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épouse unique. Les hommes portent une veste serrée boutonnant droit et descendant jusqu’à la hanche. Le reste du corps est couvert du langouli longue pièce de soie qu’on enroule autour de la taille. Le vêtement des femmes consiste en une longue robe en forme de fourreau et en un jupon qui descend jusqu’aux chevilles. Les Kambodgiens habitent des maisons de bois construites sur pilotis et dont la couverture se compose de toits à trois étages en retrait les uns sur les autres. La religion du pays est le bouddhisme méridional, mêlé de nombreuses superstitions. Toute la jeunesse aisée du pays est élevée dans les couvents par les bonzes. Les Kambodgiens enterrent leurs morts pendant un certain temps, et les exhument ensuite pour les brûler et en recueillir les cendres. Les Kambodgiens portent les cheveux très courts ; cependant les femmes et les enfants conservent sur le sommet de la tête une toutfe de 8 à 10 centimètres de longueur. La langue du pays est monosyllabique ; mais elle semble n’avoir aucun rapport avec les idiomes des pays voisins.Elle estpénétrced’un certain nombre de mots palis dont l’introduction s’explique par la conversion du pays au bouddhisme. Cette conversion semble remonter à une époque très reculée. Les Kambodgiens sont une nation en décadence ils connurent une époque de splendeur pendant laquelle ils furent dans l’Indo-Chine la nation prédominante. Depuis environ un siècle ils ont vu s’amoindrir leur territoire à la suite des conquêtes que firent sur eux les Siamois à l’O. et les Annamites à l’E. Sont-ils les desccndauts directs de cet ancien peuple des Khmers qui parait avoir joui d’une civilisation si avancée et qui a construit les merveilleuxédifices dont on admire encore les ruines à Angkor-Vat, à Nakhor-Val et à Indapa.laburi ? C’est ce que l’on ne saurait dire en l’absence de documents historiques. Aujourd’hui les localités que nous venons de citer et où l’on retrouve tant de témoignages de la grandeur et de l’opulence des Khmers n’appartiennentplus aux Kambodgiens actuels ; les Siamois s’en sont emparés il y a un peu plus d’un siècle. KAMHODGIEN, IENXE (Kambodge), aclj. ets.Qui est du Kambodge ; qui provient de ce pays. Il Habitant du Kambodge. KAMÉllAMÉHA, nom de cinq rois des îles Sandwich. Kaméhaméha Ior(ver3 1744i 819), doué de qualités éminentes, ayant succédé au roi d’Hawaï, résolut de réunir sous son pouvoir toutes les îles de l’archipel et d’y introduire la civilisation européenne ; il y parvint par la persuasion, se convertit au protestantisme, traduisit la Bible dans le dialecte hawaïen, et mourut en laissant le trône à son fils après s’être placé sous le protectorat britannique. Ses deux fils et ses deux petits-fils ont continué son oeuvre. 22617 hab., ville du S.- O. de la Russie d’Europe, sur une hauteur ; chef-lieu du gouvernement de Podolie. Elle fut longtemps le boulevard de la Pologne contre les Turcs. KAMICHI (x), Genre d’oiseaux de l’ordre des Echassiers qui habitent les endroits marécageux les savanes inondées et les bords des cours d’eau peu profonds de IaGuyane, du Brésil et du Paraguay. Ils ont la taille d’un amuon le KAMICHI bec plus court que la tête, et finissant en une pointe recourbée ; chaque ailcarmée d’un fort éperon à la hauteur de l’épaule des pieds robustes.et terminés pardes doigts extrémemeutdéveloppés. Leur plumage est d’un gris ardoisé ou noirâtre sur le dos et blanchâtre sous le ventre. Ces oiseaux ne perchent presque jamais sur les arbres ; ils sont monogames. La femelle pond dans les hautes herbes ou dans une touffe de jonc deux œufs de la grosseur de ceux d’une oie. Les petits, dans le premier âge, ne sont recouverts que de simple duvet et leur chair est alors savoureuse, tandis que celle des individus adultes est très coriace. Les kamichis se nourrissent d’herbes et de graines de plantes aquatiques. On en connaît deux espèces Le kamichi cornu, dont la partie antérieure de la tête est surmontée d’une tige cornée, mobile et en forme d’alêne ; il est commun au Brésil et à la Guyane. 2o Le kamichi fidèle, du Brésil et du Paraguay, qui n’a point de corne frontale, mais dont l’occiput est garni d’une touffe de plumes retombant sur le cou. Cet oiseau s’apprivoise aisément et devient très familier avec l’homme. On l’élève dans les basses-cours où il vit en bonne intelligence avec les oiseaux domestiques ; il est pour eux un protecteur vigilant et fond, les ailes déployées, sur tout oiseau de proie qui s’approche de la ferme. Tous les matins il accompagne aux champs le troupeau de volailles et le ramène le soir à la basse-cour. KAMICSCII (en russe Kamychevaïa boukhla, baie des Roseaux), port et baie sur la côte de Crimée, station de la flotte française pendant .le siège de Sébastopol, en 1855. KA1UPEN, 1G0OO hab., ville’forte de Hollande, dans la province de l’Overyssel, port maritime situé sur la rive gauche de l’Yssel, à une petite distance au-dessus de l’embouchure de ce bras du Rhin dans le Zuiderzée. KAMPENHAUSEN (Balthazar) (1772- 1823), historien et publiciste russe qui, après avoir rempli plusieurs fonctions publiques, devint directeur de l’Ecole de commerce de Saint-Pétersbourg. Parmi ses ouvrages, écrits en allemand, nous mentionnerons Principes du droit politique russe. Histoire généalogique et chronologique de la dyraastie des Homanof, Magasin de Livonie. KAMTCHADALES, nom d’un peuple qui habite la partie méridionale du Kamtchatka, que les uns rattachent à la race mongole, d’autres aux Esquimaux, et qui paract plutôt former un peuple à part. Les Kamtchadales constituent trois groupesprincipaux qui, réunis, ne comptent pas aujourd’hui 3000 individus. Ils se livrent presque exclusivement à la chasse et surtout à la pèche qui leur fournit d’abondantes ressources, et sont de très habiles navigateurs ; par terre, ’ils voyagent sur des traîneaux attelés de chiens. Pendant l’hiver, qui est fort long dans le pays, ils logent dans des trous creusés dans le sol, recouverts de terre où il n’existe qu’une seulè ouverture servant à la fois de porte et de fenêtre. Ils habitent l’été de légères huttes de gazon. Ce peuple est d’une saleté révoltante, mangeant en promiscuité avec les chiens. La langue des Kamtchadales est très gutturale se compose de radicaux invariables dont le sens est modifié par des préfixes, et elle !ne peut être rattachée à aucune des langues actuellementparlées. Les hamtchadalessont soumis aux Russes depuis la fin du xvnc siècle ils se sont convertis au christianisme orthodoxe sans abandonner leurs pratiques fétichistes. KAMTCHATKA, 270483 kilom. carrés, à peine 10000 hab. grande presqu’île volcanique du N. -E . de la Sibérie, comprise entre la mer de Behring à et la mer d’Okhotsk à l’O. Elle se rattache au S. aux îles Kouriles dont elle n’est séparée que par un canal resserré, le détroit des Kouriles ; elle est limitée au N. par le pays des Tchouktchis. La côte orientale est dentelée de caps provenant de coulées volcaniques et découpée de baies et de golfes parmi lèsquels se trouve le golfe d’Avatcha, qui forme sur la’ mer de Behring un des meilleurs ports du monde ; le rivage occidental, au contraire, présente une courbure très régulière. En descendant du N. au S. le long de la mer de Behring, on rencontre le cap Opoukinskoï, le cap Pakhatchins/coi ; le cap Olioutorski, qui marque au N. l’entrée d’un vaste golfe au fond duquel est l’ile Karàjinslci lecap Chevelioutsch, au S. du même golfe la poizzte Kliouchevskaïa ; enfin le cap Lopatka, à l’extrémité méridionale de la péninsule. Une ramification de la chaîne sibérienne des monts Stanovoï parcourt le Kamtchatka du N. au S. jet le divise en deux parties à peu près égales ; cette chaîne se partage en deux branches d’origine volcanique. La branche orientale possède des volcans en activité dont les principaux sont le Klioutchevslc, le Chevelioutch, l’Avatcha. Un grand nombre de cours d’eau, qui se déversent soit dans la mer de Behring, soit dans la mer d’Okhotsk, descendentde la chaîne centrale : le plus remarquable est la Kamtchatka (500 kilom. de cours), qui prend sa source dans la partie méridionale, au pied d’un volcan, et se jette dans la mer de Behring. Il y a, en outre, un grand nombre de lacs. L’ossature de la presqu’île est formée de granits, de porphyres, de schistes paléozoïques et de roches métamorphiques auxquelles se sont superposés des basaltes, des trachytes et des coulees de lave. On trouve, dans la presqu’île, du cuivre à l’état natif, du fer oxydulé magnétique, des lignites, de l’ambre jaune, du soufre natif en abondance. La région montagneuse est couverte de foréts ; la vallée de la Kamtchatka seule est susceptible de culture, et l’avoine est l’unique céréale qui y parvienne quelquefois à sa maturité. Parmi les animaux, on remarque le renard, les zibelines, les hermines, les gloutons, les lemmings, le campagnol économe, etc., qu’on chasse pour leur fourrure. Le climat est rude, surtout sur la côte occidentale où le mercure gèle pendant la plus grande partie de l’hiver. La population est formée de Knmtchadates ; de Koriaks, qui occupent le N. et sont en partie nomades, en partie sédentaires de Lamout.s, peuple tongouse qui erre sur les bords de la mer d’Okhotsk, de Tatars, de Iakoutes et de quelques Russes. La ville principale est Pétropavlovsk, petit port sur la baie d’Avatcha. KAMTCHATKA ou de BEIIIIING (MER DE), partie de l’océan Pacifique septentrionale comprise entre la presqu’ile du Kamtchatka à l’O., l’extrémité N.- O. de l’Amérique septentrionale au N. et les îles Aléoutiennes à l’E. Elle communique par le détroit de Behring avec l’océan Glacial arctique et forme sur la côte américaine les Laies de Bristol çst’ilo Norton ; sur la côte asiatique, les golfes d’Aiïadgr etde Kamtchatka. KAÏV ou *KHAN (persan khàn), szn. Prince, commanclant chez les Tatarés, les Persans Legrand kan. 2. KAÏV (kan 1), sm. Lieu de repos pour les caravanes Dans les villes persanes, il existe, des. Jeans ouverts aux étrangers. KANAK ou CANAQUE (Kanaka, qui, dans le dialecte d’Hawâi, signifie « homme du pays, autochtone ,sm. Indigène de la Nouvelle-Calédonieet des archipels environnants Les Kanaks de l’intérieur sont anthropophages. Il Tout individu des îles de l’Océanie tropicale. Les Kanaks de la Nouvelle-Calédonieparaissent apparteniràlarace noire océanienne et à la race cuivrée, principalement à la première ils sont grands, forts, musculeux et d’une adresse peu commune.Leur nourriture, presque exclusivementvégétale, consiste surtout en ignames et en taros que cultivent en commun tous les hommes de chaque village. Ils possèdent aussi des plantations de bananiers et de cocotiers. Les Canaques de l’intérieur de l’ile, encore à l’état sauvage, sont irascibles, vindicatifs et quelquefoiscannibales ceux des plaines sont plus doux ceux des côtes construisent des pirogues doubles, se montrent habiles marins et se livrent presque constamment à la pèche. Ces indigènes, dont le nombre était évalué en 187t à indi- vidus, sont partagés en tribus sur lesquelles les chefs exercent une autorité dictatoriale ; ils n’ont pas de religion proprement dite et ne