DE LA CONJONCTION. 17S
Cependant, on peut répéter et devant chacun des sujets, des attributs et des compléments partiels, pour ajouter au sens une idée d'accumîj'ation. Ex. : Il terrasse lui seul et Guibert et Grasset, Et Gorillon la basse, et Grandin le fausset, Et Gerbois l'agréable, et Guérin l'insipide.
487. — Ni équivaut à la conjonction et renforcée d'une négation. C'est donc une conjonction négative.
On emploie ni :
1'^ Pour unir les parties semblables d'une proposition négative.
Ex. : Cet enfant ne craint pas ses parents ni ses maîtres.
Dans ce cas il est plus élégant de supprimer 'pas ou point et de répéter ni.
Ex. : Cet enfant ne craint ni ses parents ni ses maîtres.
2'^ Pour unir deux propositions négatives d'égale impor- tance et dont la seconde est elliptique*.
Ex. : Le lion n'est pas fait pour tracer les sillons, IVi l'aigle pour voler dans les humbles vallons.
3° Pour unir deux propositions subordonnées dépendant l'une et l'autre d'une proposition principale négative.
Ex. : Je ne crois pas que vous réussissiez, ni que vous soyez tenté de recommencer.
488. — -Que. Cette conjonction a un grand nombre d'u- sages. Nous n'énumérerons que les principaux.
1° Que unit une proposition subordonnée à une proposi- tion principale à laquelle elle sert de complément.
Ex. : Je crois que vous vous trompez.
2° Que se place entre les deux termes d'une comparaison.
Ex. : Cicéron était plus éloquent que modeste.
S^" Enfin, que forme, à l'aide de la préposition de, des gal- licismes. Tels sont les suivants : C'est avoir profité que de savoir s'y plaire. — Le plus faible ennemi ne laisse pas que de nous inquiéter, etc. (Voir page 141 les cas où que rem- place d'autres conjonctions).
489. — Quoique, conjonction, s'écrit en un seul mot et signifie bien que.
Ex. : J'irai vous voir, quoique je sois malade. Quoi que, composé de deux pronoms relatifs, s'écrit en deux mots et signifie quelle que soit la chose que. Ex. : Quoi que vous puissiez dire, vous ne me convaincrez pas.
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