Page:Larive - Dictionnaire français illustré - 1889 - Tome 2.djvu/236

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troduit entre les. deux cylindres. Entraîné par le frottement, il passe en s’amincissant. LAMINOIR Vue latérale d’une partie des cylindres. Fig.2. On répète plusieurs fois l’opération, en diminuant chaque fois l’écartement des cylindres, jusqu’à ce que la plaque soit réduite à l’épaisseur voulu e. C’est ainsi qu’on ohtient les feui11e de zinc et due ploinli employées dans les const.ructisons, les plaques LAMINOIR COUPE VERTICALESUIVANT AB. de tôle et les feuilles de cuivre. Le laminoir a été employé pour la première J’ors à la Monnaie de l’aris. Fil ; Passer au laminoir, passer par’ de dures épreuves. LAMOIGNON (GUILlaume de) (1617-1677), LAMINOIR PROFILS DE CANNELURES DES CYLINDRESLAMINEURS Fig. 4. premier président au Parlement de Paris, célèbre par son intégrité. Il connaissait les vices de la législation judiciaire de son temps ; il avait conçu le dessein de la réformer et de réunir en un seul codé les lois qui devaient régir la France. LA MONNOYE (BERNARD DE) (1641-1728), poète et critique français. Il fut plusieurs fois couronné par l’Académie française où il entra en 1713. Il est surtout connu par ses Noëls bourguignons. LAMOlilCIÈRE (Christophe- Louis Léon Juchault DE) (1806-1865), général français,qui se distingua en Afrique,particulièrement à la prise de Constantine. Arrêté et expulsé de France au 2 décembre 1851, il rentra en 1857, prit ’le commandement des t.roupes pontificalesen 1860 et fut défait par les Piémontais à Castelfidardo ; puis, s’étant renfermé dans Ancône qui fut assiégé, il fut forcé de capituler. LAMOTTE (ANTOINE HOUDAR DE) (1672poète et littérateur français, auteur ¡J’Odes et de fables ingénieuses. il se mêla à la grande querelle sur le mérite des anciens et des modernes où il prit parti pour ces derniers. Il a donné, en outre, au Théâtre-Français hacrs de Castro, et est l’auteur de plusieurs opéras l’Europe galante, le Triomphe des arts, Sémélé, Amadis de Grèce. Membre de l’Académie française en 1710. LAMOTTE-BEUVRON,2002 hab. Ch. - l. de c., arr. de Romorantin (Loir-et-Cher), sur le Beuvron ; ch. de fer d’Orl. Fabrique d’engrais minéraux ; commerce de bois et de pins de la Sologne. Un pénitencier agricote occupe l’ancien domaine impérial. LA MOTTE LE VAYER (François DE) (I58S-1672), précepteur de Louis XIV, historiographe de France, qui fut surtout un hhiJosophe sceptique. Il fut reçu membre de l’Académie française eri Parmi ses ouvrages, on peut citer Traités en forme de lettres, Discourspour montrér que les doutes cle la philosophte sceptiqueson d’un grand usage dans les sciences. LAMOTTE-PIQUET (TousSaint-Guili. aume, comte DE) amiral français qui se signala dans la guerre de l’Indépendance américaine. Peu de marins ont égalé son habilité et surtout son intrépidité. LAMOURETTE (abbé, ADRIEN) (1742grand vicaire de l’évéque de Lyon en 1789. Il prêta le serment constitutionnel, fut uommé évéque de Lyon, puis député à l’Assemblée législative. Déplorant les divisions qui la déchiraient, il réussit à amener entre les partis une réconciliation, qui fut malheureusement niomentanée (7 juillet 1792). On s’était embrassé ; mais, le lendemain, ce moment d’attendrissement était oublié, ce qui a fait donner le nom de baiser La ?nourelte à une réconciliation éphémère et peu sincère. Arrêté en 1794, il fut condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Paris et décapité. Fig. 3. LAMPADAIRE lampàdarium) sm. .Of ficier qui à l’église portait un flambeau devant l’empereur et l’impératrice do Constantinople. Espèce do lustre ou de càndé-- labre soutenant des lampes Un lampadaire de bronze. Chez les Romains, les lampadaires représentaient souvent un arbre avec ses branches, et le pied était une figure d’homme ou d’animal. Au moyen âge, les lampadaires des églises étaient quelquefois d’une grand* magnificence. Les uns étaient suspendus, les autres supportés sur des pieds ; quelques-unsaffectaient des formes singulières, par exemple ils étaient disposés en couronnes de lumière il y en avait de fort belles à Toul et à Reims. (V. Lampesier. ) LAMPADISTE LAMPADAIRE STYLE LOUIS XV snz.Celui qui, cliez les Grecs, prenait part à la course des flambeaux.’ L^MPADIUS (Guillaume-Auguste) (1772-Ib 42), chimiste allemand qui découvrit le sulfure de carbone ou acide sulfo-carbonique. LAMPADOPHORE (g. Xaara ?, génitif tMUTzaooi, lampe + jopô ;, qui porte), sm. Celui qui portait un flambeau dans les cérémoniés religieuses des Grecs. Il Lampadiste. JJer. Lampadophories. LAMPADOPHORIES {lampadophore) sfpl. Pétes en l’honneur de Minerve et de Vulcain, et dans lesquelles on allumait un grande nombre de lampes. Il Lampadromies. (Antiquité grecque.)

  • LAMPADROMIES (g. Xa^Ttciç, génitit

la^naSo ;, lampe + 8p6u.o ;, course), sfpl. Course aux flambeaux dans lesquelles les concurrents devaient porter un flambeau jusqu’au but sans l’éteindre. LAMPANT, ANTE (lanzpe), adj. Se dit d’une huile bien claire et bien purifiée Huile lampante. 1. LAMPAS [Jam-pass1] (x), snz. Étoffe de soie ornée de grands dessins d’une autre couleur que le fond, et qu’on tirait autrefois de la Chme Des rideaux de lampas. 2. LAMPAS [lam-pa] (vx fr. lampes, intérieur de la bouche, de lamper),sm. La gorge Humecter le lampas, boire. (vx et pop.) Il Gonflement qui survient quelquefois à la partie antérieure du palais chez les chevaux- : Le lampzas provient toujours d’une irritation de la membrane muqueuse qui recouvre la voûte palatine. Cette affection, très fréquente chez les poulains pendant le travail de la dentition et rare chez les chevauxâgés, n’est pas grave elle guérit ordinairement d’elle-mêmeau bout de quelques jours. Quand elle persiste, on a recours à une saignée locale ou à une cautérisation modérée et, le plus souvent, elle ne tarde pas à disparaitre ; cependant on a vu par exception des foyers purulents s’établir et la guérison devenir très difficile. Déi*. Lampassé.

  • LAMPASSÉ, ÉE (lampas 2), adj. Se

dit, en termes de blason, des animaux dont la langue sortant de la gueule est d’un.émail particulier Les armoiries de la Flandre. étaient D’or, à un lion de sable, armé et lampassé de gueules. LAMPE (1. lampas, génitif lampadis, lampe, correspondant au grec XaLwiiç, génitif ).a|imxSoç, lampe, flambeau, de la même racine que Wluieiv, briller), sf. Vase ou ustensile dont on se sert pour s’éclairer dans les ténèbres, et contenant de l’huile ou un autre liquide combustible ; dans cette huile ou dans ce liquide trempe une mèche que

l’on allume et à l’extrémité de laquelle le

liquide se décompose en produits gazeux et en parcelles de charbon. Ce sont ces dernières qui donnent à la lampe son pouvoir éclairant. (V. Flamme.) On a fait usage des lampes dès la plus haute antiquité. Ces lampes primitives consistaient simplement en un vase d’argile de forme ovale et muni à l’une de ses extrémités d’une sorte de goulot ou bec dans lequel s’engageait la mèche dont l’extrémité saillissait un peu au dehors. Le reste de la mèche trempait dans l’huile dont on remplissait partiellement le vas«. Ces premières lampes présentaient deux dé. fauts capitaux en premier lieu, il s’y établissait un courant d’air tantôt trop faible et tantôt excessif ; dans l’un comme dans l’autre cas, ce courant nuisaità l’éclat de la flamme, qui donnait beaucoup de fumée et répandait une mauvaise odeur. En second heu, les mèches, rondes ou plates, dont on garnissait ces lampes, étaient cause qu’une partie du combustible se vaporisait en pure perte, sans s’enflammer, et qu’en même temps l’extrémité de la mèche se charbonnait rapidement. C’étaient là pourtant les seules lampes usitées pendant toute l’antiquité, au moyen âge et jusqu’au commencement du siècle actuel. Elles étaient employées comme luminaire dans les appartements, et on les plaçait à titre de lampes funéraires dans l’intérieur des tombeaux ou au-dessus de ces monuments. On a retrouvé une quantité prodigieuse de ces lampes dans ’les sépultures do l’Orient, de la Grèce, de l’Italie, du N. de l’Afrique, de la Gaule, etc. Les . ’chrétiens des premiers siècles en placaien, LAMPE GRECQUE A DEUX BECS (Musée du Louvre.) dans les caveaux funéraires. La coutume s’était aussi introduite de mettre sur les tombeaux des martyrs une ou plusieurs lampes quibrûlaient nuit et jour. Au ix° et au x° siècles, il y avait déjà des lampes en forme de godet et suspendues par des chaînes, fort semblables à nos veilleuses. Elles étaient en terre cuite ou en verre et s’ajustaient dans un cercle de métal auquel trois chaînes étaient attachées. D’autres fois, on posait la lampe sur une sorte de trépied. On avait aussi de petites lampes de cuivre, de forme ovale, du centre desquelles s’élevait une tige avec goupille, afin que le réservoir conservât son horizontalité. Au xve siècle, on se servait généralement de lampes en fer battu et forme de cuillers ou d’auges quadrangulaires,terminant une longue tige munie d’un crochet en fer. Vers la fin du xve siècle et au commencement du xvi°, on avait des lampes dont le récipient de verre était gradué, et qui donnaient ainsi la mesure du temps. Il faut venir à la seconde moitié du xviii0 siècle pour voir substituer la lampe moderne aux lampes primitives. Cet important progrès fut inauguré par Argand, physicien et chimiste de Genève, qui, en 1782, eut l’idée très heureuse de remplacer là mèche ronde ou plate par une mèche cylindrique,et de l’entourer d’un double courant d’air. Dans ce but, il plaça la mèche dans une sorte d’étui que prolonge une cheminée de verre qui enveloppe cette mèche de tous côtés, et la garantit des agitations de l’air. Le bout enflammé de la mèche, par la chaleur qu’il dégage, raréfie la colonne d’air qui est au-dessus, détermine au-dessous un vide relatif et un appel d’air froid qui se partage en deux courants ascendants prenant naissanceàla base de l’étui. L’un de ces courants est en dehors de la cheminéede verre et l’autre en dedans. De là le nom de lampe Il double courant d’air que l’on donne aux lampes modernes. La lampe d’Argand n’est pas autre chose que ce que l’on appelleaujour-