Page:Larive - Dictionnaire français illustré - 1889 - Tome 1, part. 3, franch-hyst.djvu/247

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

1000 IIOUBLONNER HOUE. (le tnrébenthine, l’autre est une essence oxygénée nommée le valérot. On croit que la substance amèvo est un alcaloïde cnstallisable. C’est surtout en vue de la production de la lupuline que l’on cultive le houblon. Mais cette plante croît spontanément dans l’Europe septentrionale et occidentale où elle est commune dans les lieux frais et ombragés, dans les haies, les buissons. Les lônes du houblon sont surtout employés pour la fabrication de la bière, et l’industrie des brasseurs en fait une si grande consommation que, dans les pays où la vigne ne vient point, le houblon est l’objet d’une culture importante. 11 en est ainsi notamment en Au<{leterre, en Allemagne et en Belgique. Dans ces pays, le houbU>u est cultivé depuis plusieurs siècles ; cependant son emploi est de date assez récente, et il n’eu est fait mention pour la première fois que dans Basile Valentin. Les bières des anciens ne contenaient point de houblon et devaient aisément tourner à l’aigre. C’est en 1803 que la culture du houblon a été introduite en Alsace par /)CT’ew//’i,’/e)% brasseur de llagnenau. Elle y a si bien réussi que depuis elle s’est étendue en Lorraine, dans les Vosges, principalement aux environs de RamberviUers, en Bourgogne et en Franche-Comté. Actuellement, on commence à produire du houblon dans le Pas-de-Calais, dans la Seine-Iaférieure et dans Maine-et-Loire. 11 y a lieu d’espérer que cette culture, fructueuse pour le pays, se propagera de plus en plus. Il n’y a en France que 1 000 hectares de terre plantés en houblon, tandis qu’en .Angleterre on en compte 23 à 21000 hectares, et qu’il y en a à peu près autant en Allemagne. Les bouillons les plus estimés, parce qu’ils sont les plus chargés eu poussière de lupuline, sont ceux de Bavière, d’Alsace et de Lorraine. On fait moins de cas des houblons de Flandre et de Belgique. Un terrain plaute de houblon s’appelle une houblonnière. Le houbhm est un des végétaux les plus difficiles relativement au sol. Il réclame une terre très fertile et une grande quantité d’engrais. Il ne faut jamais oublier que, pendant sa végétation, il absorbe beaucoup de chaux, de potasse et d’acide phosphorique. Comme ses racines, très longues, sont à la fois pivotantes et traçantes, il ne faut point qu’il soit placé dans un terrain dont le sous-sol serait imperméable ou composé de tourbe ou de gravier ; on doit le mettre dans une terre légère et très profonde, riche en humus, plutôt sableuse que forte, fraîche mais non humide, en un mot dans ce que l’on appelle une terre franche. Cette terre doit être suflisamment riche en éléments calcaires. Les alluvions des vallées et certaines couches du terrain crétacé inférieur sont particulièrement propres à la culture du houbhm. L’exposition doit être celle du midi ou de l’est, et il importe que la plantation soit mise à l’abri du vent dominant dans la lociilité par une colline, un bois, un rideau d’arbres, etc. I l convient aussi qu’elle soit éloignée des grandes routes dont la poussière pourrait s’attacher aux cônes, et qu’elle ne se trouve à proximité d’aucun amas d’eau un peu considérable, pour éviter l’effet pernicieux des brouillards. On choisit de préférence, pour établir la houblonnière, soit une vieille prairie défrichée, soit un terrain qui a été longtemps un jardin ou un verger, soit enfin un champ où l’on vient de cultiver une plante à racine pivotante, comme la luzerne, la garance, la better.ave. On y pratique un defoncement aussi profond que possible et l’on fume copieusement avec du fumier de ferme. Les pieds de houblon sont disposés en lignes et mis à la distance de i’^,V> à 2 mètres les uns des autres. Un grand espacement, en procurant plus d’air et de lumière, permet d’obtenir une récolte plus abondante. Sur les terrains en pente, il suffit que les pieds de houblon se trouvent à Im.GO les uns des autres ; mais dans les pays plats et brumeux comme en Flandre et en .Angleterre, ou doit les espacer davantage. La plantation a lieu en automne ou au commencement du printemps ; en l’effectuant dans la première de ces saisons, on obtient une récolte dès l’année suivante. Les plants que l’on met en terre sont des éclats pris dans une vieille houblonnière ; ils doivent avoir la grosseur du doigt et UJie longueur d’environ 20 centimètres. A la place que chacun d’eux doit occuper, on creuse un trou profond de 30 ceutimètrcs et dont l’ouverture est un carré d’environ 40 ccutimètres de côté. On remplit ce trou aux deux tiers avec du fumier consommé ou avec un compost. On y enfonce obliquement deux ou trois boutures de façon que leurs extrémités supérieures se troirvent plus écartées que les inférieures. On achève de remplir le trou avec de la terre tassée, on comble avec un peu de terreau au-dessus duquel on fait une petite butte avec de la terre meuble. Au sommet, on creuse un peu cette butte en cuvette pour recevoir l’eau des pluies. Au commencement des beaux jours, on plante des échalas au milieu des monticules qui recouvrent chaque pied, et on fixe les jeunes tiges à ces échalas avec des liens de paille. Pendant le reste de cette première année, on bine deux ou trois fois la houblonnière. A l’automne, quand les feuilles sont tombées, on enlève les échalas, on coupe les tiges à 30 ou 40 centimètres du sol, et on les butte de façon que leur extrémité supérieure ne sorte de terre que de 5 centimètres environ. Au printemps suivant, on détruit les monticules pour découvrir les tiges ; on coupe celles-ci à quelques centimètres au-dessus du collet, et on dépose autour de chaque pied 10 kilogrammes d’engrais ; puis on forme de nouveaux monticules. Un peu plus tard, lorsque les tiges ont atteint environ 40 centimètres de hauteur, avec une sorte de béquille en fer, longue de l"i,.50 et terminée en pointe, on fait dans la terre, à 30 centimèlres du pied de houblon et du côté d’où souffle habiluelleraent le vent, un trou dans lequel on implante une perche de pin, de sapin, de châtaignier ou de chêne qui servira de tuteur aux tiges de houblon. On enroule celles-ci autour de cette perche et on les y attache avec des liens de paille peu serrés pour ne point gêner la circulation de la sève. Mathieu de Dombasle avait proposé de remplacer ces perches par des lils de fer tendus horizontalement et supportés par des chevalets ; mais cette pratique, mise quelque temps en usage, est maintenant presque complètement abandonnée. Pendant tout le cours de cette première année, on maintient le terrain propre au moyen de sarclages. Dès que les cônes sont formés, on enlève successivement les feuilles des tiges jusqu’au tiers de la hauteur de ces dernières, en commençant par les feuilles les plus basses, afin d’exposer jiKis directement les plantes à l’action des rayons solaires. On fait une première récolte dès l’automne de cette seconde année, et les années suivantes on donne les mêmes soins à la houblonnière. Seulement, au printemps de la troisième année, on taille les tiges de houblon en dirigeant la coupe de bas en haut et en conservant à chacune d’elles deux ou trois yeux. Une houblonnière bien entretenue jieut durer de 1.5 à 20 ans. ’Voici comment se fait la récolte : Du 1.5 août au 13 septembre, lorsque les cônes ont pris une teinte verte dorée et répandent une odeur fortement aromatique, on .arrache les perches, on les couche obliquement sur un chantier et on procède à la cueillette des cônes. 11 faut que ce travail soit exécute par un temps sec et après que la rosée s’est dissipée. Les cônes récollés sont tr.ansportés dans un grenier ou dans un séchoir où on les fait sécher sur des claies par couches de 3 à 4 centimètres d’épaisseur. Ensuite on les laisse quelque temps en tas et on les remue par intervalles ; puis on les tasse fortement dans des sacs, et ils peuvent alors servir à faire de la bière. Il existe plusieurs variétés du houblon cultivé : les unes à tige verte, les autres à tige rouge. Ces variétés sont précoces ou tardives. Il faudra choisir celle d’entre elles qui conviendra le mieux au climat ; mais il importe de ne planter dans une houblonnière que des variétés mûrissant toutes en même temps. Le houblon est sujet à plusieurs maladies dont les plus redoutables sont : le miellat, le chancre ou cancer et le blanc. Le mietlal consiste en une exsudation de matières sucrées qui recouvre la surface supérieure des feuilles d’une sorte de vernis et attire les insectes. On le prévient par l’assainissement du sol et par l’aérage. Le chancre est une maladie qui détruit le tissu des racines et que l’on combat également en donnant do l’air aux plantes et en écartant l’humidité de leur souche. Le blanc ou meunier est un champignon qui couvre d’une efflorescence blanchâtre les tiges et les feuilles de houblon, lor.sque celles-ci souffrent de la sécheresse. On prévient cette affection en pratiquant des irrigations. Plusieurs insectes peuvent aussi laire tort à la végétation du houblon. De ce nombre .sont : les atlise.i ou puces de lerre, qui percent les ionnes feuilles d’un grand nombre de trous ; le puceron verl, qui les dévore en n’en laissant que les nervures ; enfin les chenilles de plusieurs ]ia])illons, parmi lesquels on remarque la vunesse lo, qui s’attaque aux parties aériennes de la plante, et Yhi’piale du houblon, qui en ronge les racines. Le ver blanc cause aussi de grands ravages dans les houblonnières. Indépendamment de leur emploi dans la fabrication île la bière, les cônes ilu houblon sont aussi usités en médecine. Ils (loi vent leurs propriétés à la lupuline qui est à la fois un narcotique doux, un tonique et un anti-aphrodisiaque. — Dôr. Houblonnière, lioublonner. ’IIOUIH.ONXER {houblon), rt . Mettre du houblon dans une boisson. ’IIOlJBLO.MÈRE [houblon], sf. Champ planté de houblon : Les houblonnières d’Anf /leteiTe tiennent le premier runij pour la production . HOUCHARD (Jean-Nicoi.as) (1740-1793), général en chef des armées ré]iublicaine ?, décapité pour avoir enfreint les ordres du comité de Salut public et entraîné par sa lenteur la chute de Mayence, bien qu’il eut remporté la victoire de Ilondschoote (H septembre 1793). HOUDAIN, 1309 hah. Ch .- l. de c, arr. de Béthune (Pas-de-Calais), sur la Lawe ; cb. de fer du N. Houille ; sucrerie. IIOUDAX, 2 062 hab. Ch.-l. de c, arr. de Mantes (Seine-et-Oise , au confluent de la Vègre et de lOpton ; eh. de fer de l’O. Grains, laine ; poules renommées. (V. Poule.) IIOUDETOT (Ki.is.uu ;th-Fr, çoise de La Live ue Bkli.egaiîue, comtksse d’i (1730- 1813), célèbre par son amabilité, son esprit et sa grâce, et par l’altachement que Jean-Jacques-Uousseau eut pour elle. IIOUDON (Jean-Antoine) (1741-1828), sculpteur français dont on rite le Voltaire et le Molière qui sont au Théâtre-Français, une Diane nue, au Louvre, et la statue de Tourville, à Versailles. Il entra à l’Institut en 18I6.> ’HOUE (VII A. hiiuiru), sf. Sorte de pioche pour remuer la terre : On laboure les terrains en petite avec la houe. Houe (t cheval, petite charrue pour biner les terres. Les lames qui sont en arrière du soc sont coudées en dedans, lorsque le sol n’est pas trop sec et que les plantes àdétruire n’ont pas pris un grand développement ; si le sol est desséché, résistant et les plantes nuisibles hautes, on substitue alors aux lames coudées des coutres ou couteaux , et même que1qnefois au soc ordinaire un soc entièrement plat. Sur les terres argileuses on répète plusieurs fois le binage plutôt que HOUE HOUE A CHEVAL