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seur. La déclaration du jury était : Non, l’accusé n’est pas coupable.

— Comm. Accusé de réception, Lettre par laquelle celui à qui on fait un envoi déclare l’avoir reçu.

Syn. Accusé, inculpé, prévenu. Un homme est inculpé d’un délit ou d’un crime, en vertu de certains indices qui le font mettre en état d’accusation ; envoyé par le ministère public devant une chambre ou un juge d’instruction, il y comparaît comme prévenu, et si cette autorité déclare qu’il y a lieu à suivre, il est traduit comme accusé devant le juge compétent.

ACCUSER v. a. ou tr. (a-ku-zé — lat. accusare, même sens ; formé de ad, à, et d’un radical sur lequel les étymologistes ne sont pas d’accord : cusare, fréquentatif de cudere, qui signifie forger, frapper ; ou causa, cause). Imputer, reprocher à quelqu’un un défaut, une faute, une action blâmable : Eurymédon accusa Socrate d’avoir mal parlé des dieux. (La Bruy.) Ils vous accuseront avec raison de vouloir usurper la tyrannie. (Fén.) Quand le vice a corrompu l’âme, le premier de ses effets est de nous faire accuser autrui de nos crimes. (J.-J. Rouss.) || S’empl. sans complém. indirect qui spécifie l’objet de l’accusation : Un fils ne doit jamais accuser son père, même s’il est coupable. (St-M. Gir.) N’accusez pas madame ; elle est innocente. (C. Delav.)

Je le crois criminel, puisque vous l’accusez.
Racine.
......L’innocent qu’on soupçonne
Souffre en paix qu’on l’accuse, et n’accuse personne.
Desforges.

— Par ext. Blâmer, rejeter la faute sur : L’histoire n’accuse la vraie philosophie d’aucun crime. (Boiste.) L’homme accuse la Providence, parce qu’il juge superficiellement. (La Rochef.-Doud.) Nous accusons la Providence pour être dispensés de nous accuser nous-mêmes. (J. de Maistre.) Nous avons condamné les choses au lieu d’accuser l’imperfection de nos instruments. (Balz.) Je me bornai à accuser le destin. (G. Sand.)

Vous avez bien sujet d’accuser la nature.
La Fontaine.


Il Se plaindre de :

Mais avec quel courroux, avec quelle tendresse
Mahomet de mes sens accuse la faiblesse !
Voltaire.
        En vain de ton départ
Les tiens impatients accusent le retard.
Delille.

— Avouer, déclarer : Accuser ses péchés. Accuser son âge. Le malade accuse une douleur à l’épigastre. Les habits rouges étaient fort nombreux, bien au delà des treize cent trente véritables Suisses qu’accuse leur capitaine. (Michelet.) || Indiquer, révéler, trahir : La moitié de l’assemblée pensa que Stanislas avait tort ; sa pâleur et sa contenance accusaient un mensonge. (Balz.) Elle se remit à chanter sans que le timbre de sa voix accusât la plus légère émotion. (Balz.) Rue de Glatigny, une boutique de marchand de vin accuse sur son enseigne deux cent quatre ans d’existence. (L.-J. Larcher.)

Devant les dieux vengeurs, mon désespoir m’accuse.
Voltaire.


|| Affirmer, certifier : Chamillard convenait que Catinat accusait vrai en tout et partout. (St-Sim.) La renommée accuse juste en contant ce que vous valez. (Mol.) Vieux en ce sens.

— Absol. : Quand la voix d’un ennemi accuse, le silence d’un ami condamne. (Laténa.) En racontant, l’histoire accuse ; le peuple formule le jugement. (H. Castille.)

On soupçonne aisément, on accuse de même.
La Chaussée.

— Fig. Annoncer, révéler, démontrer : L’intempérance des mots accuse souvent l’absence des idées. (Théry.) Le tableau ethnographique du dixième chapitre de la Genèse accuse une connaissance étendue des races septentrionales groupées autour du Caucase. (Renan.)

Caché sous des lambeaux, un reste de richesse
Semble encor de son rang accuser la noblesse.
Ducis.

— Droit. Déférer la connaissance d’un crime à la justice, afin de faire punir celui qui l’a commis : À Rome, chaque citoyen avait le droit d’accuser les criminels.

— Comm. Accuser réception, Donner avis qu’on a reçu telle ou telle chose : Accuser réception d’une lettre, d’un paquet. Accusez-moi réception de ma lettre. (Acad.)

— B.-arts. Faire sentir, indiquer certaines parties ou certaines formes du corps cachées sous les draperies, sous le costume : Accuser les os, les muscles sous la peau. Accuser le nu par les plis des draperies. La touche de M. Brion est nette, franche, spirituelle ; son pinceau écrit bien ce qu’il veut, et accuse chaque détail avec une précision certaine. (Th. Gaut.) Il Dans ce sens, il se dit des vêtements, ou parties de vêtement qui, adhérant au corps, en dessinent les formes : Les vêtements qui accusent le nu détruisent le charme de la modestie. (Boiste.) Un bas de soie à jour laissait deviner la blancheur rosée de la peau et accusait la cheville la plus fine, la plus déliée qu’on pût voir. (E. Sue.)

— Jeu. Accuser son point, Faire connaître son point selon les règles du jeu. Se dit surtout au jeu de piquet.

S’accuser, v. pr. Se reconnaître, s’avouer coupable : Je ne m’accuse que de trop de délicatesse pour mes amis, bien loin de les négliger. (St-Sim.) Elle se jette aux pieds de son juge et s’accuse comme coupable. (Fléch.) Bien, monsieur, dit l’abbé, vous avez parlé avec franchise : s’accuser ainsi, c’est mériter son pardon. (Alex. Dum.)

Votre cœur s’accusait de trop de cruauté.
Racine.


|| Se confesser : S’accuser d’avoir rompu le jeûne. Les tribunaux de miséricorde justifient ceux qui s’accusent. (Mass.)

Syn. Accuser, inculper. On accuse en attaquant. On inculpe par insinuation, par des imputations hasardées. Accuser se dit en toutes matières, et inculper s’applique plus spécialement à celles qui ont peu de gravité.

Antonymes. Blanchir, décharger, disculper, excuser, innocenter, justifier, laver.

ACÉ, suffixe principalement employé dans la formation des mots qui, dans les classifications d’histoire naturelle, désignent une famille, un ordre : Les rubiacées, les crustacés, etc.

ACEAUX s. m. pl. (a-sô). Techn. Instrument tranchant que les selliers emploient pour rayer ou couper le cuir.

ACÉCHLORPLATINE s. m. (a-sé-klor-plati-ne — de acétone, chlorure et platine). Chim. Nom donné à un corps jaune et cristallin que l’on obtient en soumettant à la distillation, jusqu’à consistance de sirop, la dissolution de bichlorure de platine dans l’acétone. L’acéchlorplatine, à l’état sec, est sans odeur ; il n’est que fort peu soluble dans l’eau, l’alcool et l’éther.

ACÉE s. f. (a-sé — du lat. acus). Ornith. Nom vulgaire de la bécasse, dans quelques provinces de France.

ACEILLY d’. V. Cailly.

ACÉLUPHE adj. (a-sé-lu-fe — du gr. a priv. ; kéluphos, écorce). Hist. nat. Qui n’est couvert d’aucune enveloppe.

ACÉMÈTES ou AKIMITES s. m. pl. Hist. ecclés. Nom donné à des religieux qui se succédaient pour chanter l’office divin nuit et jour, sans aucune interruption.

ACÈNE s. f. (a-sè-ne — du gr. akaina, aiguillon). Entom. Nom donné à un genre de lépidoptères nocturnes.

— Bot. Même sens que acœna. V. ce mot.

— Ant. gr. Mesure de longueur à l’usage des arpenteurs, qui valait environ dix pieds, et qu’on appelait aussi décapode.

ACENSE, ACENSÉ, ACENSEMENT, ACENSER, ACENSEUR. V. ces mêmes mots par deux c, Accense, etc.

ACENTRE s. m. (a-san-tre — du gr. a priv. ; kentron, aiguillon). Entom. Genre de coléoptères pentamères, famille des curculionides.

ACENTROPTÈRE s. m. (a-san-tro-ptè-re — du gr. a priv. ; kentron, aiguillon ; pteron, aile). Entom. Genre de coléoptères pentamères, famille des chrysomélines.

ACÉPHALE adj. (a-sé-fa-le — du gr. a priv. ; képhalè, tête). Qui est sans tête : Un monstre acéphale. Statue acéphale.

— Par anal. Se dit des personnes qui n’ont que peu ou point d’intelligence : C’est quelque chose de fâcheux, en vérité, que de naître borgne, boiteux, acéphale. (***.)

— Fig. Qui n’a point de chef, de guide : Concile acéphale. Secte acéphale. Le général Cavaignac fut l’instrument d’une réaction anonyme, et pour ainsi dire acéphale. (Proudh.) || Se disait, chez les Grecs, d’un discours, d’une harangue, commencés sans exorde : Le début des Helléniques est acéphale.

— Prosod. anc. Vers acéphale, Dont le commencement du premier pied manque. Ces sortes de vers ne sont pas rares dans l’Iliade et l’Odyssée, sans doute à cause de l’incertitude de la quantité à l’époque d’Homère.

— Erpét. Épithète spécifique d’un batracien anoure, assez commun sous les pierres aux environs de Paris.

— s. m. Monstre privé de tête : Il peut arriver que l’acéphale soit intimement appliqué et pour ainsi dire greffé sur un enfant ordinaire. (Requin.) Presque toujours l’acéphale naît avec un fœtus bien conformé. (Breschet.)

— Fig. Homme sans intelligence : Cet admirable mot : C’est une spécialité, semble avoir été créé pour ces espèces d’acéphales politiques ou littéraires. (Balz.) Les fabricants, marchands de coton, filateurs, et autres acéphales... (H. Monnier.)

— Pl. Nom donné métaphoriquement à des peuples que la Fable plaçait au nord des pays hyperboréens, vers la Russie et la grande Tartarie, et qui vivaient dans un état sauvage. Ce nom leur venait, sans doute, de ce qu’ils étaient sans chefs ni subordination.

— Hist. ecclés. Sectes de l’Église chrétienne qui se révoltèrent contre leurs chefs ou qui refusèrent de s’en donner. Tels furent les Monophysites ou Eutychiens de l’Égypte, les Flagellants, et principalement ceux qui ne voulaient point reconnaître le concile de Chalcédoine.

— Zool. Nom donné par Cuvier à sa quatrième classe, embranchement des mollusques, qui renferme les huîtres et les moules, animaux sans tête apparente, qui ont la bouche cachée sous les plis du manteau.

Encycl. Zool. Un manteau ployé, dans lequel le corps de l’animal est enveloppé comme un livre dans sa couverture ; une coquille composée de deux battants ou valves ; tel est l’aspect que présentent les acéphales. L’huître nous en offre le type le plus connu. Si nous examinons ses organes, nous trouvons un appareil respiratoire très-développé, consistant en deux paires de grandes lames branchiales striées et flottantes, couvertes d’un réseau vasculaire où le sang circule et vient prendre l’oxygène que l’eau tient en dissolution ; un cœur formé d’une membrane noirâtre dont la couleur tranche avec celle des autres organes, et qui reçoit le sang vivifié par la respiration ; un foie qui se présente comme une masse jaune brun ; un estomac creusé au milieu de cette masse ; une bouche non armée de dents, mais munie latéralement de prolongements labiaux ; un système nerveux réduit à quelques ganglions formant un collier autour de la bouche, et représentant le collier œsophagien ; un ligament élastique qui tend à tenir éloignées et ouvertes les deux valves ; une masse musculaire qui s’étend de l’une à l’autre, et par laquelle l’animal peut à volonté les rapprocher. Les acéphales sont tous aquatiques ; leurs fonctions de relation sont toujours extrêmement bornées ; en général, ils vivent presque immobiles au fond de l’eau ou enfouis dans le sable. Quelques-uns de ces mollusques sont hermaphrodites ; chez un grand nombre les sexes sont séparés, et, comme il n’y a point d’organe d’accouplement, la fécondation se produit après la ponte. Plusieurs acéphales présentent dans l’épaisseur de leur manteau, des excroissances calcaires plus ou moins grandes, et dont la composition chimique est la même que celle des coquilles : on appelle ces excroissances des perles. — Cuvier divisait les acéphales en acéphales testacés et acéphales sans coquille. Aujourd’hui ces derniers, sous le nom de tuniciers, que leur a donné Lamarck, font partie du sous-embranchement des molluscoïdes. (V. molluscoïdes, tuniciers.) M. Milne-Edwards, qui ne comprend dans la classe des acéphales que les acéphales testacés, les divise en lamellibranches et en brachiopodes. Mais on fait généralement des brachiopodes une classe distincte, de sorte qu’aujourd’hui, dans la classification zoologique, le mot acéphale est synonyme de lamellibranche. C’est ce sens restreint que nous lui avons donné. La classe des acéphales ou lamellibranches forme un seul ordre naturel, celui des conchifères, dont les familles sont, pour la plupart, limitées par des caractères assez peu tranchés.

— Térat. On donne le nom d’acéphales, non-seulement aux fœtus entièrement privés de tête, ou acéphales simples, mais encore à ceux chez lesquels, outre cette première monstruosité, un plus ou moins grand nombre d’autres parties n’existent pas. Ces derniers doivent être nommés acéphales complexes. Quant à ceux où l’on trouve encore les os de la base du crâne, quelques nerfs ou tous les nerfs des cinq sens, les parties inférieures du cerveau et même la face entière, après avoir longtemps porté le nom d’acéphales incomplets, ils ont reçu des physiologistes modernes celui d’anencéphales, c’est-à-dire sans encéphale. Dans l’acéphalie simple, on rencontre presque toujours quelques rudiments de la tête. L’acéphalie complexe présente un grand nombre de variétés, selon la quantité et la nature des organes qui viennent à manquer en même temps que la tête. On y observe l’absence du sternum et du diaphragme, celle des poumons, du thymus, du cœur, des membres supérieurs. Le ventre ne peut jamais manquer totalement, car c’est la partie de l’embryon qui se forme la première et qui correspond à l’insertion du cordon ombilical, intermédiaire nécessaire entre la mère et le fœtus. Le système cellulaire, le système vasculaire et le système nerveux ganglionnaire, sont les seuls systèmes généraux de l’économie qui persistent toujours. Ils suffisent à la vie de l’acéphale, qui, dans le sein maternel, ne peut être qu’une simple végétation. L’acéphale est condamné à mourir en naissant, parce que la privation de la tête est un obstacle absolu à l’établissement de la respiration pulmonaire, première condition de la vie extra-utérine. Tiedemann fait remarquer que dans le plus grand nombre des cas, l’acéphale existe avec un enfant bien conformé, et qu’il accompagne quelquefois deux et même trois autres fœtus. L’acéphalie s’explique par la théorie des arrêts de développement.

ACÉPHALÉ, ÉE adj. (a-sé-fa-lé). Térat. Synon. d’acéphale.

ACÉPHALIE s. f. (a-sé-fa-lî — rad. acéphale). Térat. Absence totale de tête. Il est à remarquer que, dans les divers cas d’acéphalie, le sexe se trouve féminin, ou qu’il reste indéterminé, ce qui est le cas le plus rare.

ACÉPHALIEN, ENNE adj. (a-sé-fa-li-ain, è-ne — rad. acéphale). Térat. Qui est sans tête.

ACÉPHALIENS s. m. pl. (a-sé-fa-li-ain — rad. acéphale). Térat. Famille de monstres dont les acéphales forment le genre principal.

ACÉPHALIQUE adj. (a-sé-fa-li-ke — rad. acéphale). Térat. Synon. d’acéphale.

ACÉPHALOBRACHE adj. (a-sé-fa-Io-bra-che — du gr. a priv. ; képhalè, tête ; brachion, bras). Térat. Qui n’a ni tête, ni bras.

ACÉPHALOBRACHIE s. f. (a-sé-fa-lo-bra-ki — rad. acéphalobrache). Térat. Monstruosité acéphalique, avec absence des bras.

ACÉPHALOCARDE adj. (a-sé-fa-lo-kar-de — du gr. a priv. ; képhalè, tête ; kardia, cœur). Térat. Se dit d’un fœtus qui n’a ni tête ni cœur.

ACÉPHALOCARDIE s. f. (a-sé-fa-lo-kar-di — rad. acéphalocarde). Térat. Monstruosité caractérisée par l’absence de tête et de cœur.

ACÉPHALOCHIRE adj. (a-sé-fa-lo-ki-re — du gr. a priv. ; képhalè, tête ; cheir, main). Térat. Se dit d’un fœtus privé de tête et de mains.

ACÉPHALOCHIRIE s. f. (a-sé-fa-lo-ki-rî — rad. acéphalochire). Térat. Monstruosité acéphalique, avec absence des mains.

ACÉPHALOCYSTE s. m. (a-sé-fa-lo-siss-te — du gr. a priv. ; képhalè, tête, et kustis, vessie). Zool. Genre d’hydatides qui se développent dans certaines parties du corps de l’homme et des animaux.

— Pathol. Kyste formé par ces hydatides.

Encycl. Pathol. On donne le nom d’acéphalocyste à une production organique qui consiste en une simple vessie pleine de liquide, à parois minces, homogènes, non fibreuses, plus ou moins transparentes, et qui doit être attribuée à un genre d’hydatides dépourvus de tête. « Qu’on se représente, dit M. Cruveilher, des bulles de savon de diverses grosseurs ; l’air remplacé par un liquide d’une limpidité parfaite, l’enveloppe formée par une couche mince de blanc d’œuf coagulé, et l’on aura une idée aussi exacte que possible des acéphalocystes. » Il faut distinguer dans les acéphalocystes la vessie, qui est un organe de protection, d’enveloppe pour l’hydatide, et cet hydatide lui-même. Les acéphalocystes peuvent être fertiles ou stériles, c’est-à-dire contenir des hydatides ou n’en pas contenir. Dans les acéphalocystes fertiles, la membrane du kyste contient une seconde membrane, appelée fertile par M. C. Robin, qui l’a découverte. C’est dans cette seconde membrane que naissent les hydatides.

Les acéphalocystes se rencontrent dans le tissu cellulaire, et par conséquent on peut les trouver dans toutes les parties du corps humain. C’est dans le foie qu’ils se développent le plus souvent. Leur présence peut passer inaperçue tant qu’elle ne compromet pas quelque fonction. Lorsque le kyste se trouve placé superficiellement, de manière à être soumis à une exploration directe, on en peut reconnaître la nature à l’aide d’un signe sur lequel M. Piorry a appelé l’attention : c’est une sensation particulière de frémissement que l’on perçoit tout à la fois et par la main qui percute, et par l’oreille. Les causes immédiates qui déterminent le développement des acéphalocystes sont ignorées ; mais on a reconnu que les tempéraments lymphatiques, les constitutions affaiblies, des demeures humides et mal aérées, prédisposent à l’envahissement de ces parasites. Le traitement qu’il convient d’employer diffère selon que le kyste occupe tel ou tel organe, telle ou telle région du corps.

— Zool. Les acéphalocystes sont des hydatides sans tête, sans crochets, sans suçoirs. Ils doivent être considérés, ainsi que tous les autres hydatides (échinocoques, cœnures, cysticerques), au-dessous desquels ils se placent, comme des embryons de vers cestoïdes ou rubanés. (V. Hydatide, Cestoïde.) Ils paraissent représenter la première phase du développement de ces embryons.

ACÉPHALOCYSTIQUE adj. (a-sé-fa-lo-siss-ti-ke — rad. acéphalocyste). Qui renferme des acéphalocystes, qui est occasionné par les acéphalocystes, qui a rapport aux acéphalocystes : Tumeur acéphalocystique.

ACÉPHALOGASTRE adj. et s. (a-sé-fa-lo-gass-tre — du gr. a priv. ; képhalè, tête, et gastèr, ventre). Térat. Fœtus privé de la tête et de la partie supérieure du ventre.

ACÉPHALOPOGASTRIE s. f. (a-sé-fa-lo-gass-trî — rad. acéphalogastre). Térat. Monstruosité caractérisée par l’absence de la tête et de la partie supérieure du ventre.

ACÉPHALOPHORES s. m. pl. (a-sé-fa-lo-fo-re — du gr. a priv. ; képhalè, tête, et phoros, qui porte). Classe de mollusques établie par Blainville et répondant aux acéphales de Cuvier. || S’empl. adjectiv. : Animal acéphalophore.

ACÉPHALOPODE adj. et s. (a-sé-fa-lo-po-de — du gr. a priv. ; képhalè, tête, et poùs, podos, pied). Térat. Fœtus sans tête et sans pieds.

ACÉPHALOPODIE s. f. (a-sé-fa-lo-po-di — rad. acéphalopode). Térat. Monstruosité caractérisée par l’absence de tête et de pieds.

ACÉPHALORACHE adj. (a-sé-fa-Io-ra-che — du gr. a priv. ; képhalè, tête ; rachis, épine du dos). Térat. Qui est privé de la tête et de la colonne vertébrale.

ACÉPHALORACHIE s. f. (a-sé-fa-lo-ra-chî — rad, acéphalorache). Térat. État d’un fœtus qui n’a ni tête ni colonne vertébrale.

ACÉPHALOSTOME adj. (a-sé-fa-loss-to-me — du gr. a priv. ; képhalè, tête ; stoma, bouche). Térat. Qui n’a pas de tête, mais dont le corps offre à la partie supérieure une espèce de bouche.

ACÉPHALOSTOMIE s. f. (a-sé-fa-loss-to-