Page:Laroche - Fould - L Enfer des femmes.pdf/277

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tientée. Adolphe trompe Lydie n’est-ce pas ? Vous voyez bien qu’elle veut courir sur ses traces ; il faut le rejoindre et le prévenir.

— Je fais tout ce que je peux pour m’échapper.

— Il le faut absolument.

Lydie revint. Ils partirent tous trois ; Mme Dunel refusa d’entrer dans l’hôtel de ses amis, et dès qu’ils eurent fermé la porte sur eux, elle dit à son valet de pied :

— Rue des Mathurins, chez la baronne Bertal.

Elle avait voulu se débarrasser des de Flabert et les mettre assez loin pour qu’ils n’eussent pas d’avance sur elle. Elle pensait bien que le duc allait sortir pour avertir son mari ; mais elle espérait arriver avant lui ; en effet, cinq minutes plus tard Edmond, qui n’avait pas eu le temps de faire atteler, montait dans une voiture de remise, et Lydie était dans la Chaussée-d’Antin. Elle n’avait encore qu’un doute, mais déjà trop fort pour qu’elle pût le supporter.

La jeune femme recevait un coup qui ébranla de suite son organisation tout entière. La lettre cachetée de rouge qui sentait l’iris ressemblait trop à celle que Violette lui avait dépeinte dans la journée, pour qu’il lui fût permis de lui prêter une autre origine que celle de la Tourcos. Elle sentait son cœur bondir dans sa poitrine, tellement fort que chaque battement imprimait une secousse à toute sa personne.