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digieuse, l’empereur l’obligea à descendre dans l’arène et à y combattre un lion monstrueux. Glabrio sortit vainqueur de cette épreuve, et l’empereur, jaloux des applaudissements du peuple, le bannit sous un prétexte frivole et le fit mourir quatre années après.

ACILIUS, soldat de l’armée de César, connu dans l’histoire par un trait éclatant de bravoure. Dans un combat naval près de Marseille, ayant eu la main droite coupée, il sauta sur le vaisseau ennemi, et se battit de la main gauche jusqu’à ce que les Romains fussent maîtres de l’équipage.

ACINACE s. m. (a-si-na-se — du gr. akinakès, cimeterre). Antiq. Poignard court et droit, propre aux Perses, aux Mèdes et aux Scythes ; on le portait suspendu à un baudrier qui entourait la ceinture. L’acinace n’était pas une épée, c’était un poignard, car on le portait en même temps que l’épée, mais du côté opposé.

ACINACÉE s. m. (a-si-na-sé — du gr. akinakès, cimeterre). Ichthyol. Poisson de l’Océan Atlantique, à corps allongé en forme de lame de sabre.

ACINACIFOLIÉ, ÉE adj. (a-si-na-si-fo-li-é — du gr. akinakès, sabre, et du lat. folium, feuille). Bot. Qui a les feuilles en forme de lame de sabre.

ACINACIFORME adj. (a-si-na-si-for-me — du gr. akinakès, sabre, et de forme). Bot. En forme de sabre ; se dit des organes foliacés des végétaux, qui, comme les feuilles, les sépales, les styles, etc., ont à peu près la forme d’un sabre, c’est-à-dire qu’elles ont un côté charnu, épais, et un autre aplati, mince et recourbé. || On donne aussi ce nom aux fruits de quelques légumineuses.

ACINAIRE adj. (a-si-nè-re — du gr. akinos, grain de raisin). Bot. Se dit des plantes dont la tige et les rameaux portent à leur surface de petites vésicules sphériques, analogues pour la forme aux grains de raisin.

ACINE ou ACINUS s. m. (a-si-ne — du gr. akinos, grain de raisin). Bot. Nom générique de toutes les petites baies molles, pleines de suc, transparentes, uniloculaires, à graines dures et osseuses, comme les groseilles, les raisins, etc.

— Anat. Nom donné aux culs-de-sac des conduits sécréteurs des glandes conglomérées ou en grappe. Chaque acinus est constitué par un certain nombre de ces culs-de-sac, qui sont en quelque sorte appendus à une branche du conduit excréteur. — On a aussi donné ce nom aux vésicules closes des glandes vasculaires sanguines.

ACINÉSIE s. f. (a-si-né-zî — du gr. a priv. ; kinein, mouvoir). Méd. Intervalle qui sépare la systole de la diastole à chaque pulsation.

ACINÈTE s. f. (a-si-nète — du gr. akinétos, fixe). Zool. Genre d’animalcules de la classe des rhizopodes, de l’ordre des actinophrys. Les acinètes ont le corps logé dans une sorte de capsule, d’étui assez solide et porté sur une tige. Elles présentent des expansions droites et roides terminées par des ventouses. C’est au moyen de ces ventouses qu’elles saisissent leur proie au passage : Les acinètes sont pour ainsi dire les vorticelles des rhizopodes. (P. Gervais.)

ACINÉTINES s. f. pl. (a-si-né-ti-ne — rad. acinète). Infus. Famille d’infusoires à une seule ouverture et à cils allongés.

ACINEUX, EUSE adj. (a-si-neu, eu-ze — du gr. akinos, grain de raisin). Bot. Qui est arrondi en forme de grain de raisin.

— Anat. Glande acineuse, syn. de glande en grappe.

ACINIE s. f. (a-si-nî — du gr. akinos, grain). Entom. Genre d’insectes de l’ordre des diptères, division des bracochères, tribu des muscides.

ACINIER s. m. (a-si-nié — du gr. akinos, grain de raisin ; ainsi nommé parce que ses baies ressemblent au raisin). Bot. Un des noms de l’aubépine.

ACINIFORME adj. (a-si-ni-for-me — du gr. akinos, grain de raisin, et de forme). Bot. Qui a la forme d’un grain de raisin.

— Anat. Se dit de l’une des membranes de l’œil.

ACINO s. m. (att-chi-no). Métrol. Petit poids napolitain valant environ quatre centigrammes et demi. || Pluriel des acini (pron. atchini).

ACINODENDRON adj. (a-si-no-dain-dron — du gr. akinos, grain de raisin ; dendron, arbre). Bot. Se dit d’une plante dont les fruits sont disposés en grappe.

ACINOPE ou ACINOPUS s. m. (a-si-no-pe — du gr. akinos, grain ; pous, pied). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, famille des carabiques, tribu des harpaliens, auquel on rapporte sept espèces, dont la plus connue est l’acinopus megacephalus, qui se trouve dans le midi de la France et quelquefois aux environs de Paris.

ACINOPHORE s. m. (a-si-no-fo-re — du gr. akinos, grain de raisin ; phoros, qui porte). Bot. Genre de champignons qui appartient à la famille des hycoperdacées : L’acinophore aurantiaca croît dans les bois en Pensylvanie. (D’Orbigny.)

ACINTLI s. m. (a-sain-tli — nom mexicain). Ornith. Espèce de poule sultane à plumage noirâtre entremêlé de plumes blanches. Cet oiseau habite le Mexique, où il vit au bord des étangs et se nourrit de poissons. Sa chair est assez estimée. C’est le gallinula purpurea de Linné.

ACINULE s. m. (a-si-nu-le — diminut. du lat. acinum, dérivé du gr. akinos, grain). Bot. Genre de champignons globuleux, sessiles et sans racines. On le dit originaire de Russie.

ACINUS s. m. (a-si-nuss). V. Acine.

ACIOA s. f. (a-si-o-a). Bot. Genre de plantes de la famille des chrysobalanées, dont l’unique espèce est indigène des Guyanes. L’amande de ses graines est bonne à manger.

ACIOTE s. m. (a-si-o-te — du gr. akis, pointe). Bot. Genre de plantes de la famille des mélastomacées, dont l’unique espèce est indigène des Antilles : Les baies de l’aciote sont acidules et mangeables. (D’Orbigny.)

ACIPENSER s. m. (a-si-pan-sèr). Nom donné par les anciens à un poisson très-estimé, que l’on suppose être l’esturgeon.

ACIPHORÉ, ÉE adj. (a-si-fo-ré — du gr. akis, pointe ; phoros, qui porte). Entom. Se dit des insectes dont le corps se termine en forme d’aiguille.

— s. f. pl. Entom. Famille de l’ordre des myodaires, dans laquelle se trouvent rangés ceux dont les individus femelles ont les derniers anneaux de l’abdomen solides et servant à introduire les œufs sous l’épiderme des plantes.

ACIPHYLLE adj. (a-si-fi-le — du gr. akis, pointe ; phullon, feuille). Bot. Qui a les feuilles pointues. Se dit d’une plante dont les feuilles sont linéaires et acuminées.

ACIS s. m. (a-siss — de Acis n. mythol.). Ornith. et Entom. Nom donné à un genre de gobe-mouches et à une espèce de papillon.

ACIS (a-siss), berger de Sicile, fils de Faune et d’une nymphe. Il fut aimé de Galatée ; mais Polyphème, son rival, l’ayant un jour surpris avec son amante, l’écrasa sous un rocher. Neptune, à la prière de Galatée, le changea en fleuve. Cette aventure mythologique forme le sujet de la fontaine de Médicis, un des chefs-d’œuvre du jardin du Luxembourg.

Acis et Galatée, pastorale héroïque en trois actes, paroles de Campistron, musique de Lulli, représentée au château d’Anet devant le Dauphin, le 6 septembre 1686. La musique eut du succès et l’ouvrage fut repris huit fois, jusqu’en 1752.

Acis et Galatée, tableau de Claude Gellée, musée de Dresde. Ce magnifique tableau, qui sert de pendant au Repos en Égypte du même auteur, est une de ses plus ravissantes créations. On voit sur le premier plan Acis et Galatée en conversation amoureuse, et, plus loin, le géant Polyphème

. . . . . . . Qui, sur un roc assis,
Chantait aux vents ses amoureux soucis.


Le « mangeur de gens, » comme l’appelle encore le bonhomme, n’a point l’air trop terrible, et n’était sa prodigieuse musculature, on le prendrait volontiers pour un amoureux transi. Poussin a traité le même sujet, mais en peintre d’histoire, tandis que dans Claude le sujet n’est qu’un épisode du paysage.

ACISANTHÈRE s. m. (a-si-zan-tè-re — du gr. akis, pointe ; anthéros, fleuri.) Bot. Genre de plantes qui croît à la Jamaïque.

ACISBA s. m. (a-siss-ba). Entom. Genre d’insectes coléoptères ayant pour type l’acisba punctata, espèce qu’on trouve à Tanger.

ACISELÉ, ÉE (a-si-ze-lé) part. pass. du v. Aciseler : Vigne aciselée.

ACISELER v. a. ou tr. (a-si-ze-lé — de a et ciseler. — La consonne l se double devant un e muet : J’aciselle, j’acisellerai). Agric. Coucher pour la première fois le plant de la vigne.

ACISPERME s. m. (a-siss-pèr-me — du gr. akis, pointe ; sperma, semence). Bot. Genre de plantes de l’Amérique du Nord.

ACKER s. m. (ak-kèrr). Métrol. Mesure araire dans diverses parties de l’Allemagne. L’acker vaut à Cassel près de 24 ares ; à Gotha, environ 34 ares ; en Saxe-Weimar, 28 ares 1/2.

ACKERMANN (Jean-Christian Théophile, pr. a-kèr-mane), médecin allemand, né dans le Vogtland en 1756, m. en 1801, étudia la médecine à Iéna sous Baldinger, et professa ensuite la chimie à Altdorf en Franconie, puis la pathologie et la thérapeutique. On lui doit un Manuel de médecine militaire et un Traité des maladies des savants. Les vies d’Hippocrate, de Galien de Théophraste, de Dioscoride, etc., publiées dans l’édition donnée par Harles de la Bibliothèque grecque de Fabricius, sont regardées comme des chefs-d’œuvre.

A. C. L. Abrév. des mots assuré contre l’incendie, que certaines compagnies font mettre sur les propriétés qu’elles assurent.

ACLADIUM s. m. (a-kla-di-omm — du gr. a priv. ; klados, rameau). Bot. Nom donné à un genre de champignons qui croît principalement sur le bois pourri.

ACLADODÉE s. f. (a-kla-do-dé — du gr. aklas, aklados, non ébranché). Bot. Genre de plantes originaire du Pérou.

ACLASTE adj. (a-klass-te — du gr. a priv. ; klastès, qui brise). Opt. Se dit des corps qui jouissent de la propriété de laisser passer les rayons lumineux sans les réfracter.

ACLÉE s. m. (a-klé — du gr. akléès, obscur). Entom. Genre d’insectes coléoptères fondé sur une seule espèce de Java.

ACLÉIA s. m. (a-klé-ia — du gr. akleia, obscurité). Bot. Genre de plantes offrant quelque ressemblance avec le seneçon d’Arabie.

ACLÉIDIEN, ENNE adj. (a-klé-i-di-ain, è-ne — du gr. a priv. ; kleis, kleidos, clavicule). Mamm. Se dit des animaux qui sont privés de clavicules. || S’empl. aussi substantiv.

ACLIS s. m. (a-kliss). Nom d’une arme de plusieurs nations de l’antiquité. || Sorte de harpon analogue à l’angon.

ACLOPUS ou ACLOPE s. m. (a-klo-puss — du gr. akléès, obscur ; ôps, ôpos, œil). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, famille des lamellicornes ; qui contient deux espèces.

ACLOUET s. m. (a-klou-è). Nom que l’on donnait anciennement au ferret des aiguillettes militaires.

ACLYDE s. f. (a-kli-de). Courroie à laquelle était attaché un court javelot ; plus tard, on appela ainsi le javelot lui-même, puis une massue armée de pointes dont se servaient les Romains. || On donne aussi ce nom à une sorte de zagaie dont se servaient les Sarrasins.

ACLYTROPHYTE s. m. (a-kli-tro-fi-te — du gr. a priv. ; kleithron, clôture ; phuton, plante). Bot. Plante dont les graines n’ont aucune enveloppe apparente.

ACMADÈNE s. m. (ak-ma-dè-ne — du gr. akmè, pointe ; adèn, glande). Bot. Genre de plantes de la famille des diosmées, qui doit son nom aux glandes pointues qui terminent ses anthères. Ce sont des arbrisseaux du cap de Bonne-Espérance.

ACMANITE s. m. (ak-ma-ni-te). Hist. ecclés. Membre d’une secte manichéenne, fondée par un certain Acma.

ACMASTIQUE adj. (ak-mass-ti-ke — du gr. akmè, sommet ; staô, je reste). Pathol. Se dit d’une fièvre qui conserve dans tout son cours le même degré d’intensité.

ACMÉ s. m. (ak-mé — du gr. akmè, sommet). Pathol. Époque où une maladie est à son plus haut degré d’intensité.

ACMELLE s. f. (ak-mèl — du gr. akmè, pointe). Bot. Plante de l’Ifndeet de l’Amérique méridionale. Ses propriétés sont analogues à celles du pyrèthre.

ACMÈNE s. f. (ak-mè-ne — nom mythol.). Bot. Genre de plantes dont l’unique espèce est indigène de la Nouvelle-Hollande.

ACMÈNES s. f. pl. Nom donné par Pausanias à certaines nymphes qui accompagnaient Vénus.

ACMÉODÈRE s. m. (ak-mè-o-dè-re — du gr. akmaios, vigoureux ; déré, cou). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, renfermant quarante-quatre espèces.

ACMOCÈRE s. m. (ak-mo-sè-re — du gr. akmè, pointe ; keras, corne). Entom. Genre d’insectes coléoptères, famille des longicornes, fondé sur une seule espèce, l’acmocère comprimé, qui se trouve en Guinée.

ACNÉ s. f. (ac-né — corrupt. du gr. akmè, efflorescence). Pathol. Maladie de la peau, vulgairement désignée sous le nom de couperose.

Encycl. L’acné a été classée par Alibert dans le groupe des dermatoses dartreuses. MM. Cazenave, Schedel et Rayer la placent dans l’ordre des pustules. Elle est caractérisée par des pustules peu étendues, séparées les unes des autres, environnées d’une aréole rosée ou livide, et plus ou moins dures à leur base. L’acné siège spécialement au visage, à la poitrine et aux épaules. Son point de départ paraît être dans les follicules sébacés ou pileux ; sa marche est chronique comme celle des affections dartreuses. Les causes qui paraissent avoir le plus d’influence sur son développement sont les excès de table, l’abus des alcooliques, les mets épicés, la malpropreté, l’âge critique chez les femmes. L’acné doit être combattue par un régime doux, végétal ; par des bains tièdes, des boissons délayantes, quelques laxatifs, des lotions sur les parties malades avec l’eau de son vinaigrée, l’eau de cerfeuil, de laitue ; les mucilages de gomme, de coing ; le petit-lait, etc.

ACNÉPHALE s. m. (ak-né-fale — du gr. a priv. ; knéphalon, flocon de laine). Entom. Genre d’insectes diptères, division des aplocères, originaire de l’ile de Paxo.

ACNIDE s. f. (ak-ni-de — du gr. a priv. ; knidè, ortie). Bot. Genre de plantes textiles, dont l’espèce la plus remarquable est l’acnide à feuilles de chanvre, vivace, de l’Amérique septentrionale. Elle croît dans les marais de la Virginie, où on l’emploie, dans ce pays, aux mêmes usages que le chanvre. On a fait, pour l’introduire dans nos cultures, quelques essais qui n’ont pas eu de suite.

ACNISTE s. m. (ak-niss-te — du gr. aknèstis, nom d’une plante). Bot. Genre de plantes de la famille des solanacées. Ce genre, peu nombreux en espèces, se compose d’arbustes appartenant à l’Amérique tropicale.

ACOCAT s. m. (a-ko-ka). Techn. Linteau servant à avancer ou à reculer le battant d’un métier à tisser le velours.

ACOCÉPHALE s. m. (a-ko-sé-fa-le — du gr. akoè, ouïe ; kephalè, tête). Entom. Genre d’insectes de l’ordre des hémiptères cicadelles, qui renferme une quinzaine d’espèces, tant européennes qu’américaines.

ACOCHETON s. m. (a-ko-che-ton). Agric. Tas formé en relevant les avoines coupées.

ACOCHLIDES s. m. pl. (a-ko-kli-de — du gr. a priv. ; kochlis, coquille). Moll. Famille de mollusques composée de ceux de ces animaux qui ont huit pieds et qui sont dépourvus de coquilles.

ACOÈTE s. m. (a-ko-è-te — du gr. akoè, ouïe). Annél. Genre d’aphrodisiens établi sur une espèce unique indigène des Antilles.

ACOGNOSIE s. f. (a-ko-gno-zî, gn. dur. — du gr. akos, remède ; gnòsis, connaissance). Connaissance des moyens thérapeutiques, chirurgicaux et médicaux.

ACOGRAPHIE s. f. (a-ko-gra-fi — du gr akos, remède ; graphè, description). Méd. Description des remèdes.

ACOGRAPHIQUE adj. (a-ko-gra-fi-ke — rad. acographie). Méd. Qui concerne la description des remèdes.

ACOHO s. m. (onomatopée). Nom donné au coq à Madagascar.

ACOLASTE s. m. (a-ko-lass-te — du gr. akolastos, libertin ; allusion au développement considérable de l’organe copulateur chez les mâles). Entom. Genre d’insectes de l’ordre des diptères, tribu des muscides.

ACOLALEN s. m. (a-ko-la-Iènn). Entom. Espèce de blatte, qui abonde dans les cases des nègres. Sa prodigieuse multiplication et ses dégâts considérables en font un fléau justement redouté. On l’appelle aussi acolaon.

ACOLCHI s. m. (a-kol-chi — mot mexicain). Nom par lequel, au Mexique, on désigne le loriot, le commandeur et les espèces voisines.

ACOLÉE s. f. (a-ko-lé — du gr. a priv. ; koleos, gaîne). Bot. Genre de plantes hépatiques. V. Gymnomitrium.

ACOLES s. m. pl. (a-ko-le — du gr. akôlos, sans membres). Zool. Nom sous lequel Latreille désigne les genres d’annélides qui n’ont aucun appendice externe.

ACOLI s. m. (a-ko-li). Ornith. Espèce d’oiseau de proie, du genre busard, en Afrique.

ACOLIN s. m. (a-ko-lèn). Ornith. Râle ou caille aquatique, qui fréquente les lacs du Mexique.

ACOLIUM s. m. (a-ko-li-omm — du gr. a priv. ; kôlon, pied, support). Bot. Sous-genre de la famille des lichens.

ACOLLE s. f. (a-kol-le). Mélange de chocolat et de farine de maïs, jadis en usage en Amérique.

ACOLOGIE s. f. (a-ko-lo-jî — du gr. akos, remède ; logos, discours). Méd. Traité des moyens thérapeutiques en général. || Traité des instruments de chirurgie.

ACOLOGIQUE adj. (a-ko-lo-ji-ke — rad. acologie). Qui concerne l’acologie.

ACOLYTAT s. m. (a-ko-li-ta — rad. acolyte). Relig. cathol. Le plus élevé des quatre ordres mineurs.

ACOLYTE s. m. (a-ko-li-te — du gr. akolouthos, suivant). Relig. cathol. Celui qui a reçu l’acolytat. La fonction des acolytes consistait autrefois à entretenir le luminaire, à porter les cierges, à figurer dans les processions, à présenter l’eau et le vin à la messe. Depuis le viie siècle, le service des acolytes, dans la plupart des paroisses, est fait par des clercs ou des enfants de chœur.

— Par ext. Personne qui en accompagne une autre, compagnon : Au moment de son arrivée chez lui avec ses deux acolytes, un détachement de mousquetaires s’empara des portes et de la maison. (St-Sim.) Il avait un teint basané au moins autant que celui de son acolyte. (G. Sand.) En premier lieu se produisirent l’évêque et son grand vicaire, monseigneur était grand et maigre, son acolyte était court et gras. (Balz.) || S’emploie souvent par plaisanterie, ou se prend en mauvaise part dans le sens de complice : Il est venu dîner avec son acolyte. On l’a arrêté, lui et ses acolytes.

— Se dit aussi des choses : Un énorme pâté venu de Strasbourg, de Toulouse ou de Périgueux, occupe gravement le centre de la table ; des entremets choisis lui servent d’acolytes. (Grimod de la Reyn.)

— s. f. Religieuse qui assiste une professe pendant la cérémonie de la prise de voile : La professe s’agenouilla au milieu du chœur ; ses quatre acolytes s’agenouillèrent dans un ordre quadrangulaire autour d’elle, et la cérémonie commença. (G. Sand.)

ACOMAT s. m. (a-ko-ma). Bot. Genre d’arbrisseaux à feuilles dentelées, dont on connaît quatre espèces appartenant à la zone équatoriale.

ACOMAT, fils d’un prince de Montevera, dans l’Esclavonie, vit son frère épouser sa fiancée, et, de désespoir, se retira en Turquie, où il fut favorablement accueilli par Bajazet II. Il embrassa alors l’islamisme, et changea son nom d’Etienne contre celui d’Acomat. Il se montra toujours favorable aux chrétiens. Ce fut lui qui obtint du sultan, pour Jean Lascaris, envoyé de Laurent de Médicis, la permission de rechercher les manuscrits grecs ensevelis dans les bibliothèques de l’empire d’Orient depuis les conquêtes des Turcs.

ACOMAT, personnage de Bajazet, tragédie