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112 DIFFERENTES ESPECES DE VERBES.

en ce sens qu'elle ne peut être attribuée à celui-ci ou à celui-là. En disant • il pleut, on ne désigne pas l'auteur de l'action de pleuvoir, laquelle demeure un fait anonyme '. A ce point de vue on peut donc avancer en toute rigueur que cette action est imperson- nelle, et que par suite le verbe qui l'exprime est seniblablement impersonnel.

Cependant, comme nous avons l'habitude de regarder toute action comme l'action d'un être, lors même que nous ne nous représentons pas celui-ci, nous avons pris le parti de désigner vaguement cet être au moyen du pronom singulier il de la troisième personne, qui est ici un véritable pronom neutre. Le verbe qui accompagne ce pronom prend par suite la forme de la troisième personne du singulier.

En conséquence, loe verbes qui ne peuvent se conjuguer qu'à cette troisième personne peuvent encore être api)elés verbes uniper- sonnels; mais cette appellation n'a rapport qu'à la forme, tandis que celle d'impersonnrl est relative à la nature même de l'action.

Le sujet ?7 des verbes impersonnels, qui ne sert qu'à compléter la forme de la proposition, jtrend le nom de sujet grammatical ou Ae sujet apparent; tandis ([u'on appelle 6M/e/ lor/ique ou sujet réel l'expression servant à désigner l'être (\u\ est réellement l'auteur de l'action. Dans les verbes essentiellement inqjersonnels, le sujet logique ou réel n'est pas ordinairement exprimé. Ex. ; Il pleut, il nu/e, il tonne. Cependant il arrive quelquefois qu'on l'énonce; c'est surtout dans le cas où le verbe impersonnel est employé au figuré. Ex. : Il plut du sang.

Beaucoup de verbes inlransitifs peuvent être employés à la forme impersonnelle. Ex. : Il est arrivé im grand malheur. Ici il est le sujet apparent de est arrive', dont le sujet réel est un grand malheur. Dans il importe que vous obéissiez, le sujet réel est que vous obéissiez.

DE QUELQUES FORMES VERBALES COMPOSÉES

310. Le français, inJéjiendammont des temps de la

conjugaison ordinaire, fait usage de quelques formes ver- bales composées, au moyen des auxiliaires aller, devoir et venir de, placés devant un infinitif.

Aller, suivi d'un infinitif, exprime un futur prochain. Ex. : Je vais partir.

Devoir, suivi d'un infinitif, exprime un futur d'obligation. Ex. : Je dois partir.

Venir de, suivi d'un infinitif, exprime impasse récent. Ex. : Il vient de sortir.

Les verbes faire et laisser devant un infinitif donnent éga- lement des formes verbales composées.

Ex. : Faire sortir, laisser passer, etc.

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