Page:Larive - Dictionnaire français illustré - 1889 - Tome 1, part. 3, franch-hyst.djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

FUGUÉ — FUMEROLLE. 765


homme est rentré tout penaud. || Faire une fugue, s'enfuir. || Composition musicale soumise à des règles particulières et dont le point de départ appelé sujet est un motif très court qui doit alternativement passer dans toutes les parties : La fugue peut être instrumentale ou vocale. — Dér. Fugué, fuguée.

* FUGUÉ, ÉE, (fugue), adj. Qui est dans la forme d'une fugue : Morceau, chœur fugué.

FUIE. l. fuga, fuite, refuge), sf. Très petit colombier : Ouvrir, fermer la fuie.

FUIR (l. fugere), vi. S’éloigner rapidement et par crainte : Démosthène fut, dit-on, un des premiers à fuir à la bataille de Chéronée. — Fig. Éluder : Il est impossible de savoir ce qu’il pense, il fuit toujours. || Se mouvoir, s’éloigner ou paraître s’éloigner rapidement : Le rivage semhlait fuir. || S'écouler rapidement : Le temps fuit. || Se dérober : Le terrain fuyait sous nos pas. || Se dit de la partie d’un tableau qui parait s’enfoncer en s’éloignant du spectateur : Cette allée fuit bien. || Laisser échapper un liquide : Le tonneau fuit. — Vt. Eviter par crainte, par aversion : Fuir le jeu. || Quitter : Fuir son pays. || N’être pas à la portée de l’intelligence : Vous avez tant etudié que rien ne vous doit fuir. || Ne pas se présenter à l’esprit : Son nom me fuit. — Sa fuir, rr. S’éviter l’un l’autre : Les deux amis se fuyaient. — Gr. Je fuis, tu fuis, il fuit, n. Iiiyons, V. fuyez, ils fuient ; je fuyais, n. fuyions, y. fuyiez ; je fuis, n. fuîmes ; je fuirai ; je fuirais ; fuis, fuyons, fuyez ; que je fuie, que n. fuyions, que v. fuyiez, qu’ils fuient ; que je fuisse, que n. fuissions ; fuyant ; fui, ie. — Dér. fuyant, fuyard, fuite. Même famille ; Fuyace, etc. ; fuyilif, fuyue, etc. ; fuie. — Comp. Enfuir (s’).

FUITE, spf. de fuir. Action de fuir, de s’éloigner, d éviter : La fuite en Éyypte. La fuite d’un danger, || Écoulement rapide : La fuite des années. || Échappatoire, délai : User de fuites. || Fente, trou par où s’échappe un liquide : Ce vase a une fuite.

FULBERT (fin du xiee siècle siècle), chanoine de Paris, oincle d’Héloïse. Il fit mutiler Abeilard.

FULDA, 11 507 hab., ville de la Prusse occidentale (Ucsse-NassauJ, sur la Fulda ; rh. de fer sur Cassel, Cohlcnlz et llanau. Fabriques d’étolfos de colonel d’inslrumonts cl. : musique. Elle est célèbre dans les annales lelitfieuses de l’Kurope, et l’abbé Slurm y lunila, en 144, une abbaye dont les princesabbés se qualifiaient primats de toutes les abbayes (le (laule et (V.VIIeinagne •. Celte abbave fut sécularisée en 1803.

* FULGENCE (saint) (46 : >-." i3 ; t), surnommé V.tuyusiin do son siècle. Il fut persécuté par les Ariens. Fête le ("janvier.

FULGENT (SAINT-), 2010 hab. Ch.-l. de c, arr. de La Roche-sur-Yon (Vendée).

* FULGORE (I. fulgor, lueur), sm. Genre d’insectes liémilitèi’cs de l’Amérique du Sud dont la léle parail lumineuse la nuit: Le t; /i>e du genre est le fulgore porte-lanterne.

  • FULGURAL,

AI-E (I. fulguralem, de fulgur, éclair, foudre), adj. Qui concerne la foudre : Science fulgurale.

FULGURANT, ANTE (I. fulyurare), adj-Qui lance de nombreux éclairs : Orage accompagné de décharges électriques fulgurantes. || Douleurs fùlyurantrs, inleiises et rapides. (Mi-d.) — Gr. Les mots Fulgore, fulyural, fulguration, fiUyurite. foudre, elc., sont de la même famille (lue Fulgurant.

FULGURATION (I. fulyurationem), tf. Lueur électrique accompagnée de tonnerre ni apparaît (lans les courbes siip.irieiiivs l’air : Ia-s fulgurations de iatmosiihére annoncent un orage encore lointain. (irand éclat qui se produit dans la coupellation de l’argent et (le l’or, au moment oii ces métaux perdent leur fluidité. iChiin.l

FULGURITE (I. fulgur. éclair, foudre » m. Trou à parois vitrifiées que la foudre creuse dans le sable : Ij’s fulyuritet sont aussi appelés tubes de foudre. de fulgur, éclair, foua


  • FULGUROMÈTRE I. fulgur. foudre.

iirpo>, mesure, sm. Appareil destina à mesurer l’intensité de l’éleciririt^ pendant un orage.

FULIGINEUX, EUSE, (l. fuliginiosum : de fuligo, suie), adj. Qui a la couleur de la suie : Flamme fuoligineuse. Dents fuligineuses. — Dér. Fuliginosité.

* FULIGINOSITÉ fuligineux), tf. Malien ! ayant l’appareiire do in mim al qui racourre les deiiis nu la langue. (M4d.)

FULMICOTON I. fulmen, gilnitir fulminis, foudre —f coton), sm. Substance cxploÙTe olitonuo par la réaction d’un mélange de* arides azotique et sulfurique lur le Coton, et firodiiisaiit <les elfets comparable* à ceux do a dynamite. Ce corps, appelé aussi cotonpoudre, /loudre-rolon, colon fulminant, etc., appartient A la catégorie des pyroxyle ». (V. re mot.) — Gr..Mut mal fait.

FULMINAL, ALE il. fulmen, génitif ^m/minis, foudre, idj. Qui a rapport à la tondre : l*hénoméncs fitlminniLr.

FULMINANT, ANTE fulminer’, ailj. Qui lance la foudre : Jupiter fulminant. || Qui produit la foudre : S’uage fulminant. || Im Légion fulminante, légi’ sée de cbréiiens, sous ^’ fait aisément explosion : / — Fig. Qui éclate en menaces, qui seimxtrie à l’excès : iVo^ré patron est toujours fulminant. Il Qui terrifie coronk ? la foudre : Hegards fulminants.

FULMINATE [fulminique), sm. Sels formel par la combinaison de l’acide fulminique aTcc l’oxyde de mercure, roxyde d’argent ou l’oxyde d’or. Les fulminates détonent avec une extrême facilité « t une grande violence par le choc, le frottement. Kien de plus dangereux que le maniement de ces poudres ; augsi, dans leur préparation, ne doit-on y toucher qu’avec des bavettes de bois tendre et ne se servir que do cuillers en papier pour en transporter une c « rtaino quantité d’une place à une autre. Le fulminate de mor^ euro a seul reçu des applications pratiques : on en fait des amorces fulminantes.

FULMINATION (l. fulminationem), sf. Explosion d’une matière fulminante : La fulmination d’une cartouche. — Fig. Publication d’un acte ecclésiastique prononçant une excommunication solennelle : La fulmination d’une bulle.

FULMINATOIRE (l. fulminatorium), adj. 2 g. Qui fulmine : Sentence fulminatoire.

FULMINER l.fulminare, lancer la foudre : de fulmen, foudre, vi. Lancer la foudre. Suivant la Fable, Jupiter fulmina contre les Titans. — Fig. Eclater en menaces, en invectives : Ce prédicateur fulmine en chaire – Vt. Publier un acte de l’autorité ecclésiastique qui prononce une excommunication solennelle : Fulminer une excommunication. — Dér. Fulminant, fulmination, fulminatoire. Même famille : Fulminique, fulminal, fulmicoton.

FULMINIQUE : (du lat. fulmen, génitif fulminis, foudre, adj. m. Se dit d’un acide très instable, formé d’oxygène et de cyanogène, Cy2O2, qui entre dans la composition des fulminates et leur communique leurs redoutables propriétés.

FULTON (Robert, 1764-1815, célebre mécanicien des États-Unis. Il fut d’abord joaillier, puis il étudia la peinture et ensuite la mécanique, pour laquelle il avait une vocation invincible. Il se rendit en Angleterre en 1782, passa en France où il proposa au Directoire un bateau sous-marin et finit par construire un navire mû par la vapeur dont il fit l’essai sur la Seine, en 1803. Rebuté en Europe, il retourna en Amérique en 1806 et lança sur l’Hudson, en 1807, le premier bateau à vapeur qui ait véritablement navigué et auquel il avait donné le nom de Clermont. Quand il mourut, il avait commencé la construction d’une frégate à vapeur.

FULVIE, dame romaine qui dénonça à Cicéron la conjuration de Catilina (63 av. J.-C.).

1. FUMAGE (fumer), sm. Fausse couleur d’or qu’on donne à l’argent en l’exposant à la fumée de certaines compositions. Procédé pour conserver la viande, la charcuterie, le


poisson, en les exposant à l’action de la fumée qui en imprègne les fibres de phénol, de creosote et d’autres principes antiseptiques : Le fumage des harengs, des jambons. (V. Conservation.)

2. FUMAGE, (fumer 2, sm.) Action de mettre du fumier dans une terre, un champ.

* FUMAGENE, (fumée, sf. Champignon appelé aussi morphée, parasite sur les arbres fruitiers, et qui a l’apparence d’une poudre noire.

FUMAISON, (fumer 2), sf. Action de fumer une terre : L’automne est le temps de la fumaison. (Agr.)

FUMANT, ANTE, (fumer 1), adj. Qui jette de la fumée : Mèche fumante. || Épée fumante de sang, couverte d’un sang qui fume encore. || Fumant de colère, transporté de colère.

* FUMARIACÉES, l. sumaria, sumeterre, sfpl. Famille des plantes dicot(ylédones qu'on peut définir des papavéracées à corolle irrégulière. (V. Papavéracées.)

* FUMARIQUE, adj. Se dit d'un acide qu'on obtient en chauffant l'acide malique.

* FUMAROLE ou FUMEROLLE, l. fumariolum, petite cheminée, sf. Jet de vapeurs qui s'échappent des crevasses d'un sol volcanique et qui contiennent beaucoup d'acide borique : Les fumaroles des Maremmes de la Toscane.

FUMAY, 5231 hab. Ch.-l. de c. arr. de Rocroi (Ardennes, dans un repli de la Meuse ; ch. de fer de l’E. Célèbres ardoisières ; fonderies de fonte.

FUMÉ, (fumé, pp. du v. fumer, sm. Empreinte que l’on prend d’une lettre, d’une gravure, à l'aide de la flamme d'une bougie : Le fumé est toujours plus beau que l'épreuve typographique ; mais les gravures y sont souvent des retouches.

FUMÉE, spf. de fumer. Sorte de nuage qui se dégage d'un corps en combustioa : La fumée d'un foyer, de l'encens. || Noir de fumée, suie que l'on recueille pour l'employer dans les arts : Le noir de fumée est la base de l'encre d'imprimerie. (V. Charbon.) || Espèce de brouillard qu'exhalent les corps humides chauffés : La fumée du rôt. — Prov. Point de fumée sans feu, un bruit ne court point sans quelque fondement. || S'en aller en fumée, ne pas produire d'effet utile. || Chose vaine et sans valeur : La gloire n'est qu'une fumée. || Se repaître de fumée, d'espérances vaines. — Pl. Effets produits sur le cerveau par les liqueurs alcooliques : Les fumées du vin. || Vapeurs que l'on supposait monter de l'estomac ou des entrailles pour les troubler. — Fig. Les fumées de l'orgueil, les troubles qu'il cause dans l'esprit. || La fiente des bêtes fauves : Les fumées du cerf.

FUMEL. 3884 hab. Ch.-I. de c, arr. de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), sur la r. d. du Lot ; ch. de fer d’Orl. Forges, hauts fourneaux, papeteries ; commerce de bois de construction.

I. FUMER, l. fumare, de fumus, fumer, vi. Produire de la fumée : Ce bois est vert, il fume beaucoup. || Cette cheminée fume, la fumée se rabat de son tuyau dans la chambre. || Exhaler un brouillard : La rivière fume. || Faire fumer les autels, y offrir des sacrifices. || Eprouver du dépit, de la colère : Cela le fait fumer. (Pop.) — Vt. Exposer une substance à la fumée pour la conserver ; Fumer un jambon, des harengs. || Aspirer et rejeter de la fumée par la bouche : Fumer du tabac. — Se fumer, vr. Être fumé ; Ce cigare se fume mal, il est trop serré. || Être exposé à la fumée : Les andouilles se fument dans la cheminée. — Dér. Fumant, fumé, fumée, fumeron, fumet, fumage,1, fumagine, fumarole, fumerolle, fumerie, fumeur, fumeux, fumeusement, fumiste, fumisterie, fumoir, fumure1, fumiger, fumigation, etc. — Comp. Fumifuge, fumirore, enfumer.

2. FUMER, (vx fr. femer : du vx fr. femier fumier), vt. Répandre du fumier dans une terre pour l'engraisser : Fumer un champ, une vigne. — Dér. Fumage 2, fumaison. Même famille que Fumier.

* FUMERIE, fumer), sf. Lieu où l'on fume l'opium : Une fumerie chinoise.

FUMEROLLE, l. fumariolum, sf. (V. Fumarole.)