Page:Larive - Dictionnaire français illustré - 1889 - Tome 2.djvu/690

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N [enne suivant l'ancienne épellation; ne, suivant la nouvelle épellation] (qua- torzième lettre de l'alphabet phénicien, re- présentant le mot nun, qui signifie poisson cette lettre est devenue le v, treizième lettre de l'alphabet grec, et le n du latin. Elle a passé de cette dernière langue dans le fran- çais), sf. d'après l'ancienne épellation, et sm. d'après la nouvelle. Quatorzième lettre de l'alphabet français, consonne dentale nasale, et l'une dos'quatre consonnes liqui- des (/, m, n, r). Dans le passage du latin au français, la consonne n reste inaltérée au commencement des mots navenz, ne/; no- vt/in, neuf. A l'intérieur des mots, la con- sonne n persiste également, lorsqu'on passe du latin au français,toutes les fois qu'elle se trouve entre deux voyelles ruina, uuine; cena, cène; canalis, canal. Il n'y a d'excep- tion que dans des cas très particuliers où la lettre n a été remplacée par un 1, comme dans orphelin pour orphenin du latin orpha- ninus. N passe également du latin en fran- cuis quand il se trouve à la fin des mots sanunz, sain; sonum, son; mais dans cette position, c'est-à -dire à la fin des mots, n tombe quand il est précédé d'un r car- nein, chair; infernum, enfer furnum, four; diurnum, jour. N est remplacé par r après un C, un g, après rd, mp et f diaconum, diacre; ord(i)nem, ordre; tympanum, tim- bre ;'cophinum, coffre. N est syncopé devant les consonnes m et s anima, âme; constare, vieux français cottster, coûter; sponsum, époux. Ici l'influence de l'n a fait introduire un u qui, primitivement, aidait à prononcer cette lettre N. N est tombé devant c dans concha, devenu coque et dans conchylium qui fait coquille. N est aussi tombé devant v dans conventus, qui est le français courent. N et r sont joints par un d 'inorganique NAPLES N dans le français tendre, du latin tenerum, et dans cendré, de cinerem. N devant ius, ia, ium, case ea, eum se rend tantôt par ng Inneum, lange, tantôt par gn castanea, châtaigne; cicouia, cigogne. Nn contigus demeurent inaltérés dans l'intérieur des mots annum, .année; canna, canne. Un n a été inséré sans motif dans concombre pour cocombre, latin cucumerem lanterne pour laterne, latin laterna; langouste pour Ici. - gousle, du (V. M.) N devient m en compositiondevant p et m empoigner, emmancher. || N majuscule suivi d'un point 's'emploie dans diverses abréviations N. -S ., Notre-Seigneur;N.- D.,Notre-Dame;N.,nord; N.- E., nord-est; N.- O., nord-ouest; N. -N .- E., nord-nord-est; N. B ., nota bene, remarquez bien, en tète d'une note. Il N, dans un écrit', est l'équivalent du nom d'un individu et s'emploie pour indiquer une personne in- connue ou qu'on ne peut pas nommer. Il Sur les monnaies et sur les monuments du temps de l'Empire français un n simple ou sur- monté d une coursonne impériale veut dire Napoléon. Il N était la marque des pièces de monnaie qui se frappaient à Montpellier. Il Pour dire qu'une chose ne leur paraissait point évidente, les jurisconsultes romains écrivaient à la suite cette abréviation NL (non liquel. il n'est pas clair). NAAB ou NAB, 180 kilom., rivière d'Al- lemagne qui prend sa source dans le Fichtel- Gebirge et tombe dans le Danube au-dessous de Ratishonne. NAAMAN (ix° siècle av..T . -C), général syrien que le prophète Elisée guérit de la lèpre en lui ordonnant de se baigner dans le Jourdain. NABAB (ar. nowab,lieutenant), sm. Prince de l'Incle musulmane Un puissant nabab,' Fig. Homme très riche. Déi". Nababic. NABABIE (nabab), sf. Dignité de nabab. Il Territoire gouverné par un nabab La nababie de ilaïssour. NABATHÉEN, ENNE, adj. Qui appar- tient à la branche araméenne de la famille sémitique. Les Arabes emploient le nom de nabathéen comme synonyme de babylonien. Aux0 siècle de notre ère, on appelait Naba- théens les Mendaïtes des environs de Bassora et qui étaient une race purement païenne, distincte des juifs, des chrétiens et des mahométans. Des antiques Nabathéens il nous est parvenu une traduction arabe d'un ouvrage intitulé V Agriculture naba- Ihéenne, qui aurait été composé en araméen par Kouthami au commencementdu xiiic siè- cle av. mais nous ne possédons pas cet ouvrage dans sa forme primitive, et l'état dans lequel il nous est parvenu n'est qu'une comPilation faite par. un Nabathéen qui vivait vers le iv° siècle de notre ère. Il est certain, toutefuis, que cet ouvrage renferme d'anciennes traditions qui remontent peut- être aux époques florissantes de la monar- chie babylonienne. NABIS (204-192 av. J .- C .), cruel tyran de Sparte.

  • NABLE (allem. nabel, nombril), sm.

Trou de tarière percé dans un canot et fermé par un bouchon. Il Ce bouchon même. NABONASSAR av. J.-C.), roi de Babylone. Il donna son nom à une ère em- ployée par l'astronome Ptolémée et com- mencant le 26 février 747 av. J. -C . NÀBOPOLASSAR,gouverneur de Bahy- lone, qui s'allia avec Cyaxare, roi des Mèdes, ruina Ninive (625 av. J .- C.) et fonda le deuxième empire d'Assyrie. M. G05 av. J. - C. NA130T, OTE (vx fr. n/mbot; du nordois nabbi, bosse, nœud), s. Personne de très petite taille Un nabot. Une petiée nabote,