui a la valeur d’une négation et donne un mot composé qu’il commence un sens contraire à celui que le mot simple a naturellement. Il équivaut au préfixe latin et français in. Ex. : anormal, qui n’est pas normal.
- 3. À (l. ad. vers), prép. Marque direction vers un point, un but ; repos, situation, séjour dans un lieu ; extraction, possession, attribution, etc. Il va à Paris. Il demeure à la campagne. Puiser de l’eau à une fontaine. Cette maison est à moi. La barque de Caron. — Gr. Ne dites pas : Cinq à six personnes, mais cinq ou six personnes, les deux nombres se suivant immédiatement. — Devant une consonne, à le devient au, à les devient aux : au ruisseau, aux ruisseaux.
AA, - 85 k. FI. côtier de France (Pas-de-Calais) d’où partent les canaux de Neuf-Fosse, de Calais et de la Colme. || Riv. de Suisse, de Hollande, de Russie.
AAR (l. Arula), 273 k. Riv. de la haute plaine de la Suisse, affl. de gauche du Rhin.
AARAU. 5449 h., ville de Suisse, sur l’Aar, ch.-l. du canton d'Argovie.
AARON, frère ainé de Moïse, premier grand prêtre des Juifs, et de qui descendaient les Lévites.
* AB, ABS, AV, A, préfixes qui sont le l. ab, (de) ou qui en proviennent et marquent l’éloignement, le point de départ, l’enlèvement. Ex. Abjurer, s’abstenir, avant, aversion.
* AB ABRUPTO (ml.) loc. adv. Brusquement.
*AB ABSURDO (ml.), loc. adv. Par l’absurde : Démonstration ab absurdo.
* ABAISSANT, ANTE (abaisser), adj. Qui abaisse. — Fig. Qui avilit : Politique abaissante.
ABAISSE, svf. de abaisser. Pâte mince formant le fond d’une pâtisserie, et ainsi appelée parce qu’elle a été aplatie avec le rouleau.
ABAISSEMENT, sm. L’action d’abaisser ; son résulttat : L’abaissement d’un piston. — Fig., diminution : Un abaissement de prix. Humiliation : Etre dans l’abaissement. — Syn. Bassesse, défaut de caractère indépendant de toute cause extérieure. Abjection. bassesse extrême, Abaissement, manière d’être produite par une cause extérieure.
ABAISSER (pfx. a l + baisser), vt. Rendre plus bas : Abaisser le niveau de l’eau. || Diminuer de hauteur : Abaisser une maison d’un étage. || Faire descendre : Abaisser un store, une perpendiculaire. || Faire descendre pour couvrir : Abaisser les paupières. — Fig., ravaler, humilier : Abaisser l’orgueil. — S’abaisser, vi. Devenir plus bas : Le mercure s’abaisse dans le baromètre. — Fig. Se ravaler, s’humilier : S’abaisser à des supplications. — Dér. Abaisse, abaissement, abaisseur. — Comp. Rabaisser. — Syn. Rabaisser, rendre plus bas pour mortifier ; Ravaler, rabaisser méchamment par colère ; Avilir, rendre méprisable ; Humilier, ramener à des sentiments pIus modestes ; Abaisser, rendre plus bas en général.
ABAISSEUR, adj .et sm. Se dit d’un muscle qui sert à abaisser un organe ou une partie de cet organe. Le muscle abaisseur ou l’abaisseur de l’œil.
ABAJOUE ( pfv. a l + bajoue), sf. Poche que certains animaux, singes, chauves-souris, rongeurs, ont dans la bouche, entre le bas de chaque joue et la mâchoire inférieure, et où ils mettent momentanément leurs aliments en réserve.
* ABALOURDIR (pfv. a l + balourd), vt. Rendre balourd, stupide ;