Page:Larive - Dictionnaire français illustré - 1889 - Tome 1, part. 3, franch-hyst.djvu/173

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

926 HAINE — HALETANT . ’HAINK (haïr), sf. Action do hair : Une haine implacable. Haine nationale, haine de peuple à peuple. 1 | Aversion qu’on a pour une chose : ha haine du mcnsrmue. — Kn HAINK UK, lue. prép. Par aversion poui-, pai’ aniraosité contre : // « dissipi’ sa fortune en hairw de ses héritiers. — Dér. Haineux, haineusement. — Syn. La haine ne s’applique guère qu’aux personnes ; la ivpugnance, qu’aux actions ; l’aversion et Vantipalhie s’appliquent aux personnes et aux choses, h’aoersion ciVantipathie sont le plus souvent instinctives, tandis que la haine est plus volontaire. I-a haine porte à tout blâmer dans les personnes haïes ; ra !;ei’.S(on, à éviter ceux qui en sont l’objet ; l’antipathie, à ne les supporter que difficilement, et la répujfnanee, à faire gaucliement et maladroitement les choses. ’HAINEUSEMENT [haineuse + sfx. menl), adv. Avec haine : Regarder quelqu’un haini’usement. ’HAINEUX, EUSE (haine), adj. Porté à la haine : C’est un homme incapable et haineux. Il Qui a le caractère de la haine : Sentiment haiiieux. HAINL (Georoks-François) (1807-1873 violoncelliste et chef d’orchestre français. 11 fut chef d’orchestre de l’Opéra de Paris de 1863 il 1873 et dirigea pendant trois ans la société des concerts du Conservatoire. ’HAÏ-PHONG, port et étalilissenient français du Tonkin, sur une des branches du âelta du fleuve Rouge, à 232 kilom. de Hanoi en suivant la rivière. ’HAÏK (anglo-saxon hatian), vt. Détester quelqu’un au point de lui vouloir du mal : Les méchants haïssent tout le monde.

l’éprouver de l’aversion, de la répugnance pour ime chose : Haïr le mal. — Prov. llAhi quelqu’un ou quelque CnOSE COMME LA PESTE, extrêmement. — Se haïr, vr. Avoir de la haine pour soi-même ou l’un pour l’autre : Les hommes ne devraient-ils pas s’aimer au lieu de se haïr et de se battre ? — Gr. Je hais, tu hais, il hait, n. haïssons, v. haïssez, ils haïssent ; je haïssais ; je haïs, tu haïs, il haït, n. haïmes, v. haïtes, ils haïrent ; je haïrai ; je haïrais ; hais, haïssons, haïssez ; que je haïsse, que tu haïsses, qu’il haïsse ; que je liaïssc, que tu haïsses, qu’il haït ; haïssant ; haï, haïe. De même qu’aimer, ce verbe veut à lorsqu’il précède un infinitif : // hait à travailler. Mais quand il est acrompagné d’une négation, on peut le faire suivre à volonté de la préposition à ou de la préposition de devant un infinitif : // ne hait pas à être loué ou d’être loué. — Dér. Haine, haineux, haineusemetit, haïssable. ’HAIIlE (scand. haera, tissu de poil), sf. Petite chemise de crin fort rude qu’un pénitent se met sur la peau pour se mortifier : Il prit, quitta, reprit la cuirasse et la haire. (Voltaire.) ’HAÏSSABLE (haïr), adj. S q. Qui mérite d’être haï, qui inspire de la haine : Caractère haïssable. Doctrines haïssables. HAÏTI ou SAINT-DOMINGUE, 77254 kilom. carrés (23911 pour Haïti et 53343 pour la république Dominicaine), env. 830 000 hab. (530 000 pour Haïti, 300 000 pour la république Dominicaine), l’une des Grandes Antilles, la seule qui soit aujourd’hui indépendante. C’est une île monlueuse, comprise entre 70" 40’ et 76» 49’ a" de longitude 0. et entre 17" 39’ et 19» .37^ 30" de latitude N. ; l’océan Atlantique la baigne au N. et la mer des Antilles au S. ; elle est séparée à l’E. de Porto-Rico par e canal de il/oîia, etau N.- O. de Cuba par la passe du Vent ; la presqu’île qui se termine au S.-O . par le cap Tiburon fait face à la Jamaïque. Les principaux caps de Haïti sont : le cap Haïtien, au N.- O., sur l’Atlantique ; le cap à Foux, à 1*0., sur la passe du Vent, et le cap Tiburon, entre lesquels s’enfonce le ’/ol/e de la Gonave, au lond duquel se trouve Port-au-Prince ; le cap Beata, au S., sur la côte de la mer des Antilles ; le cap Eni/aîio, au .- E., sur le canal de Mona ; le cap Francrs-Vit’jo, sur l’Atlantique ; ce point marque l’ouverture de la baie de Escocesa, séparée à l’E. de la baie de Samana par la longue presqu’ile de Satnana. L’ile de la Gonave, dans le golfe de même nom, fait face à Port-au-Prince, et l’île de la Tortue est à 10. du cap Haïtien. « Rien de plus beau, de plus admirablement découpé, de plus majestueusement pittoresque, dit un géographe, que les côtes de cette ile », dont la circumnavigation n’est qu’un panorama de montagnes rarement interrompu par quelque praine. Parmi les fleuves formés par les innombrables ruisseaux qui descendent des montagnes boisées d’Haïti, on remarque : l’Arlibonite, qui naît sur le territoire dominicain et tombe dans la baie île Gonave, quelques cours d’eau nommés Grandes Rivières ; enfin le Yaqui et le Youna, qui appartiennent tout entiers à la république Dominicaine. Le climat est sain sur les hauteurs ; dans les vallées, la chaleur (-f 37» au maximum] est tempérée par les vents alizés. La fièvre jaune, qui sévit de préférence sur les étrangers, est le fléau de cette île. Les montagnes recèlent de nombreuses richesses minérales : marbres, jaspe, agates, opale, soufre, bitume, houille, 1er, ctain, cuivre, antimoine, manganèse, mercure, argent, or et platine, dont les gisements ne sont pas exploités. Les forêts fournissent : l’acajou, le chêne, le pin, les bois de teinture, le bois de satin, des bois d’ébcnisterio et de construction, l’oranger, l’ananas, la banane, la sapotille. Au premier rang parmi les productions du sol se trouve le café, recherché dans le monde entier ; viennent ensuite : le cacao, le tabac, la canne à sucre, le rocou, le curcuma, etc. Les bœufs, les porcs, les moutons et les cabris abondent. La population se compose de neuf dixièmes de nègres et d’un dixième de mulâtres. On parle le français dans l’O. et l’espagnol dans l’E. ; le patois créole est néanmoins d’un usage courant. La religion est le catholicisme. Au point de vue politique, l’île est inégalement partagée entre deux petits États républicains : la république Dominicaine, qui occupe la partie orientale, est divisée en cinq provinces et quatre districts maritimes, capit. Santo-Domingo ; la république d’Haïti, située dans la partie occidentale, comprend dix arrondissements , capit. Port-au -Prince, port sur la côte 0., au fond du golfe de la Gonave. — Haïti fut découverte en 1492 par Christophe Colomb, qui substitua à son nom d’Haïti (île montueuse, en caraïbe) celui A’Hispaniola (Petite Espagne). En 1664, la France s’empara de la région occidentale et y fonda un établissement. En 1791 éclata une terrible insurrection, dans laquelle un grand nombre de blancs furent massacrés ; deux ans plus tard, les nègres, commandos par Toussaint-Louverture , chassaient les Anglais qui s’étaient emparés de Port-au-Prince, et, en 1793,1e gêné-’ rai nègre était nommé par le gouvernement français commandant en chef de toute l’île. Bonaparte, n’ayant voulu voir en lui qu’ « un esclave révolté », envoya le général Leclerc pour le réduire. Toussaint-L ouverture fut arrêté dans un guet-apens ; tous les noirs se révoltèrent alors ; Leclerc mourut de la fièvre jaune et le reste de son armée fut forcé de se rembarquer. L’ile reprit le nom d’Haïti ; Dessalines, un des chefs nègres, se fit proclamer empereur ; il mourut assassiné et son empire minuscule fut divisé en deux petits États : monarchie au S., république au N. En 1820 et 1822, Boyer, président de la république haïtienne, parvint à réunir les deux parties de l’ile sous son gouvernement ; après sa chute, en 1843, l’E. se sépara de nouveau sous la présidence de .Santana. fondateur de la république Dominicaine. Eu 1849, Soiilouque, qui était devenu président de la république haïtienne, se fit proclamer empereur sous le nom de Faustin Ii^r ; en 1839, ce grotesque souverain était forcé d’abdiquer, et Geffrard, homme de couleur, était nommé président. Salnave le remplaça en 1867 et eut pour successeur Nissage Saget (1870) et le général Salomon (1879). — Quant à la république Dominicaine, elle a eu pour présidents successifs, après Santana, qui le fut plusieurs fois : Ximénès (1848), Buenaven-tura Baez (1849), Gonzalès, don Fernando Arturo de Merino, enfin le général Francisco G. Bellini, le présiilent actuel. HAÏTIEN, lENNE (Haïti), adj. et s. D’Haïti : Les révolutions haïtiennes. Habitant de cette ile : Les Haïtiens. HAKODATÉ, 22 008 hab., ville et port du Japon, dans l’île d’Yeso. C’est l’un des sept ports ouverts au commerce européen par les traités de 1838. ’HAI..AGE (halcr), sm. Action de haler, de tirer uu bateau de dessus le rivage avec des cordes : Chevaux de halaye. || Halage à la cordelle. (V. Chemin.) HALATTE, forêt domaniale du département de l’Oise, peuplée de chênes, de nêtreg et de charmes ; 4 2 J6 hectares. Cette forêt, située au S. de Senlis, est dominée par le mont Pagnotte. (V. ce mot.) IIAMIEUSTADT, 27 760 hab., ville d’Allemagne (Saxe , sur la Holzcmme ; chemin de fer sur Halle, Magdehourg, Goslar ctBlankenberg. Fabriques de lainages, de ganterie et de machines. Jadis surnommée l’élite Athènes, au moment où elle était devenue une cité littéraire.

  • ’ HALBOURG (allem. hal pour har +

bourg), sm. Hareng pris hors de la saison de la pêche générale. ’HALUHAN (allem. halb, demi -t- ente, canard ),.ç»i. Jeune canard sauvage : Un salmis de halbrans. — Dér. Halbrené, halbrenée. ’HALBRENÉ, ÉE (halbran), adj. Qui a quelques plumes cassées, en parlant d’un oiseau de jjroie dressé pour la chas.se . — Fig. Mouillé, fatigué, rompu : Je suis tout halebrené (vx). HALDÀT DU LYS (Charles- Nicolas -Alexandre ) (1770-1832), physicien français, descendant de Jean du Lys, frère de Jeanne Darc. 11 a imaginé un appareil pour vérifier cette loi : que la pression d’un liquide sur le fond horizontal du vase qui le contient ne dépond que de la hauteur à laquelle il s’élève et nullement de la forme du vase. ’IIÂLE, svm. de héler. Air chaud et sec qui dessèche et flétrit les végétaux, brunit la peau : Craindre le hâte. Vent sec de l’E. ou du N. très nuisible aux plantes ; Oh garantit les plantes du hdle en les abritant avec des paillassons et en les arrosant. — Hoiii. Halle.

  • HALECRET(a ;),im.Corseletde fer battu,

à l’usage des archers à pied, au xv» et au xvi" siècles. HALEINE, svf. de halener. L’air chassé des poumons par l’expiration : Avoir une mauvaise haleine. ]| Le souille du vent : L’haleine du zéphyr. (Poét.) || Faculté de respirer : Perdre haleine. — Fig. Reprendre haleine, se reposer. || Faculté d’être un certain temps sans respirer : Avoir l’haleine courte. Il Ouvrajje de longue haleine, qui exige beaucoup de temps. || Courte haleine, essoufllement. — Fig. Force. — Kn haleine, loc. adv. En train de bien travailler. — Fig. Tenir quelqu’un en haleine, dans l’incertitude. — Hom. Alêne. HALENÉE, spf. de halener. L’air accomagné d’odeur qu’on expire en une fois : Une halenée de vin. HALENER (vx fr. alerter pour aneler : du l.anhelare, respirer), vi. Faire sortir son haleine. — Vt. Sentir l’haleine d’un homme, d’un animal : Les chiens halènent la béte. — Fig. Flairer : Les fripons sont habiles à halener les simples et les novices. — Dér. Halenée, haleine. 1. ’HALER (scand. hàla, tirer), vt. Faire force , faire effort sur un cordage : Ifaler une manœuvre. (Mar.) |1 Tirer un objet à l’aide d’une corde, d’une amarre, d’un cordeau : Haler un bateau. || Se haler dans le vent, gagner autant que possible la direction du vent. Il Le vent haie le sud, le vent se rapproche progressivement de la direction sud. Il Exciter : Le mauvais garçon halait ses chiens contre les passants. — Dér. Halage, haleur. ’2. ’H.XLER (flam. hael, sec), vt. Brunir le teint, en parlant du soleil et du grand air : Le grand air vous a hàlé. Dessécher et flétrir les plantes : Le vent sec hdle les jeunes pousses. — Se hâler, vr. Etre hâlé : Les laboureurs n’ont pas peur de se hàler. — Dér. Hdle, halcir. IIALES (Etienne) ^1 677-1761), physicien et naturaliste anglais, auteur de la Statique des végétaux. ’HALETANT, KNTE (haleter’^, adi. Qui est hors d’haleine : Arriver tout haletant.

?