Page:Larive - Dictionnaire français illustré - 1889 - Tome 2.djvu/576

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ment dirigé du N. au S., et tous les méri- diens de tous les lieux possibles d'observation vont passer par les deux pôles de la sphère céleste. Pour un lieu déterminé de la surface de la terre, le méridien a une position rixe et invariable; il reste immobile et ne par- ticipe point au mouvement diurne. La droite qui est l'intersection du méridien d'un lieu d'observation avec l'horizon s'appelle la znéridienne de ce lieu. Comme la terre est une surface à peu près sphérique, lorsqu'on passe d'un point à un autre qui se trouve directement un peu plus au N., l'horizon de ce nouveau point change de direction par rapport .au premier point, et il en résulte que le méridien, qui est toujours le même, coupe ce nouvel horizon suivant une méri- dienne faisant un certain angle avec la mé- ridienne primitive. L'ensemble de toutes les méridiennes ainsi tracées, depuis l'équateur jusqu'au pôle, en allant toujours exactement du S. au N., forme une ligne brisée d'un nombre infini de côtés infiniment petits, c'est-à -dire, en réalité, une ligne courbe que l'on peut considérer comme l'intersection du méridien céleste avec la snrface de la terre. Cette ligne, qui va passer par les pôles de notre globe, est ce que l'on appelle la méridienne clu 6iezc d'observation. Le méri- dien céleste contient le point culminant de la course diurne apparente de tous les astres. Il est perpendiculaire à l'horizon, à l'équateur céleste et à tous les parallèles, et il partage tous ces cercles indistinctement en deux parties égales. 11 partage notam- ment en deux parties égales la partie de chaque parallèle qui est située au-dessus de l'horizon, ainsi que la partie située au- dessous. Il partage en deux parties égales l'angle des rayons visuels menés aux points de lever et de coucher d'une même étoile; il partage semblablement en deux parties égales le temps qui s'écoule entre le lever d'une étoile et son coucher. Des lois du mouvement diurne apparent de la terre et des propriétés géométriques du méridien céleste, il résulte que chaque étoile, pendant la durée d'une révolution diurne, passe deux fois au méridien. On distingue ces deux passages en appelant passage supérieur celui qui s'effectue au-dessus de l'horizon, et passage inférieur celui qui s'effectue au- dessous. Les deux passages sont visibles quand il s'agit d'une étoile circumpolaire,et le passage supérieur est seul visible pour tous les autres astres. Lorsqu'on s'avance du S. au N. sans sortir du même méridien et qu'on s'arrête en différents points pour déterminer la position de l'axe du monde, on constate que cette droite fait avec l'ho- rizon un angle de plus en plus grand à me- sure que l'on se rapproche du pôle N. de la terre. Nul à l'équateur, cet angle aurait au pôle une valeur de Cet angle est ce que l'on nomme la hauteur clu ôle, et il est égal à la latitude du point de la terre par lequel on suppose mené l'axe du monde. Pour déterminer la direction du méridien d'un lieu, il suffit de tracer la méridienne de ce lieu. A cet effet, du point d'observation on mène sur le terrain, supposé plan et horizontal, des droites vers le point de lever et de cou- cher d'une même étoile. Ces droites forment un angle dont la bissectrice est la direction de la méridienne, et le plan vertical mené par cette méridienne n'est pas autre chose que le méridien céleste du lieu d'observa- tion. Il Méniclien terrestre, grand cercle qu'on suppose mené par un point quelconque de la surface de la terre et par l'axe de no- tre globe. Il résulte de cette définition que tous les méridiens terrestres sont dirigés du S. au N. et vont passer par les deux pôles. || Premier méridiens, méridien terrestre à partir duquel on est convenu de compter les longitudes, c'est-à -dire les angles que les autres méridiens font avec ce méridien fondamental. (V. Longitude.) Autrefois le premier méridien adopté était celui de l'ile de Fer, la plus occidentale du groupe des Canaries; actuellement, pour la France, c'est le méridien qui passe par l'Observatoire de Paris, et pour l'Angleterre, c'est le mé- ridien de l'Observatoire de Greenwich. Il Méridien magnétique, plan vertical qui passe par la direction de l'aiguille aimantée et horizontale d'une boussole. Le méridien magnétique fait avec le méridien céleste un angle qui varie suivant le temps et les lieux et qu'on appelle la déclinaison. (V. Décli- naison. sorte de cadran so- laire qui indique le midi vrai. Il Espèce de grande bergère servant de lit de repos pour faire la sieste après le repas du milieu du jour. MÉRIDIEN, IENNE (du 1. meridianum de meridies, midi), adj. Qui appartient, qui a rapport au méridien céleste. il Omboe mé- ridienne, celle que projette un objet saillant au moment où il est midi. Il Hauteur méri- dienne d'un astre, l'angle que fait avec l'ho- rizon, et par conséquent avec la ligne méri- dienne, le rayon visuel dirigé vers cet astre. Il Plante méridienne, toute plante dont les fleurs s'ouvrent vers le milieu du jour. Ligne méridienne, ou simplement la méri- dienne, sf. Ligne qui est l'intersection du méridien céleste d'un lieu avec l'horizon. Si l'on suppose que, dans une petite étendue, l'horizon se confonde sensiblement avec la surface de la terre, on pourra considérer la méridienne comme l'intersection du méri- dien céleste avec cette surface. Pour tracer la méridiennes en un point donné de la terre faisant partie d'une plaine unie et horizon- tale, l'observateur applique l'œil en ce point vers l'heure du crépuscule et il attend le moment où une étoile quelconque se lève au-dessus de l'horizon. Alors, au moyen d'une règle appuyée sur le sol, il vise cette étoile et trace sur la terre la droite OM le long de la règle. Ensuite, il suit toujours de vue l'étoile pendant le temps de sa course dans la voûte céleste. Dans cette course, il MÉRIDIENNE la voit s'élever peu à peu, arriver à un point culminant, puis redescendre en s'inclmant de plus en plus vers l'horizon. Quand elle se trouve pour la seconde fois dans ce plan, l'observateur la vise de nouveau avec sa règle et trace une seconde ligne OR dans la direction de cette règle. Il forme ainsi sur le sol l'angle MOR; il en mène la bissec- trice NS, et cette droite n'est pas autre chose que la naéridienne ou le méridien terrestre du point 0. On peut prolonger cette méri- 'dienne autant qu'on le veut dans les deux sens. Si l'on imagine un plan vertical sem- blable à un mur indéfini dans tous les'sens et passant par la méridienne, on aura ce quel'on appelle leméridiencéleste dupoint 0. Comme la terre est approximativement une surface sphérique, il est évident qu'en es- sayant d'y tracer une ligne droite et en pro- longeant indéfiniment celle-ci, on n'aura en réalité tracé qu'une ligne courbe. Tel est le cas pour la méridienne. Par des considéra- tions d'astronomie et de géométrie, on dé- montre que cette ligne courbe est très sen- silslement une circonférence et que, par suite, le globe de la terre est à peu près une sphère. (V. Terre.) La méridienne d'un point quelconque de la terre est exactement diri- gée du S. au N., et toutes les méridiennes imaginables vont passer par les deux pôles de notre globe. Puisque toute méridienne est à peu près une circonférence, une por- tion quelconque de méridienne sera un arc de cercle. Si donc on connaissait la lon- gueur de cette portion de méridienne, et si, en même temps, on savait le nombre de degrés qu'elle comprend, en divisant sa lon- gueur par ce nombre de degrés, on obtien- drait la longueur d'un degré de la circonfé- rencede la terre. C'est par cette considération que l'on a déterminé la valeur du mètre. Or, on démontre en astronomie que le nombre des degrés contenus dans une portion de méridienne est égal à la différence des lati- tudes de chacun des deux points extrêmes de cette portion. Comme ces latitudes peu- vent être aisément déterminées, il en résulte qu'en mesurant une portion de méridienne, on sera à même de trouver la longueur d'un degré terrestre. C'est une opération de cette nature que l'on a effectuée à l'époque de l'établissement du système métrique. La portion de méridienne que l'on a tracée et mesurée dans ce cas, et qui traverse toute la France du S. au N., depuis Barcelone (Espagne)jusqu'à Dunkerque, s'appelle sou- vent, par extension, la méridienne de la Frccnce. (V. Système Il On appelle encore méridiennes l'intersection d'un plan quelconque de la sphère céleste avec le mé- ridien. Il Méridienne du temps moyen, courbe en forme de 8 tracée autour de la ligne de midi d'un cadran solaire et indiquant le midi en temps moyen pour chaque mois de l'an- néer Il Sieste, sommeil auquel se livrent les habitants des pays chauds et les paysans de nos campagnes, vers l'heure de midi, au moment de la moisson Faire la méridienne. Dér. Méridien 1, méridional, méridio- nale. Même famille Midi. MÉRIDIONAL, ALE (1. meridionq/em de meridies, midi), adj. Qui est du côté du Midi Les pays Il Cadran méridional, cadran solaire dont le plan est perpendiculaire à celui du méridien. Il Qui est propre aux habitants du midi de la France L'accent méridional. Les Méri- dionaux, s. Les habitants des pays du Midi et particulièrement du midi de la France Les Méridionaux se font remarquerpar une extrême vivacité. MÉRIMÉE (PROSPER) (1803-1870), litté- rateur francais. Chef de bureau au ministère de la marine en 1830 et inspecteur des mo- numents historiques en 1831, il entra à l'Académie française en 1844, fut élu membre libre de l'Académie des inscriptions et belles- lettres et nommé sénateur en 1853. Outre Voyage dans le midi de la France, l'ogage dans l'ouest de la France, Vogage n-zi Au- vergne et dans le Limousin, Voyage en Corse, Monuments historiques, il a donné de charmantes nouvelles et des romans aux- quels il a dû de bonne heure sa réputation d'écrivain spirituel Théâtre de Clam Gazzzl; la Guzla, prétendu recueil de chants illy- riens la Famille Carvajal, Tamenqo, la Vénus d'Ille, le Vase étrusque, Cotomba, Carmen; enfin, après sa mort, ont paru ses curieuses LetCres à une inconnue. MERINGUE {x), «/Pâtisserie très légère, faite avec du sucre et des blancs d'œufs battus en neige; on la garnit toujours de crème ou de confitures Meringues l'ita- lienne. MÉRINOS [mé-ri-nosse](de l'esp. merino, troupeau errant, inspecteur d'un troupeau errant), sm. Mouton à laine fine et dont la race a été importée d'Espagne. Les mérinos ont une taille généralement élevée, le corps trapu, les membres puissants, le garrot sail- lant, une grosse tête munie de cornes ro- bustes contournées en une spirale qui pré- sente au moins deux tours. Le dessus de ces cornes est creusé d'un sillon profond, et elles offrent des plis transversaux très nombreux. Les cornes manquent souvent chez les fe- melles. La toison des mérinos, très plantu- reuse, recouvre toutes les parties du corps y compris les membres, la tête, le ventre, etc. Elle s'étend parfois jusqu'au bout du nez. Elle est disposée en mèches formées de brins en tire-bouchon. Le diamètre de ces brins peut varier de 1 à 3 centièmes de mil- limètre. La laine des mérinos est la plus fine et la plus précieuse de toutes; mais leur chair a un goût de suint qui les fait peu estimer comme animaux de boucherie. Leur squelette est volumineux, et ils ont une crois- sance tardive. Ils ne prospèrent point dans un climat humide. 11 existe aujourd'hui deux variétés principales de mérinos l'une a la peau fortement plissée et formant au cou, aux épaules, aux cuisses, des replis appelés fanozzs, cravates ou rideaux. Dans l'autre variété, qui a pris naissance de nos jours en Champagne, en Bourgogne et dans le Loiret, la peau n'est point plissée, la laine