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768 FUSEEN — FUSIL. FUSÉE A DOUBLE EFFET culoiiiie de composition fusante, enflammée «Il di’part soit par les gaz enflammés, soit par la détonation (l’une amorce lulniinante, ftrâce au choc an départ, brûle pendant un temps déterminé. Lorsqu’on peut faire varier la durée de combustion d’une façon continue, la fusée est âite Quelquefois fusée à temps. Les fusées percutantes sont celles qui ne prennent feu qu au moment où le projectile rencontre l’obstacle : dans les unes dites percutantes par lefoulement, la détonation de l’amorce fulm inante est déterminée par le choc lui-même ; dans les autres dites percutantes par inertie, le ralentissement du projectile suffit pour faire fonctionner la fusée. Il On donne actuellement, en France, la préférence aux fusées à double effet, qui contiennent à la fois un dispositif fusant et un mécanisme percutant et peuvent servir aussi bien pour le tir percutant Îue pour le tir fusant. || lapide succession de notes musicales : La fusée musicale est une gamme diatonique rapidement exécutée.

Trait d’esprit : 

Sa verve éclata en fusées étincelantes. FUSÉEN (fusée), sm. .Soldat charge de lancer des fusées de guerre : Une compagnie de fuséens. FUSELÉ, ÉE (fuseler), adj. En forme de fuseau : Colonne fuselée. | | Chargé de fusées : Ècu fuselé. (Blas.)

  • FUSELER (fuseau),

vt. Tailler en fuseau. || Façonner en forme de fuseau. — Gp. / se double devant un e muet : je fuselle. FUSEMEM’ (fuser), sm. Action de fuser : Le fusement d’un sel. FUSER (bl. fusare : de fundere, fondre), vi. S’étendre en fondant, s’enflammer rapidement de proche en proche en produisant un petit bruit : La cire, le salpêtre fusent. — Gr. Se conjugue avec avoir. FUSIBILITÉ (fusible), sf Qualité de ce qui peut être fondu : La fusibilité de la cire, du plomb. FUSIBLE (1. fusibilem), adj. $ g. Qui peut fondre : On a constaté aujourd’hui que tous tes corps solides sont fusibles. FUSIFORME (du 1. fusus , fuseau + forme), adj. 2 g. Qui a la forme d’un fuseau : Racine fusiforme. FUSIL (ital. facile : du 1. focus, foyer, feu), S)n. Morceau d’acier que l’on frappe sur un caillou pour faire jaillir des étincelles et allumer ainsi un morceau d’amadou : Battre le fusil. Pièce d’acier contre laquelle frappe le chien d’une arme à feu. Il Par synecdoque et en prenant la partie pour le tout, arme à feu, etc. |] Arme à feu portative à long canon : Un coup de fusil. Fer aciéré conique dont se servent les bouchers pour aiguiser leurs couteaux : Un fu-FUSËE A DOUBLK EFFET (Coupe.) FUSILS PREMIÈRES ARMES A FEU PORTATIVES {XV SIÈCLE) sil à manche d’icoire. — Fusil de guerre. Entre l’arquebuse, mise en usage pour la première fois dans les armées françaises sous FUSIL PLATINE A MÈCHE FUSIL PLATINE A ROUET Louis XII, et le fusil dont se servent actuellement nos soldats, la différence est grande, et cette arme à feu primitive a reçu de nombrciises et profondes modifications. On en- flamma d’alx)rd la poudre à l’aide d’une mèche allumée tenue à la main, puis on munit l’arme d’une platine avec chien portant la mèche et s’aliattant sur le bassinet, fin 1517, la platine à rouet fut inventée, et, sous Henri IV, le silex y fut adapté. Un peu plus lard (vers 1630), le mousquet transformé prit le nom de fusil. Le rouet fut alors supprimé et la tète du chien, garnie d’un silex, produisait en s’abattant sur la platine aciéree l’inflammation de la poudre d’amorce : c’était le fusil de munition, qui devait se perpétuer jusqu’en 1822 et auquel la baïonnette avait été adaptée dès 1703. Avec cette arme im- parfaite , les héroïques sol- dats de la Révolution chassèrent l’étranger du sol de la République, et ceux de l’Em-Fire visitèrent la plupart des capitales de Kurope. C’est vers 1810 que furent fabriqués en France les premiers fusils à percussion exigeant l’emploi des capsules fulminantes dont l’invention est attribuée à un armurier écossais. Dans les armes de cette espèce, l’amorce de poudre ordinaire était remplacée par une amorce de substance fulminante dont l’inflammation était déterminée par le choc d’un chien. On appela aussi ces armes fusils à piston, à cause de la forme donnée primitivement au percuteur. Ces fusils ne furent définitive ment intro- duits dans l’armée française qu’en 1840. En 1854, afin d’en augmenter la justesse et la portée, on raya intérieurement le canon et on substitua la balle cylindro -conique à la balle sphérique. Quant aux fusils se chargeant par la culasse, on en avait reconnu de bonne heure les avantages ; mais l’imperfection de l’assemblage des pièces et le défaut d’obturation s’opposèrent longtemps à leur adoption. Le premier fusil de guerre se chargeant fiar la culasse qui ait été mis en service est e fusil à aiguille, adopté en Prusse en 1841 ; dans cette arme, l’amorce fulminante était placée dans la cartouche ; une aiguille, Frojctée jiar action d’un ressort à boudin lorsqu’on pressait la détente, traversait la poudre et déterminait l’in- flammation du fulminate. La fermeture hermétique de la culasse n’était assurée que d’une façon fort incomplète. C’est avec ce fusil que les Prussiens ont fait les campagnes de 1866 et de 1870. Le fusil français modèle 1866, plus connu sous le nom de ’fusil Chassepot, était FUSIL PLATINE A SILEX FUSIL PLATINE A PERCUSSION également un fusil à aiguille, mais notablement perfectionné ; l’obturation à la culasse était complète, grâce à l’emploi d’une rondelle en caoutchouc. Toutc l’armée française en était armée en 1870. Les mobiles et mobilisés recurent alors des fmils à tabatière, transformation des anciens fusils rayés se chargeant par la bouche en armes se chargeant par la culasse : l’enveloppe delà cartouche, au lieu d’être en papier et de disparaître en brillant comme dans les deux modèles précédents, était en clinquant ; le culot en laiton servait à assurer l’obturation ; après chaque coup, l’étui vide devait être rejeté. L’adoption du fusil modèle 1866 avait été un grand progrès non seulement au point de vue du chargement par la culasse, mais encore au point de vue balistique. Le calibre, qui jusque-là avait varié de 17 a 18 millimètres pour les anciens fusils lisses transformés en fusils rayés et qui n’était pas descendu au-dessous de 15 millimètres pour les fusils rayés de nouvelle fabrication, avait été réduit à 11 millimètres ; le poids de la balle avait été abaissé à 25 grammes au lieu de 36 à 30 grammes, celui de la charge à grammes ; on avait ainsi obtenu des portées beaucoup plus étendues, jointes à une plus grande justesse et à une plus grande tension de la trajectoire. Aussi, 9, partir de 1870, tous les Etats se décidèrent-ils à renouveler leur armement. Depuis lors tous ont adopté un fusil se chargeant par la culasse du calibre de 11 millimètres. Afin demieux assurer l’obturation, tous ont eu également recours à l’emploi d’une cartouche à étui métallique ; enfin, comme dans le fusil français modèle 1866, à l’ancienne baïonnette triangulaire on a substitué un sa- bre ou épéebaïonnette. On peut dire que tous les fusils actuellement en service ont la même valeur au point de vue balistique ; ils ne diffèrent entre eux que par le système FUSIL de ferme- (STSTÈME ORAS) tUrC . LcS Modèle 1874, avec t^pée-balonnette. mécanismes de fermeture les plus usités sont le système à verrou et le système à bloc ; dans l’un comme dans l’autre, on est arrivé à réduire le nombre des temps de la charge proprement dite à trois : 1" ouvrir la culasse, et rejeter l’étui vide du coup précédent, s’il y a lieu ; 2" introduire une cartouche ; 3° fermer la culasse. Aussi tous ces fusils sont-ils dits a TIR RAPIDE. Le fusil français modèle 1874, système Gras, et le fusil ’allemand Mauser sont des armes à verrou ; la pièce de fermeture est un cylindre qui peut prendre un mouvement de va-et-vient dans le prolongement du canon et facilite ainsi l’introduction ou l’éjection de la cartouche ; le percuteur est une lige logée dans l’axe du cylindre ; il est projeté en avant le plus généralement par un ressort à boudin, qui s’arme automatiqueme. it lorsqu’on ouvre la culasse. Le lusil (SYSTEME GRAS) Modf^Ifl 187Ï. avec ^pt^e-baloDueUa.