Page:Larive - Dictionnaire français illustré - 1889 - Tome 2.djvu/806

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de révolution comme composée de disques parallèles opaques. On construit l'ombre projetée par chaque parallèle sur le plan horizontal. On a ainsi une série de cercles. La courbe enveloppe de ces cercles est l'ombre portée sur le plan horizontal. Ensuite, pour avoir l'ombre propre rie la surface, on mène par chaque point de l'enveloppe une paral- lèle aux rayons lumineux jusqu'à la ren- contre de cette surface. Très souvent, dans un dessin géométral, au lieu de déterminer les ombres, on se contente d'indiquer par un trait plus pro- noncé, qu'on appelle trait ressenti ou tmit de /brce, les arêtes qui séparent les faces éclairées de celles qui sont obscures. Dei'. Ombre 4, ombrinê, ombrelle, ombreux, om- breuse, onzbreusement, ombrer, ombrage, om- brayer, ombrageux, ombrageuse, ombrageu- senieni, ombelle, ombellule, ombelle. – Coinp. Obombrcr, -pénombre; ombellifère. Hom. Ombre 2, ombre 3, hombre, ombre 4. 2. OMBRE ou TERRE D'OMBRE (Om- brie), s f. Terre brune dont on fait une couleur et qui est une variété d'ocre, On l'appelle ainsi de l'ancienne contrée de l'Italie dest- gnée sous le nom d'Ombrie. On l'appelle encore lerre de Sienne. (V. Ocre et Limo- 4. *OMBRE (ombre 1, par allusion à la fuite rapide de ce poisson), sf. Genre de poissons de l'ordre des Malacoptérygiens abdominaux et de la famille des Salmo- nides. Nous n'en avons en France (thgmallus vexillifer), qu'on ren- contre dans les cours d'eau de nos départements de l'E. C'est l'un des plus gracieux de nos poissons; il a le corps très long et de plus en plus aminci vers la queue son dos est d'un bleu d'acier magnifique, et son ventre d'un blanc d'argent. Il a beaucoup d'affinités avec les sau- mons, mais sa bouche est moins fendue, et ses dents sont plus fines; la première nageoire dorsale est haute et allongée. L'ombre se trouve assez fréquemment dans les ruisseaux ombragés elle habite l'Europe centrale. Sa taille atteint Om,30 a et son poids moyen est de 1 kilogramme; sa chair est blanche, douce et de bon goût. Ombre-chevalier ou Omble-che- valifir. sm . Variété de truite dont la chair est excellente. On le pèche dans les lacs de la Suisse, de la Bavière, de l'Autriche. Les parties supérieures de son corps sont d'un gris de OMBRE blanchâtres ou d'un rouge pâle parsèment ses lianes. SOMBRÉ, En (ombrer), adj. Où l'on a marqué par des teintes sombres, par des lignes représentant les ombres, les parties obscures d'une peinture, d'un dessin Dessin ombré. OMBRELLE (dm. de ombre), sf. Petit pa- rasol Ouvrir son ombrelle. OMBRER (ombre), vi. Faire les ombres d'un tableau, d'un dessin Ombrer un des- OMBREUSEMENT (ombreuse + six. ment), adv. De manière à donner de l'om- bre ¡¡l'anches ombreusement entrelacées. OMBREUX, EUSE (1. ombrosum), aclj. Qui produit de l'ombre Forêt ombreuse. Il Couvert d'ombre Vallée oznbreuse. OMBRE, contrée de l'Italie ancienne, bordée à l'E. par la mer Adriatique ou Su- périeure,et traversée du S.- E, au N.- O. par les Apennins. Sa partie littorale s étendait depuis Ravenne jusqu'à Ancône. Elle était limitée au N. par la Gaule cisalpine, à 10. par l'Étrurie, dont elle était séparée par le Tibre; au S. -E . par le pays des Sabins, et à l'E. par le Picénum. Les principaux pe- . tits fleuves côtiers qui l'arrosaient descen- perle ou bleuâtre, et le ventreest argenté. Des taches rondes, daient des Apennins et se jetaient dans la mer Adriatique. Ces Heuves étaient, en allant du N. au S. le Rubicon, le Melaurus ctl'yEsis. L'Ombrie était traversée diagona- lement par la voie Flaminia, qui partait de Rome pour aboutir à Ariminum. Les plus importantes villes de l'Ombrie étaient sur la côte de l'Adriatique, Ariminum, Fanunx Fortunée et Sena; entre les Apen- nins et le Tibre, Iguvium, Nnceria, Mevania, Tuder, Spolelum, Interamna, Amena, Nar- nia et Ocriculum. L'Ombrie, d'abord sou- mise par les Étrusques, fut ensuite occupée par de nombreuses colonies gauloises, qui luttèrent longtemps pour se soustraire à la domination romaine; mais à la dn, elle fut définitivement conquise par les armes de Rome l'an 280 av. J. - C., et promptement assimilée. C'était une région fertile, mais dont le sol montueux produisait plus d'orge que de blé. Dér. Ombrien, ombrienne. OMBRIEN, OMBRIENNE (Ombrie),adj. Qui appartenait à l'Ombrie, qui était habi- tant de ce pays. L'ombrien, snz. Le dia- lecte italique qui se parlait dans l'Ombrie jusqu'aux premiers temps de l'empire ro- main. Ce dialecte s'écrivit longtemps avec les caractères étrusques, et de droite à gau- che. Nous en donnons l'alphabet. Plus tard, les Ombriens adoptèrent l'alphabet latin. Il nous est parvenu un monument important rédigé en ombrien. Ce sont les tables eugu- bines, découvertes en à Gubbio, sur l'emplacement de l'ancienne Iguvium. Ces CARACTÈRES OMBRIENS tables, au nombre de neuf, étaient gravées sur des plaques de bronze. On n'en pos- sède plus aujourd'hui que sept. La sixième et la septième, quoique rédigées en ombrien, sont écrites en caractères latins; les autres présentent les caractères étrusques. liftes constituent une espèce de rituel propre à une confrérie religieuse, celle des frères Attc- (liens. Les érudits les plus éminents et les plus habiles linguistes ont fait longtempsdes efforts inutiles pour les expliquer, mais en 1873 et 1814, elles ont éte interprétées et commentéespar M. Michel Bréal. De ce beau travail de notre savant maître et ami, il ré- sulte que l'ombrien était un dialecte italiote, assez étroitement apparenté avec le latin, mais ayant conservé à certains égards un caractère plus archaïque que ce dernier. Cependant, le rotacisme allait plus loin en ombrien qu'en latin et, d'un autre côté, on voit déjà poindre en ombrien les tendances phonétiques, qui se sont développées bien des siècles plus tard dans les langues ro- manes. Une particularité qui mérite d'ètre signalée dans le dialecte ombrien, est celle qni consiste dans l'emploi de postpositions. Les tables eugubines 6 et 7 peuvent datcr dit M. Michel Bréal, de la fin du second siècle avant notre ère; quant aux autres, ou ignore à quelle époque elles peuvent re- monter. Toutefois, il est présumable que ces dernières ne sont que des copies d'un texte P ïoMBRINE (dm. de ombre 1), sf. Genre de poissons de mer de l'ordre des Acantho- ptérvgiens et de la famille des Scienoïdes, voisine de celle des Perches. Les ombrines portent un barbillon sous la mâchoire infé- rieure. La principale espèce est l'ombrine commune (umbrina vulgaris),longue de Om,60 à et pesant de 15 à 16 kilogrammes. Elle a tout le corps jaune et rayé de li- gnes bleues obliques qui descen- dentdu dos. L'ombrine abonde dans la Méditer- ranée sur les côtes de OMBRINE COMMUNE France, d'I- talie et d'Espagne. C'est un poisson très recherché pour la délicatesse de sa chair; sa tète était appréciée des gourmets de l'an- HO neuve d'Italie qui descend des Apennins et se jette dans la mer Tyrrhénienne près de Grossetto. Sous le premier Empire français, il donna son nom à un départementdont le ch.- l ..était Sienne. OMÉARA (BARRY-EDNARD) (1 i;0--1bJl>), Irlandais qui fut le médecin et l'ami de Na- poléon I" à Sainte-Hélène. Il a publié Na- poléon en exil, ouvrage qui fut traduit en français et lu avec avidité. OMÉGA (g. wp.Éya, 0 long), sm. La der- nière lettre de l'alphabet grec, qui équivaut à ô. Fig, L'alpha et l'oméga, le commen- cement et la fin. OMELETTE (vx fr. amelelte), sf. Uiuis battus et cuits dans la poêle avec du beurre ou du lard: Une omelette aux fines herbes. Prov. ON ne SAURAIT FAIRE UNE OMELETTE SANS CASSER DES œufs, pour mener à bien cer- taines entreprises, il t'autserësigner à faire les sacrifices nécessaires. Gr. Nous hasarderons, après tant d'autres, une conjecture sur l'ori- gine du mot omelette, La forme an- cienne la plus usitée était amelette nous voyons, dans ce vocable, un diminutif dérivé du latin amylum ou amolum, signifiant amiüon, fc- cule de froment. Les anciens se ser- vaient de l'amylum pour épaissir certaines sauces, certains mets. Or, dans les campagnes, pour rendre les omelettes plus compactes, on ajoute en- core de la farine aux œufs battus avant de les faire cuire. Ne peut-il se faire que cette addition de farine ait suggéré l'idée d'ap- peler amelelte un mélange d'œuts et une rine, comme on a nommé pommade une préparation de graisse dans laquelle il en- trait autrefois du jus de pomme? Nous n'ignorons pas que l'on a cite des formes telles que alemette, alemelle, alumelle, em- ployées dans des livres plus anciens que ceux où l'on trouve amelette mais rien ne prouve qtiameletle n'ait point préexiste a ces for- mes. Le hasard a pu faire que des écrits con- tenant la forme ameletle ne soient point parvenus jusqu'à nous. D'ailleurs la forme alemette a pu provenir de anaeletle, par métathèse, et les deux formes alemelle, alumelle peuvent être sorties de admettre par l'assimilation du double t au l précé- dent. OMER (saintj (595-668), moine de Luxeuil, né en Suisse, évêque de Térouanne, patron de Saint-Omer. Fête le 9 septembre. OMER (SAIlT-) 21266 hab. S . - pref. (Pas-de-Calais), sur l'Aa et le canal de Neuf- Fossé, à 285 kilom. de Paris; ch. de fer du N. Place forte. Cours d'assises. Filatures; huiles, distilleries, sucre de betterave; com- merce de grairis. OMER PACHA (Michel LATTAS, dit) général ottoman, né en Croatie. Après avoir étudié les mathématiques et occupé le poste de sous-inspecteur des ponts et chaussées à Zara, il passa en Bosnie et embrassa le mahométisme; il se rendit en- suite à Constantinople, devint professeur d'écriture dans une école militaire, fut chargé d'apprendre à écrire au jeune Abdu.. Medi'id prit part aux réformes militaires d* lJahmoud, et remplit avec succès plusieurs missions importantes. En 1848, en «l en 1852, il lit preuve, dans les Provinces Danubiennes, de talents militaires et admi-