106 DIFFÉRENTES ESPÈCES DE VERBES.
lieu, la dénominalion de neutre n'est pas heureuse; elle a été em- pruntée au latin neutrum, qui veut dire ni l'u7i ni l'autre, et elle signifie que le verbe auquel elle s'applique n'est ni actif ni passif. Mais le verbe pronominal n'est ni actif ni passif, et cependant on n'en peut pas faire un verbe neutre.
La division moderne en deux sortes de verbes est bien préférable. Elle a Tavanlage de fixer de prime abord la nature de clia(|ue verbe. Cela fait, il n'y a plus (|u'à indiquer les dillérentcs formes que celui- ci peut revêtir; c a quoi l'on arrive facilement par la considération des trois voix. De la sorte on évite tout mélange entre la forme et la nature des verbes, ce qu'on n'obtient pas par l'ancienne division, et l'on se pénètre plus aisément de celte vérité importante, que la forme d'un verbe n'en constitue pas la nature, mais qu'elle est toujours subordonnée à celle-ci.
294. — A la voix active les verbes se conjuguent d'après le modèle des quatre conjugaisons (p. 88 et suiv.).
Les temps composés sont formés au moyen du verbe atoir et du participe passé du verbe que l'on conjugue.
295. — Tous les temps de la voix passite sont formés au moyen de l'auxiliaire être et du participe passé du verl)e que l'on conjugue (p. 107).
296. — Dans la- voix pronominale les temps simples ne diffèrent des temps correspondants de la voix active qu'en ce qu'ils sont accompagnés de deux pronoms de la même personne, l'un sujet, l'autre complément, représentant le même individu.
Ex. : le me vante (c'est-à-dire je vante moi).
Les temps composés de la voix pronominale sont formés au moyen de l'auxiliaire ctre et du participe passé. Ils con- tiennent en outre les deux pronoms qui accompagnent chaque personne du verbe dans les temps simples.
Remakhie. — Aux troisièmes personnes, tant du singulier que du pluriel de la voix pronominale, le sujet peut être un nom au lieu d'être un pronom. Ex. : Pierre 'sc blessera.
297. — Il existe des verbes transitifs qui ne possèdent que la voix moyenne, comme : se repentir, s'abstenir, se moquer, s'emparer, etc. ; on leur donne le nom de veibes essentiellement pronorninaux.
298. — La voix pronominale s'emploie souvent pour la voix passive. Ex. : Le blé de mars se sème au printemps, c'est-à-dire est semé au printemps.
299. — Enfin, on conjugue à la voix réfléchie certains verbes intransilifs ou neutres, comme s'en aller, s'écrier, s'enfuir, etc.
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