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LÉOPOLDVILLE — LÉPIDOPTÈRE. 295

né en 1835, roi des Belges, fils du précédent auquel il succéda en 1865. Il a favorisé l’exploration de l’Afrique centrale et a, été déclaré en 1885 souverain personnel de l’État indépendant du Congo, créé la même année par la conférence du Congo réunie à Berlin. LÉOPOLDVILLE, station de l’État libre du Congo, fondée par Stanley en 1882, sur une hauteur, près de la r. g du Congo, visà-vis de Brazzaville, station française établie par Brazza en 1880 sur la rive opposée du grand fleuve africain, LÉOSTHÈNE, général athénien qui, après la mort d’Alexandre, engagea ses compatriotes dans une guerre contre les Macédoniens. Il fut tué au siège de Lamia où s’était renfermé Antipater, gouverneur de Macédoine. LÉOTYCIHDE, roi de Sparte en 491 av. J. —C. Il commandait la flotte grecque en 479 et, avec l’Athénien Xantippe, il détruisit la flotte des Perses à la hauteur du cap Mvcale. LÉOVIGILDE ou LEUWIGILDe", fils d’Athanagilde, roi des Wisigoths d’Espagne. de 569 à 586. Il chassa les Grecs des posses-’ sions qu’ils occupaient au S. de l’Espagne.

  • LÉPALE (mot formé it l’imitation de

sépale et de pétale et dans lequel entre le mot grec Xerc ! écaille), sm. Terme presque inusité par lequel on désigne, en botanique, chacune des expansions lamelleuses et plus ou moins semblables à des pétales qui s’élèvent du disque dont est entouré l’androcée de certaines fleurs. LÉPANTE, en grec moderne EPAKTO on NAUPAKTOS, 4325 hab., port et ville de la Grèce (Acarnanie et Étolie), sur le détroit de même nom qui fait communiquer le golfe de Corinthe avec la baie de Patras. Don Juan d’Autriche y remporta contre les Turcs, en 1571, une victoire navale qui délivra la chrétienté en péril. [V. Juan (don).] LÉPAS (g. Xïiraç, rocher), sm. La patelle, coquillage. (V. l’atelle.) LEPAUTE (Jean-AnDRÈ) (1709-1789), célèbre horloôer français. On lui doit la plupart des horloges qui décorent les édifices publics de Paris, et il a laissé un Traitéd’horlogerie, en partie l’œuvre de sa femme, mathématicienne distinguéequi aida Clairaut et Lalande dans leurs calculs astronomiques. Lepaute (JÉAN-BAP’fISTE frère, du précédent qu’il seconda dans ses travaux et auquel il succéda. Un de leurs neveux Pierre-Basile Lepaute est l’inventeur du remontoir d’égalité qu’il appliqua à la pendule astronomique construite pour le Bureau des longitudes. LEPAUTRE (ANTOINE) (1621-1691), architecte français qui construisit les deux ailes du château de Saint-Cloud, incendié par les Allemands en 1870, et donna les dessins de la cascade. LEPAUTRE (JEAN) (1618-1682), architecte, dessinateur et graveur. C’est peutêtre l’homme qui a le plus contribué à diriger le goût de son époque ; il personnifie le style Louis XIV dans sa première manière. L’EPL’: E (Charles-Michel, abbé DE) (17121789), philanthrope français, inventeur de la méthode d’éducation des sourds-muets. Son système consistait à remplacer les sons par les mouvements de la main, et l’alphabet qu’il a inventé se compose de signer correspondant aux lettres. Il est aussi le fondateur de l’Institution des sourds-muets de Paris, à laquelle il consacra sa fortune et qu’il soutint de ses deniers, même en se privant de nourriture. Il a laissé hzstitution des sourds-muetspar la voie des signes, et l’abbé Sicard, son élève, a terminé le Dictionnaire des signes employés dans la langue des sourds-muets. LEPELLETIER DE SAINT-FARGEAU (Louts-VIICHEL)(1750-1793), homme politique et conventionnel français. Il vota la mort de Louis XVI et fut assassiné au PalaisRoyal, la veille de l’exécution, par le garde du corps Paris, qui voulait venger la mort du roi sur l’un de ses juges. LEPAS LEPÈRE (JEAN-BAPTISTE) (1761-1844), architecte français qui accompagna Bonaparte en Egypte et’lui présenta un plan de restauration de l’ancien canal de Suez. Il a élevé à Paris, en 1805, la colonne de la place Vendôme qu’il a surmontée en 1833 de la statue de Napoléon Ier.

  • LÉPICÈNE (g. Xcitiî, écaille + xoivôç,

commun), sf. Partie extérieure des écailles qui entourent l’épillet des graminées.

  • LÉPIDIER lepidium : du g. XeicîSiov,

petite écaille, de).ïtuç, écaille), sm. Genre de plantes de la famille des Crucifères, appelé vulgairement passerage et désigné sous le nom due lepidium en botanique. Les espèces dont il se compose sont des herbes ou de petits arbrisseaux répandus sur toute la surface du globe. Ces espèces ont des fleurs LÉPIDIER (lepidium campestre) organisées comme celles de la giroflée ; mais leur fruit est une silicule, échancrée ou non au sommet, et à valves souvent ailées ; chaque loge ne renferme qu’une seule graine. Dans ces espèces, les feuilles du bas de la tige sont réunies en rosette ;, les feuilles de la partie supérieure sont liuéaires, ovales ou sagittées. Les espèces les plus importantes de ce genre sont 10 La passerage cultivée, appelée plus communément cresson alénois, cresson des jardins, nasitort (lepidium svtivum), plante à feuilles supérieures linéaires, à pédoncules serrés contre la tige, à silicule écliancrée au sommet et composée de deux valves largement ailées supérieurement. Cette plante, originaire de la Perse, est aujourd’hui cultivée partout. On en mange en salade les feuilles qui ont les propriétés antiscorbutiques de celles du cresson et une saveur piquante analogue. 20 La passerage champêtre, appelée vulgairement bourse-àpasteur, bourse-de-Juda (lepia’iunx campestre), commune sur le bord des chemins et dans les terrains incultes. ( V.. Bourse-à-pasteur.) 30 La passerage des décoozbres (lepidimn ruderale), à feuilles supérieures linéaires, à pédoncules fructifères étalés et dont les silicules sont échancrées au sommet. Cette plante croit parmi les décombres, au pied des murs, dans les endroits pierreux. 40 La passerage graminée ou petite passerage, chasse-rage, nasitort sauvage (lepidium graminifolium) sa tige, haute de 4 à 8 décimètres, est garnie de feuilles linéaires entières les pédoncules fructifères sont étalés et les silicules finissent en un sommet aigu. Cette espèce est commune sur les bords des chemins, le long des murs des quais et parmi les décombres. 5o La passerage à larges feuilles (lepidium latifoliunz), haute de 5 à 15 décimètres, à feuilles ovales, à silicules pubescentes composées de valves non ailées. Elle croît au bord des rivières et dans les lieux ombragés. 6o La passerage drave (lepidium draba), haute de 3 à 5 décimètres, à feuilles pubescentes, linéaires, sagittées et amplexicaules, à pédoncules fructifères étalés ; ses silicules ont la forme d’un cœur. On la trouve dans les champs arides, dans les carrières, au pied des murs.

  • LÉPIDOCAItPE(g.), E7iï ;, génitif >.em So ;, écaille + xapTtô ;, fruit),

2 g. Dont les fruits sont écailleux.

  • LÉPIDODENDRÉES (lépidodendron)

sfpl. Tribu de végétaux cryptogames vasculaires fossiles, de la famille des Lépidodendrinées et de la classe des Lycopodinées. Les tiges de ces végétaux ne se composaient que d’un seul bois centipède, étaient garnies de feuilles isolées et surmontées d’épi repi-oducteurs terminaux.

LÉPIDODENDRINÉES (lépidodendron), sfpl. FamHle de plantes cryptogames vasculaires fossiles, qui tire son nom du genre lépidodendron et qui, avec les Lycopodiacées, les Isoétées et les Sélaginellées, composent la classe des Lycopodinées, classe qui renferme les végétaux cryptogames dont l’organisation est la plus élevée, la plus parfaite, la plus rapprochée de celle des végétaux gymnospermes. On partage les Lépidodendrinées en trois tribus, celle des Lepidoclendrées, celle des Sigillariées et celle des Sphénophyllées.

* LÉPIDODENDRON (g. λεπις, génitif λεπδος, écaille + δένδρον, arbre), sm. Genre de végétaux cryptogames vasculaires appartenant à la famille la plus élevée de cet embranchement, à celle des Lépidodendrinées, comprise dans la classe des Lycopodinées. Les differentes espéces de lépidodendrons ont éte les plantes les plus parfaites de la période paléozoïque. Elles ont apparu dans le dévonien, se sont multipliées a l’époque de la houille et se sont éteintes pendant le dépôt des couches permiennes. On ne les rencontre donc plus maintenant qu’à l’état fossile. C’etaient de grands végétaux dont le port ressembiait à celui de nos conifères actuels. Certains d’entre aux avaient plus de 30 mètres de hauteur et jusqu’á 4 mètres de circonférence. Leur tige cylindrique, formée d’un bois entourant un étui médullaire, se bifurquait supérieurement par dichotomic et donnait naissance à des rameaux tous situés dans un même plan. Ces rameaux étaient couverts de petites feuilles en aiguilles munies à leur base d’un épanouissement désigné sous le nom de coussinet. Après la chute de ses feuilles, il restait sur le végétal des cicatrices en forme de losanges ou d’écailles ; de là, le nom donné au genre qui nous occupe. Outre les feuilles végétatives, il se développait à l’extrémité les rameaux d’autres feuilles plus petites groupées en un épi cylindrique ou ovale et qui portaient les organes de la reproduction. Horizontales à la base, ces dernières feuilles se recourbaient ensuite brusquement vers le haut, et c’est sur leur partie attenante à l’axe que se développaient les sporanges. Les feuilles inférieures produisaient les organes femelles ou macrospores formés d’archégones, et les feuilles supérieures engendraient les organes máles ou microspores donant naissance aux anthérozoïdes. Au moment de la maturité, les organes femelles, voisins les uns des autres, constituaient un grupe analogue aux strobiles de nos conifères actuels. Les couches de houilles sont constituées, pour une notable part, par des débris de lépidodendrons. L’espèce que l’on rencontre le plus fréquemment dans ces couches est le lepidodendron Sternbergii. Les naturalistes partisans du transformisme croient que nos conifères proviennent de modifications subies dans la suite des temps par un certain nombre d’espèces de lépidodendrons.

Lépidodendron Élégant
Lépidodendron Élégant

LÉPIDOPTÈRE (g.).E7tk, génitif Wôoç, écaille + m-epôv, aile), adj. 2 g. Se dit de tout insecte appartenant au groupe des papillons, parce que les animaux de ce groupe ont les faces de leur quatre ailes recouvertes de petites écailles imbriquées. Il Les LépiLÉPIDOPTÉRE doptères, smpl. Ordre d’insectes à quatre ailes membraneuses, vulgairement désignés sous le nom de papillons. Les lépidoptères sont des insectes suceurs qui, à l’état parfait, aspirent, pour s’alimenter, les sucs des végétaux au moyen d’un appareil appelé spiritrompe. Cét appareil est constitué par les deux mâchoires qui ont pris la forme de deux filets allongés creusés en gouttière à leur face interne et dont les bords s’engrènent l’un dans l’autre par des dentelures. Il résulte de là une sorte de tube qui, d’ordinaire, s’enroule en spirale à son extrémité. Ce tube est un appareil de succion formant la spiritrompe. Les autres parties de la bouche des insectes, c’est-à —dire le labre, les