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Page:Larive Fleury Grammaire 1910 tome 4.djvu/37

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DU NOM OU SUBSTANTIF. 23

Somme, masculin, sommeil; — féminin, quantité quelcomjue (l'arpciU; fardeau : bé te de somme.

Souris, masculin, action de sourire, son résultat; — féminin^ petit animal du genre rat.

Tour, masculin, mouvement circulaire; .trait de ruse ou de finesse; machine de tourneur; — féminin, bâtiment élevé, rond t)u il plusieurs laces.

Trompette, wzascM/m, celui qui sonne de la trompette; — fémi-- nin, instrument à vent.

Vagiie. masculin, ce qui n'est pas défini, ce qui manque de pré- cision : le vague d'une déclaration; — féminin, eau agitée.

Vase, masculin, ustensile de cuisine; — féminin, bourbe.

Voile, masculin, ce qui sert à couvrir ou à cacher quelque chose; pièce de dentelle dont les femmes se couvrent le visage; — féminin, assemblage de pièces de toile que l'on attache aux vergues * des mâts pour recevoir le vent.

Remarque. — C'est par métonymie* qu'un certain nombre de noms féminins comme trompette, r/arde, etc., passent au genre masculin pour exprimer l'idée d'agent.

DU NOMBRE

66. — Le nombre est la propriété qu'ont les substantifs communs de pouvoir représenter par un changement de terminaison un ou p/î/.s!c?/>-s individus.

67. — Il y a en français deux nombres : le singulier et le pluriel.

Un nom est au singulier quand il ne représente qu'un seul être. Ex. : Un homme, un livre.

Un nom est au pluriel quand il représente plusieurs êtres. Ex. : Les hommes, les livres; six hommes, deux livres.

Origine de l'S du plurieL — Jusqu'au milieu du quatorzième siècle, les noms français possédaient une déclinaison*, débris de la déclinaison latine plus complète. Ils avaient au singulier deux formes : l'une pour le sujet (ou nominatif), li lerre; l'autre pour le complément (ou accusatif), le larron. Ils avaient également au plu- riel une forme affectée au sujet, li larron, et une autre affectée au complément, les larrons. Or" de ces quatre formes, celles (jui expriment le complément, tant au singulier qu'au pluriel, ont seules persisté. De là vient que nous disons au singulier le larron, et au pluriel les larrons. Le complément pluriel se terminant toujours par un s, nous avons fait de ce s la marque du pluriel,

68. — Bien que les noms communs soient, d'après leur nature, susceptibles d'avoir les deux nombres, cependant il y en a qui ne peuvent s'employer qu'au singulier et d'au- tres qui ne s'emploient jamais qu'au pluriel.

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