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Page:Larive Fleury Grammaire 1910 tome 4.djvu/395

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MORCEAUX CHOISIS. 381

46 portée. On cric, on pleure; M. d'IIamilton fait cesser le bruit

et ùtcr le polit d'Elbeuf, qui s'était jeté sur le corps, qui ne vou- 48 lait pas le (|uittcr, et qui se pâmait de crier. On couvre le corps

d'un manteau, on le porte dans une haie; on le garde à petit 50 bruit; un carrosse vient, on l'emporte dans sa tente : ce fut là

où M. de Lorges, M. de Roye et beaucoup d'autres pensèrent

,.> mourir de douleur; mais il fallut se faire violence et songer

aux grandes aiïaires (ju'on avait sur les bras. On lui a fait 54 un service militaire dans le camp, où les larmes et les cris

faisaient le véritable deuil. Tous les ofliciers avaient pourtant 56 des écbarpes de crêpe; tous les tambours en étaient couverts;

ils ne battaient ([u'un coup; les pi(|ues traînantes et les mous- 58 quets renversés; mais ces cris de toute une armée ne peuvent

pas se représenter sans que l'on n'en soit ému. Ses deux neveux

60 étaient à cette pompe dans l'état que vous pouvez penser. M. de Roye, tout blessé, s'y fit porter, car cette messe ne fut

6'.' dite que quand ils eurent repassé le Rhin. Je pense que le pauvre chevalier était bien abîmé de douleur. Quand ce corps

61 a quitté son armée, c'a été encore une autre désolation, et partout où il a passé on n'entendait que des clameurs. Mais à

66 Langres, ils se sont surpassés; ils allèrent au-devant de lui, en habits de deuil, au nombre de plus de deux cents, suivis du'

68 peuple; tout le clergé en cérémonie; il y eut un service so- lennel dans la ville, et, en un moment, ils se cotisèrent tous

70 pour cette dépense, qui monta à cinq mille francs, parce qu'ils reconduisirent le corps jusqu'à la première ville, et voulurent

7-2 défrayer tout le train.

Que dites-vous de ces marques naturelles d'une affection

74 fondée sur un mérite extraordinaire? Il arrive à Saint-Denis ce soir ou demain; tous ses gens l'allaient reprendre à deux

��que cœur*? — 49. Que veut dire à -petit bruit? — 50. D'où vient carrosse*? — 50. Quelle est l'origine de tente? — 52. Que signifie il fallut se faire violence? — 52. A quelles grandes affaires (àl- lait-il songer? — 53. Qu'est-ce qu'avoir des affaires sur les bras? — 54. Qu'est-ce qu'un service militaire? — 54. Qu'est-ce qu'un camp? — Quel est le doublet de camp *?

50. Qu'est-ce qu'une écharpe? — 56. Qu'appelle-t-on crêpe? — 57. Qu'est-ce qu'yine. pique? — 57. Que faut-il entendre par piques traînantes? — .57. Qu'est-ce qu'un mousquet? — 58. Qu'entend-on par ynousquets renversés? — Quels sont les mots de la même famille que mousquet? — 60. Quel est ici le sens de pompe? — 63. Qu'est-ce que être abîmé de douleur? — 65. Dans les mots: Mais à Langres ils se sont surpassés, à quel substantif ils se rap- porte-t-il? — 66. Que veut dire ils se sont surpassés? — 68. Qu'est- ce que le clergé? — 68. D'où clergé* dérive-t-il? — 68. Qu'est-ce qu'un service solennel? — 69. Qu'est-ce que se cotiser? — 70. Quelle

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