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Page:Larive Fleury Grammaire 1910 tome 3.djvu/236

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222 HISTOIRE LITTERAIRE.

différent de celui des provinces voisines. Plus tard, le dialecte* de rile-de-France s'étendit de plus en plus et Viinilé littéraire se forma en nièma Xf^mi^iqu^Yunitê politique. Cette unité nest guère

sensible qu"à partir du xvi^ siècle.

XVI« siècle.

686. Au XVI' siècle, notre langue subit d'importantes modifi- cations dues à deux causes différentes : l»la mode italienne; 2° l'étude et l'imitation Ad'i ardeurs anciens peu connus jusqu'alors. Ce goût pour l'antiquité a pris le nom de Renaissance.

687. Les quatre principaux écrivains de cette époque furent les poètes Clément Marot et Ronsard, les prusateurs Rabelais et Montaigne.

638. Clément Marot et Ronsard sont les chefs de deux écoles rivales. Tandis (jue Murot cun.serve la naïveté et la grâce de la vieille langue française, Ronsard s'efforce de rapprocher notre idiome du grec et du latin, forge des mots composés qui n'auront qu'une existence éph(hiière et mulii[ilie les inversions.

689. Rabelais, dans la Vie de Gargantua et de Puntagrufl, fait une peinture burlesque* et satirique* des institutions et des abus de la société de son temps.

690. Montaigne, enfin, dans son livre des £■*««/«, fait une minu- tieuse analyse de l'esprit humain si ondoyant et si divers.

XVH<= siècle.

691. Le xvir siècle a été pour la France une grande époque littéraire. On l'a nommé le Siècle de Louis XIV.

692. Il marque l'avènement du bon sens et du goût. C'est alors (|ue la forme atteint sa plus haute perfection, quoique les plus grands de nos poètes et de nos écrivains n'aient guère été origi- naux, et n'aient fait que traduire en langage magnifique les pen- sées des anciens.

693. Le xvii« siècle peut se diviser, au point de vue littéraire, en deux périodes: la première s'étendant de la mort de Henri IV (1610) au gouvernement personnel de Louis XIV (1661) ; la seconde comprise entre 1061 et 171.5.

691. .\u début, la première pé-riode ne semble pas annoncer le grand siècle : Yemphase' espar/noie, l'afféterie' italienne et le goût des pointes la déparent. Néaiiinoins trois hommes de génie, Corneille. Descartes et Pascal inaugurent, le premier dans la poésie, et les deux autres dans la prose, une ère nouvelle.

69u. Corneille (1606-1684) est l'auteur des belles tragédies du Cid, d'Horace, de Cinna, de Polyeucte, etc. Dans les tragédies de ce graml homme, il y a lutte entre le devoir et Vd passion, et c'est toujours le devoir qui l'emporte.

696. René Descartes fl.596-1650) s'est placé au premier rang des philosuphes et des écrivains par son Discours sur la méthode,

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