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980 HOF — HOLOTHURIE.

nnles d’anatomie et à l’Encyclopédie catholique, se lit recevoir docteur en médecine en 1840, fut naturalisé Français en 1848 et prit vn IS.’ll la direction de là Nouvelle Bioi/rap/iii^ i/dnérale, éditée par F. Didot. 11 a, en outre, publié des Éléments de chimie. Histoire de la chimie, Dictionnaire de chimie et de physif/tie. Dictionnaire de botanique, etc. HOF, 20 997 hali., ville d’Allemagne (Bavière), sur la Saale ; chemin de for de Bamberff à Dresde. Filatures de coton. HOFFMANN (Frédéric) (1660-1742), médecin allemand, fondateur du dynamisme organique, doctrine opposée au vitalisme. Il a donné à la thérapeutique la liqueur anodine d’Hoffmann, mélange d’alcool et d’éther, et le /inunie de vie. HOFFMANN (Wn.HEi.M) (1776-1822), né à Kœnijfsberg, romancier allemand le plus original de ce siècle, qui fut en même temps compositeur de musique, dessinateur et magistrat. Ses Contes fantastiques ont été traduits dans toutes les langues. HOGARTH (Wn.LiAM) (1697-1764), peintre et graveur anglais, le créateur de la caricature morale. On cite de cet artiste : la Vie d’une courtisane, série de six planches ; le Mariaç/e h la mode, les Quatre parties du jour, les Élections, la Vie d’un libertin. Scènes de cruauté, les Comédiennes ambulantes. ’HOGGÀU,’HOGÀn ou AIIAGGÂR, environ 1 lu 000 kilom. carrés, région du pays des Touaregs (Afrique du N.’l dont le nom est tiré de celui d’un massif de montagnes dominant un vaste plateau qui s’élève dans la partie occidentale du Sahara central. Ce massif n’a encore été visité par aucun Européen. Seuls, l’infortuné colonel Flatters et ses compagnons ont pu contempler de loin son versant septentrional (1881). L’Ahaggàr est coupé vers sa partie moyenne par le tropique et se trouve à environ 1200 kilom. au S. du Grand Atlas algérien. ’H06NEK [x), ri. Gronder entre ses dents. HOGUE (LA) ou LA HAGUE, cap de France formant l’extrémité N.— O. du Cotentin. — (V. Ilague.) HOGUE (LA) ou LA HOUGUE-SAINTWAAST, rade et fort sur la côte E. du Cotentin où Tourville, battu par les Anglais dans un combat naval (2 et 3 juin 1692), eut douze de ses vaisseaux brûlés. ’HOHENLINDEN, 920 hab., village de Bavière, à 33 kilom. E. de Munich. Célèbre victoire de Moreau sur les Autrichiens, 3 décembre 1800. ’HOHENLOHE, ancienne principauté d’Allemagne (Bavière et Wurtembergl. La famille des Hohenlohe, dont le nom veut dire haute flamme, est une des plus anciennes d’Allemagne ; elle remonte au ix° siècle. Dans les branches encore existantes, on remarque : le prince de HoHENLonE-lNOKi.FiNŒN (1746-1818), général prussien, vaincu à léna ; — le prince de HouENLOnE-WALDENBURoBartenstein (1765-1829i, colonel allemand devenu maréchal et pair de France sous Louis XVIII. Il combattit la France avec les émigrés et jusqu’à la chute de Napoléon.

* HOHENSTAUFEN, illustre famille d’Allemagne qui fournit à l’empire six empereurs : Conrad III, Frédéric ler Barberousse, Henri VI, Philippe de Souabe, Frédéric II, Conrad YV, et huit avec Conradin, décapité à Naples par ordre de Charles d’Anjou (1268).

* HOHENZOLLERN, célèbre maison d’Allemagne qui prétend descendre de Tassillon, duc de Bavière. Elle doit son nom à un château construit par un comte de Zollern sur le Zollernberg. Un descendant de ce comte, Rodolphe II, qui vivait au xiie siècle, eut deux fils : Frédéric et Conrad ; ceux-ci devinrent les chefs des deux lignes principales, la ligne de Souabe, qui retint le nom de Hohenzollern, et la ligne de Franconie, de laquelle sortirent les burgraves de Nuremberg et les électeurs de Brandebourg, depuis rois de Prusse. Au xvie siècle, la ligne de Souabe se subdivisa on deux branches : Hohenzollern-Hechingen et Hohenzollern-Sigmaringen, dont les possessions furent l’une après l’autre érigées en principautés dans le cours du xviie siècle. En 1849, les princes titulaires ont abdiqué en faveur de leur cousin, le roi de Prusse ; depuis cette époque,


les deux principautés font partie de la monarchie prussienne.

HOIR (l. heredem), sm. Héritier : On convoqua les hoirs et ayants cause du défunt. — Dér. Hoirie.

HOIRIE (hoir), sf. Héritage : Posséder un patrimoine par droit d’hoirie.

* HOLÀ ! (ho + là), interj. pour appeler : Holà ! venez ici. — Adv. Tout beau, c’est assez : Holà ! pas tant de bruit. — Sm. Mettre le holà ou les holà, faire cesser des gens qui se battent, rappeler à l’ordre.

HOLBACH (BARON d’) (1723-1789), philosophe matérialiste et athée, d’origine allemande. Riche, bienfaisant jusqu’à la prodigalité, possédant un savoir étendu et une vaste érudition, il (it de sa maison, à Paris, le rendez-vous des libres penseurs de l’époque ; il y réunit les esprits les plus brillants et les plus hautes intelligences du temps, et sut se faire une place dans ce groupe d’hommes par la hardiesse de ses idées, par son profond amour pour la liberté politique et par son fanatisme antireligieux. Il fut un des écrivains du xvni" siècle qui ont le plus contribué à la destruction de l’ancien régime, mais il n’osa signer aucim de ses livres. Voici le titre de trois de ses ouvrages: le Christianisme dévoilé ou Examen des principes et des effets de la religion chrétienne, violent réquisitoire contre la religion chrétienne ; le Système de la nature ou Des lois du monde physique et moral; le Bon sens du curé Meslier ou Idées naturelles oppo/sées aux idées surnaturelles, reproduction du livre précédent sous une forme moins savante. HOLBEIN (Hans) (1498-1.554), célèbre peintre portraitiste suisse, d’origine allemande, qui alla s’établir en Angleterre où il mourut de la peste. 11 est l’auteur d’une Cène, d’une Adoration des Mages, d’un Sacrifice d’Abraham et d’un grand nombre de beaux portraits. HOLLAND (lorbI, titre de deux hommes d’État anglais : Henri Fox (1705-1774) et Henri-Richard Vassai.l —Fox (1772-1840). Ce dernier se montra généreux envers la France en 1814 et 1815, et attacha son nom à la réforme parlementaire en Angleterre.

  • ’HOLLANDAIS, AISE {Hollande), adj.

et, ?. De la Hollande : La population hollandaise. Il Habitant de ce pays : Les Hollandais. Il Le Hollandais ou le Voltigeur hollandais, navire fantastique que les marins prétendent rencontrer dans les parages du cap de Bonne-Espérance au moment des plus violentes tempêtes. — Le hollandais, sm. La langue que l’on parle en Hollande. C’est un dialecte du bas-allemand et qui ne diffère guère du flamand que par l’orthographe. ’HOLLANDE {Terre creuse), NÉEHLANDE {Terre basse) ou PAYS-BAS. — (V. Pays-Bas.) — Dér. Hollandais, hotlander. ’HOLLANDE, région du N. —O. des PaysBas qui borde la mer du Nord depuis l’estuaire méridional de la Meuse jusqu’à la pointe du Helder. C’est un pays plat, très bas et dont le sol, souvent au-dessous du niveau de la mer, est protégé par des digues ; il est sillonné de rivières et de canaux circulant au milieu de marais et d’immenses pâturages. Il forme deux provinces : Hollande septentrionale, 2770 kilom. carres, 761772 halj., capit. Harlem, et Hollande méridionale, 3 022 kilom. carrés, 878 894 hab., capit. La Haye.

  • ’HOLLANDE {Hollande, nom propre),

sf. Toile fine et serrée. || Porcelaine qui se fabrique en Hollande : Un service de hollande. Il Grosse pomme de terre jaune et farineuse. — Sm. B’roinage de Hollande : // y a deux espèces de hollandes : les uns à peau blanche, les autres à peau rouge. HOLLANDE (NOUVELLE-), l’Australie. — (V. ce mot.^ ’HOLLANDER {Hollande), vt. Passer le tuyau des plumes à écrire dans la cendre chaude ou dans une lessive pour le dégraisser. HOLOCAUSTE (g. S).o ;, tout entier — xx’j'îTÔç, brùlé’l, sm. Sacrifice dans lequel les Juifs brillaient complètement la victime : I^’autel des holocaustes. || La victime ainsi sacrifiée : Immoler l’holocauste. || Sacrifier, en général : S’offrir en holocauste.

  • UOLOCÉPHALE (g. ÔXo ;, entier —t AKfxlri, léte), adj. 3 g. el sm. Se dit d’une

clas.se de poissons marins de l’ordre des Sélaciens, qui n’ont qu’un seul orifice branchial et chez lesquels les mâchoires sont soudées avec le crâne et la corde dorsale demeure persistante. Ils sont désignés vulgairement sous le nom de chimères. HOLOGRAPHE ou OLOGRAPHE (g. ’Ao ;, tout entier —^ ypiç-iv, écrire), adJ. i g. Se dit d’un testament écrit tout entier de la main du testateur. — Gr. Le Dictionnaire de l’Académie préfère à tort Olographe, qui est une orthographe vicieuse. — Aux termes de l’article 970 du Code civil, " le testament holographe ne sera point valable, s’il n’est écrit en entier, daté et signé de la main du testateur ; il n’est assujetti à aucune autre forme. » C’est à cette simphcité de formes que cette sorte de testament doit d’être devenue très usuelle en France. Nous allons examiner lirièvement chacune de ses conditions : 1" K II faut qu’il soit écrit tout entier de la main du testateur » ; d’où il suit qu’il est vicié si un seul mot a été écrit par une main étrangère ; il est nul encore si le testateur n’a pu former ses lettres qu’en se faisant guider la main par un tiers. 2" « Il faut qu’il soit daté » ; la date, en efl’et, permet seule de constater si le testateur avait capacité pour tester au moment où le testament a été écrit ; en outre, s’il existe plusieurs testaments, elle fera connaître quel est le dernier. La date peut être écrite en chiffres ; il n’est pas nécessaire que le quantième du mois soit indiqué, ni même le mois ou l’an, pourvu que ces indications soient remplacées par d’autres équivalentes : par exemnle, un testament ainsi daté : « Le jour de Pâques de la dixième année du règne du roi LouisPhilippe I « », serait valable. 3 » « 11 faut qu’il soit signé de la main du testateur » ; cette condition est remplie habituellement par l’apposition du nom de famille ; mais ce nom n’est pas indispensable ; ainsi le testament d’un évéque signé de ses initiales précédées d’une croix et suivies de la mention de la charge sera valable : x J. —B., archevêque de Paris. L’absence d’une ou de plusieurs lettres dans la signature n’entraine pas la nullité, pourvu qu’il soit prouvé que c’est le testateur lui-même qui a signé ainsi. Enfin le testament holographe peut être une lettre missive, pourvu que cette lettre ne soit pas l’annonce de l’envoi d’un testament, mais renferme de véritables dispositions testamentaires.

  • HOLOMÈTRE (g. 5>.o ;, entier —|(léTpov,

mesure), sm. Instrument qui sert à prendre les hauteurs angulaires d’un point au-dessus de l’horizon. (.Vstr.) HOLOPHERNE, général de Nabucliodonosor l<", tué par.ludith tandis qu’il assiégeait Béthulie, ville de la Judée, dans la tribu de Zabulon, vers 659 av. J.— C. HOLOPHRASTIQUE (g. ô).o ;, entier —) 9poi5c ;, phrase), adj. 2 g. Se dit des langues dans lesquelles la phrase tout entière est agglutinée en un seul mot:On a donné le nom de langues holophrastiques aur idiomes américains parce qu’ils expriment le plus grand nombre d’idées par le plus petit nombre de mots.

  • H0L0THURIDES {holothurie+ g. eÎSoç,

forme), sfpl. Ordre d’animaux marins rayonnes qui font partie de la classe des échinodermes et dont le genre holothurie est le type. holothurie (g.ôÀoç, entier —f — Go-jpiov, petite porte), sf. Genre d’animaux marins de l’embranchement des Rayonnes et de la classe des Echinodermes. Les holothuries ont un corps allongé, généralement cylindrique, mais plus ou moins aplati dans certaines espèces, et dont la forme a été comparée à celle d’un concombre. Aussi, les appelle-t-on vulgairement concombres de mer. L’espèce que l’on peut proposer comme type, l’holothurie tubuleuse de la Méditei-ranée, est longue de 15 à 20 centimètres; mais il existe des holothuries de taille beaucoup plus grande. L’enveloppe du corps de ces échinodermes consiste en une peau résistante et coriace dans l’épaisseur de laquelle sont disséminées de petites incrusta-