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300 TABLEAU DE LA LITTÉRATTRE GRECQUE.

g-er par écrit pour la première fois les deux épopées dans leur en- semble. Plus tard, les grammairiens d'Alexandrie, et particulière- ment le judicieux critique Aristarque. épurèrent ce premier travail et donnèrent à Ylliade et à VOdyssée la forme sous laquelle ces œuvres nous sont parvenues.

Postérieurement à l'éclosion de la poésie hoinéri(|ue. mais à une époque que Ton ne saurait préciser, fleurit Hésiode, originaire d'Ascra, en Béotie. Les seules œuvres qui nous soient parvenues de ce poète sont : la Théogonie, énumération assez aride des divinités qu'adoraient alors les Grecs; les Travaux et les Jours, poème moral dans lequel sont données des leçons de justice, des préceptes d'agriculture et de navigation, et aussi des règles de conduite; la Description du bouclier d'Hercule, fragment d'un ouvrage plus considérable perdu pour nous. Hésiode est très inférieur à Homère; son style est généralement assez froid, mais précis et élégant.

3" Pérhnle lyiMqiic. Entre l'époque des poèmes homé- riques et celle où brilla d'un si vif éclat chez les Grecs la poésie dramatique, se place une époque malheureusement peu connue des modernes, mais qui fut féconde en grands poètes lyriques.

Il ne nous est presque rien parvenu des chants A'Architocfue de Paros (septième siècle av. J.-C), d\ilcée, né à Mytilène, dans l'île de Lesbos (septième siècle av. J.-C). L'œuvre de Sappho, compa- triote et contemporaine de ce dernier, et surnommée la dixième muse, nous est un peu mieux connue par de nombreux fragments et par quelques odes presque entières. Anacréon de Théos. en lonie (o.ï9-478 av. J.-C), brilla dans l'ode légère et gracieuse, et célébra le j)laisir dans des vers d'une délicatesse inimitable.

Enfin. Pindare (o20-440 av. J.-C), né près de Tlièbes, en Béotie, est placé au premier rang parmi les poètes lyriques de la Grèce. Il avait composé une prodigieuse quantité de chants; il ne nous est parvenu que les Odes triompha/es, dans les(|uelles Pindare célèbre les vain([ueurs des jeux olympiques, pythiques. néméens et isthmiques. Ces odes ne paraissent pas avoir été les onivres de i'indnre les plus estimées des anciens. Le style en est très travaillé, très concis, mais par suite ([uelquefois obscur. Elles abondent en métaphores et en images hardies. On y admire la pompe, Ihar- raonie du style et des mouvements entrafnants.

-4° Porlcxle draiiiatlcuie. La poésie dramatique illustra chez les Crées le rp-and siècle dr Péricl'K'!*. Ce fut la tragédie (|ui se développa d'abord. Elle naquit de la poésie lyrir[ue, vers le sep- tième siècle et le sixième avant J.-C, et ne fut à l'origine qu'un simple dweur (jue l'on cou|)a ensuite par des dialogues. Peu a peu, ces dialogues, (|ui n'étaient que l'accessoire, devinrent le prin- cipal, et la jiartie lyrique se réduisit à ce que l'on nomme les choeurs dans les tragédies d'Esclujlc, de Sophocle et A'Euripide.

Eschyle (;.2.')-4.")G av. J.-C.) est considéré comme le père de la Iraeédiegrccivic. Il avait composé de 70 à 80 pièces; mais il ne

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