Page:Larive - Dictionnaire français illustré - 1889 - Tome 2.djvu/429

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LYNX (g. XiSyÇ, génitif À’Jyxô ;), ««. Genre de mammifères carnassiers qui ne sont que des chats de forte taille. Anatomiquement, ils ne diffèrent des chats proprement dits qu’en ce que la première prémolaire de leur

iu terrible machairodus Cossile qui devait

être le plus sanguinaire des carnassiers. Les lynx ont le corps ramassé et trapu, les jambes hautes, la queue rudmientaire ou courte et les oreilles surmontées de deux pinceaux de poils raides. On en connaît une clemi-douzaine d’espèces qui habitent tout l’ancien continent et l’Amérique du Nord, mais dont aucane ne pénètre dans l’Amérique méridionale. Les plus remarquables sont 1° Le lynx du Nord ou loup-cervier (lynx vulyaris), dont la taille est presque double de celle du cha.t sauvage, puisqu’elle varie de 0m,158 à 0m,921. Sa queue, très petite, ne dépasse pas 108 millimè-Ires. Ses lèvres sont garnies de fortes moustaches analogues à celles du chat. Il a une fourrure d’un brun rouge ou jaunâtre parsemée de taches et de bandes noirâtres. Il était autrefois commun dans toute l’Allemagne et en France dans les hautes futaies. De nos jours, on ne le rencontre qu’exceptionnellement dans les Alpes, dans les Ardennes et dans la forèt de Bohème ; mais il est toujours Irès répandu en Norvège, en Suède et en Russie. C’est un animal presque complètement nocturne qui pousse une sorte de hurlement pendant les ténèbres. Il grimpe avec agilité sur les arbres et se tient sur une branche à l’affût de la proie qui pourrait passer da.ns le voisinage, Il s’attaque il l’élan et au cerf, se précipite sur eux et les saisit la nuque pour leur sucer le sang. Quand ce gcnre de proie lui fait défaut, il se ralat sur les écurcuils, les martres, les chats sauvages, et même sur les perdrix et les pigeons. Les lynx se réunissent par couples ou par troupes pour chasser et exécutent dans cette circonstance des bonds prodigieux. On a longtemps prétendu que le lynx avait une vue percante et d’une portée exceptionnelle, d’où le proverbe Avoir DES YEUX DE lynx ; mais il est aujourd’hui reconnu que chez cet animal l’organe de la vision n’est point supérieur à ce qu’il est chez les autres espèces du genre chat. On chasse le lynx pour se mettre :v l’abri de ses déprédations et pour s’emparer de sa fourrure. Celle du lynx du Canada, qui n’est qu’une variété de l’espèce, est la plus estimée. Le lynx vulgaire s’apprivoise assez aisément ; mais même après une longue captivité il cherche toujours à s’échapper pour reprendre la vie sauvage. 2° Le lynx d’Espagne (lynx pardinus), d’un fauve rougeâtre et avec la peau plus tigrée que celle du loupcervier. Cette espèce a la queue très courte, les moustaches moins développées ; elle est plus hante sur jambes et de taille plus pemâchoire supéiieure ne se développe pas ou tombe bientôt. Ils ont donc deux dents de moins que les LYNX chatsordinaires et ressemblent, sous ce rapport. tite.Ses mœurs sont très féroces et elle ne craint pas de s’aventurer dans le voisinage des villes. On chasse le lynx d’Kspagne pour sa chair que l’on dit exquise, ce qui est une exception parmi les carnivores. Le lynx caracal (lynx (lui est le lynx des anciens, le lynx de Barbarie ou dit, Levant, des voyageurs. Il habite les déserts des parties chaudes de l’ancien monde et était autrefois très commun en on l’y a presque exterminé, mais il hante toujours en nombre le Sahara. Il a environ 785 millimètres de longueur, non compris la queue qui mesure 270 millimètres. Il se distingue immédiatement des autres lynx par son corps svelte et maigre, par ses hautes jambes, et par sa robe d’un fauve uniforme dont le ton est en harmonie avec celui du sol des déserts. C’est un animal nocturne, grand dévastateur des troupeaux et des poulaillers, et dangereux ennemi des chiens de garde. 40 Le lynx botté (lynx caliyatus), qui habite l’Asie méridionale et toute l’Afrique depuis l’Egypte jusqu’au Cap de Bonne-Espérance. 11 n’a que la taille d’un chat sauvage. L’ensemble cle sa fourrure est fauve, mais offre, des parties plus claires sur le ventre ; le bout de sa queue est noir et terminé par 3 ou 4 demi-anneaux de même couleur, séparés par des taches blanches. Le lynx botté a de grandes oreilles rousses surmontées de pinceaux bruns très courts ; la plante des pieds et le derrière des pattes sont entièrement noirs. Malgré sa petite taille, ce lynx est très redouté en Abyssinieoit il fait surtout la chasse aux pintades, fort nombreuses dans le pays. Les anciens ont débité beaucoup de fables au sujet du lynx caracal, le seul qu’ils aient connu. Suivant eux, la vue de cet animal était assez perçante pourvoir il travers les corps opaques, et son urine pouvait se changer en une pierre précieuse. Suivaut la Fable, Bacchus revint de sa conquête de l’Inde sur un char traîné par des lynx. || Avoir des yeux de lynx, avoir une vue perçante, une excellente vue. Fig. Deviner les secrets des autres, leurs intentions, voir clair dans leurs affaires, dans leurs desseins. Fig. Nous sommes lynx envers nos pareils et tatthes ell-LYON CATHÉDRALE SAINT-JEAN vers nous, nous voyons les plus faibles défauts desautres,mais nous n’apercevons point nos propres imperfections, même les plus apparentes.

Constellation de l’hémisphère boréal, 

entre la Grande Ourse et le Cocher. Comp. Lyncoilon. LYON (1. Lugdunum), 401930 liai)., an- cienne capit. delà Gaule romaine, la seconde ville de France pour la population, cli.- l . du département du Rhône, au continent du Rhône et de la Saône, à 507 kilom. de Paris ; ch.de fer de P. -L . -M. avec sept gares desservant’sept lignes différentes. Place forte (forts) quartier général du 14e corps d’armée ; succnrsale de la Banque de Franco. Archevêché auquel est attaché le titre de primat des Gaules. La ville proprement dite. dont remplacement a été agrandi en 1770 par le sculpteur Porrache d’une bande d< ; terrain conquise sur le confluent, s’étend dans la plaine d’alluvion qui forme une longue presqu’île entre le Rhône et la Saône ; du côté opposé au confluent cipal de la fabrication des soieries de toute nature tissus unis, foulards ; étoffes façonnées,brochées ; tulles, gazes, velours, cliâles, grenadines, soies à coudre, rubans. Au nombre des autres industries, on cite l’industrie métallurgique qui comprend la construction des machines, des fonderies de bronze, de cuivre et de fonte de fer, des chaudronneries, des raffineriesde me. taux précieux vienncntensuite desteintureries, des usines de produits chimiques dis chapel leries tanneries,corroiries,l’éculeries, amidonneries ; broderies d’or et d’argent ; manufactures de caoutchouc, de carton, de porcelaine ; fabriques d’instruments de chirurgie, de musique,de précision, etc. des brasseries ; des tuileries, verreries, scieries mécaniques, etc. Les trois cinquièmes des soieries produites par l’industrie lyonnaise, qui doit son incontestable supériorité à la beauté des couleurs, à l’habileté incomparable de ses tisseurs et au goût des dessinateurs qu’elle emploie, sont exportés dans toutes les contrées dumonde civilisé, mais surtout aux États-Unis d’Amérique et en Angleterre. hur/dunum (colline du corbeau ) est une ancienne cité gauloise oit des s’étagé ’le quartier de la Croix-Rousse.. et, sur la rive gauche de la Saône, les hauteurs de Fourvière dominent Lyon presque à pic an point où la vallée le quartier industriel de l’aise fait face au quartier de la Croix-Rousse, et, lout à l’opposé de.Fourvière, sur les plaines de la rive gauche du Rhône, se developpent la Guil/otière. et les Brotteaux que le parc de la Téle-d’Or, le bois de Boulohne des Lyonnais, termine en amont. Onze ponts sur la Saône, dix sur le Rhône, relient les différentes parties de la ville, entourée d’une enceinte bastionnée reconstruite depuis 48-il et protégée par deux zones de forts détachés. Les monuments les plus remarquables de Lyon sont la cathédrale Saint-Jean, l’église Saint-Founiière, un des pèlerinages les plus célèbres de la France ; l’hôtel de ville ; trois hospices dont l’un, l’Antiquaille, a été bâti sur l’crnplacement du palais des préfets romams ; l’École cle médecine, la plus belle et la mieux aménagée de toute la France ; enfin trois théâtres. Lyon est, pour l’Europe, lé centre prin-