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PROMENADE SUR L’ADRIATIQUE
Les époux étaient à Venise. Un soir qu’ils se promenaient en gondole, ils passèrent devant un balcon où riait un groupe d’enfants.
Dunel, après les avoir regardés, dit à sa femme :
— Seriez-vous heureuse d’être mère, ma Lydie ?
— Oui, mais ma joie serait mêlée d’inquiétude.
— Pourquoi ?
— Il est si difficile de s’acquitter de cette tâche que Dieu nous donne.
— Difficile ? non pas. À Paris, les enfants s’élèvent tout seuls. D’abord on leur donne une nourrice ; ensuite, si ce sont des garçons, on les envoie au collége, et plus tard ils choisissent eux-mêmes une carrière ; si ce sont des filles, on les marie.