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Page:Larive Fleury Grammaire 1910 tome 4.djvu/105

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REMARQUES SUR LES QUATRE CONJUGAISONS. 91

pas iiue là : on la rencontre encore dans les trois personnes du pluriel du prt'sent do l'indicatif, à l'imparfait du même mode, et au présent du subjonctif.

De là cette règle : Dans tous les verbes, le radical s't'crit de la même manière au participe présent, au pluriel du présent de l'indicatif, à l'imparfait de l'indicatif et au pré- sent du subjonctif.

Ex. : Écri-re : ecm-ant, nous ecrw)-ons, j'écnVais, que yécriv-e. Pait-re : paiss-ant, nous paiss-ons, je paiss-ais, que je paiss-e.

On |ttMit déduire de là que si l'on connaît \e participe pré- sent d'un verbe, on connaît le pluriel du présont de l'indi- c.itif, l'imparfait de l'indicatif et le présent du subjonctif, puis(iue ces quatre temps ont un radical idcnli(|ue.

264. — Grammaire critique. L'idontito du radical dans ces quatre temps tient à ce qu'ils ont des terminaisons comm('n(;ant par une voyelle, et que dès lors le radical doit se modifier de la même manière pour se souder à ces terminaisons. Si donc les quatre temps précités ont l'air d'avoir été jetés dans le même ninule, c'est parce'(iu'on leur fait l'application d'une loi phonétique * ([ui règle le mode de soudure de la terminaison à la racine, non seulement dans le verbe, mais encore dans les dérivés. Par ixomple, il existe le même rapport entre ennui et ennuyeux i|u'pntre qïie je croie et croyant; le même entre malin et mali- ijnilé (lu'pntroye crains et craignant, etc.

De ce qu'ils voyaient le même radical dans les quatre tomps |irêcités, les grammairiens du dix-septième siècle et du dix-hui- tième avaient conclu que l'un de ces temps servait à former les trois autres.

Formation du Futur et du Conditionnel.

265. — Dans toutes les conjugaisons, on forme le futur l'H ajoutant à l'infinitif l'ancien présent de l'indicatif du verbe avoir : ai, as, a, ans, ez, ont '.

Ex. : J'rtimer-ai, pour /ai à aimer; tu aimer-as, pour tu as

à aimer; etc. De même, on forme le présent du conditionnel en ajoutant à l'infinitif des terminaisons ais, ais, ait, ions, iez, aient, formes abrégées de l'imparfait de l'indicatif du verbe avoir. Ex. : J'aimer-ais, pour f avais à aimer; tu aimer-ais, pour tu avais à aimer.

I. D.ins beaucoup de campagnes on dit encore ; nous ont ou j'ons, pour nous avons; vous ez, pour vous avez.

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