Aller au contenu

Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 1, part. 1, A-Am.djvu/124

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’esprit français s’est souvent égayé aux dépens des académies et de l’Académie française en particulier. Voici quelques-unes de ces spirituelles boutades :

Anecdotes. Un jour que l’on ne s’entendait pas dans une dispute à l’Académie, M. de Mairan dit : « Messieurs, si nous ne parlions que quatre à la fois ? »

L’abbé Trublet faisait solliciter le fauteuil académique, et alléguait qu’il était malade de chagrin de n’y point arriver. « L’Académie, dit Duclos, n’a point été établie pour les incurables. »

L’Académie française est l’objet secret des vœux des gens de lettres. C’est une maîtresse contre laquelle ils font des chansons et des épigrammes jusqu’à ce qu’ils aient obtenu ses faveurs, et qu’ils négligent dès qu’ils en ont la possession. (Voltaire.)

Un membre de l’Académie de Châlons énumérant un jour toutes les prérogatives de cette académie, finit par dire qu’elle était la fille de l’Académie française. Voltaire, qui l’écoutait, répliqua. « Assurément ; et c’est une bonne fille qui n’a jamais fait parler d’elle. »

On discutait un jour, chez M. Guizot, les titres d’un candidat à l’Académie. Quelques-uns voulaient voter pour, d’autres voulaient voter contre lui. « Pour moi, dit le célèbre ministre, je lui donne ma voix ; car enfin, on a beau dire, je lui trouve les qualités d’un véritable académicien. D’abord, il se présente bien, il est très-poli, il est décoré, il n’est d’aucune opinion ; je sais bien qu’il a ses ouvrages, mais, que voulez-vous ! on n’est pas parfait. »

Un auteur de quelques vaudevilles aujourd’hui oubliés, mais spirituels d’ailleurs, venait d’obtenir un fauteuil vacant à l’Académie française : « Tiens ! dit, en apprenant son élection, un de ses concurrents désappointé, je croyais qu’on arrivait à l’Institut par le pont des Arts ; mais il paraît que c’est par le Pont-Neuf. » Pour l’intelligence de ce mot, il est nécessaire de savoir que le pont des Arts est en face du palais de l’Institut, où siège l’Académie, et que pont-neuf était autrefois le nom de chansons vulgaires qui se débitaient sur le Pont-Neuf, à Paris.

M. Ferret était un habile mécanicien, particulièrement adonné à l’horlogerie, mais aussi prolixe qu’ennuyeux dans ses dissertations. Un jour qu’il lisait à l’Académie de Marseille, dont il était membre, un long traité sur l’échappement, un de ses confrères écrivit sur un morceau de papier les quatre vers suivants :


Ferret, quand de l’échappement
Tu nous trace la théorie,
Heureux qui peut adroitement
S’échapper de l’Académie

Il remet ce billet à son voisin et sort. L’écrit passe de main en main ; chacun le lit à son tour, rit et s’en va. Le dernier enfin jette le billet sur la table, suit l’exemple des autres, et M. Ferret reste seul entre le président et le secrétaire, que leur grandeur attache au rivage, mais qui ne se font pas faute de partager l’hilarité générale.

Le docteur Hill, piqué contre la Société royale de Londres, qui avait refusé de l’admettre au nombre de ses membres, s’en vengea de la manière suivante. Il imagina d’adresser au secrétaire de cette académie, sous le nom supposé d’un médecin de province, le récit d’une cure récente dont il se disait l’auteur : « Un matelot, écrivait-il, s’était cassé la jambe. J’ai eu l’idée de rapprocher les deux parties, et de les arroser d’eau de goudron, après les avoir assujetties avec une ficelle. En très-peu de temps, le malade a senti l’efficacité du remède, et il n’a point tardé à se servir de sa jambe comme auparavant. » Ce récit produisit d’autant plus d’impression, qu’un fameux docteur venait de faire paraître son livre sur les vertus de l’eau de goudron. La relation du prétendu médecin de province fut donc lue et écoutée sérieusement dans la séance publique de la Société royale, et l’on y disputa de la meilleure foi du monde sur cette cure merveilleuse. Les savants académiciens se divisèrent, et beaucoup finirent par trouver dans l’eau de goudron des propriétés qui expliquaient parfaitement le phénomène. On allait imprimer pour et contre, lorsque la Société royale reçut une seconde lettre du médecin de province, qui écrivait au secrétaire : « Dans ma dernière, j’ai omis de vous dire que la jambe cassée du matelot était une jambe de bois. » La plaisanterie ne tarda pas à se répandre, et divertit beaucoup les oisifs de Londres, aux dépens de la Société royale.


Quand L. B. se présente,
Pourquoi donc tant crier haro ?
Pour faire un chiffre de quarante,
Ne fallait-il pas un zéro ?

Cette épigramme est spirituelle ; mais elle a le malheur de s’adresser à l’auteur des Caractères.


…Tous ensemble ils ne font rien qui vaille.
Voila six ans que sur l’F on travaille,
Et le destin m’aurait fort obligé,
S’il m’avait dit : Tu vivras jusqu’au G.

               L’abbé de Bois-Robert.


En France on fait, par un plaisant moyen,
Taire un auteur quand d’écrits il assomme ;
Dans un fauteuil d’académicien,
Lui quarantième, on fait asseoir notre homme :
Lors il s’endort et ne fait plus qu’un somme ;
Plus n’en avez prose ni madrigal.
Au bel esprit ce fauteuil est, en somme,
Ce qu’à l’amour est le lit conjugal.


ACADÉMIE FRANÇAISE (le quarante et unième fauteuil de l’). Nom sous lequel on désigne un fauteuil imaginaire, qui est censé avoir été occupé, depuis la fondation de l’Académie française, par des écrivains célèbres que l’illustre compagnie n’a point admis dans son sein. Le nombre en est grand, et il nous faudra citer seulement les plus connus, en procédant par ordre chronologique.

Descartes. C’est de lui que date, en France, la vraie liberté de l’esprit. Aussi grand écrivain que profond penseur, l’autour du Discours sur la Méthode réunissait tous les titres pour faire partie des quarante élus de Richelieu, mais on oublia celui dont la modeste devise était : Qui bene latuit bene vixit.

Scarron. On ne prit jamais au sérieux l’auteur du Roman comique et du Virgile travesti, ce Rabelais cul-de-jatte, aussi railleur que Voltaire, et que l’on surnommait le Vulcain de l’Olympe de Louis XIV. Il était pauvre ; il ne fut rien.

Pascal. Étrange contraste ! Au rieur obstiné, bouffon, succède l’austère figure de Pascal. Qu’était-ce qu’un titre pour celui qu’effrayait l’infini, et qui s’écriait : « Que suis-je ? » Il avait écrit les Provinciales et élevé le style, dans ces pages éloquentes, à sa plus haute perfection ; il négligea de rassembler les feuillets épars de ses Pensées et ne songea point à l’Académie.

Molière. L’auteur de tant de chefs-d’œuvre immortels fut le philosophe de la raison comme Pascal avait été celui de la foi ; le premier et le dernier mot de la comédie française, celui dont on a pu dire que le passé tuait l’avenir. Molière était comédien, et le préjugé, alors dans sa force, ne permit pas à l’auteur du Misanthrope d’entrer à l’Académie. Mais, après sa mort, son buste fut placé dans la salle des séances, et Saurin lui fit ce vers :


Rien ne manque à sa gloire, il manquait à la nôtre.

La Rochefoucauld. L’auteur des Maximes, celui qui fit la guerre aux rois et l’aurait faite aux dieux, refusa de se présentera l’Académie, « parce que, disait-il, il m’est impossible de prononcer une harangue de quelques lignes. »

Arnauld d’Andilly. Il préféra vivre pauvre pour vivre libre. L’Académie néanmoins lui ouvrit spontanément ses portes, mais ce grand esprit répondit en souriant : « N’avons-nous pas une académie à Port-Royal ? » C’est depuis ce refus irrévérencieux que l’Académie modifia son règlement, et qu’elle obligea tout candidat aux visites aujourd’hui en usage.

Bayle. L’auteur du Dictionnaire historique et critique fut à lui seul une académie. Celui dont on a dit : « Tout est dans Bayle, mais il faut l’y trouver », travaillait quatorze heures par jour ; aussi mourut-il sans avoir trouvé le temps de se présenter.

Regnard. Le continuateur de Molière aimait trop les aventures pour se soucier beaucoup de ses rimes ; plus désireux de sabler le champagne que jaloux de sa renommée littéraire, il oublia l’Académie et mourut dans l’impénitence finale.

J.-B. Rousseau. Le premier de nos lyriques eût sans doute occupé le fauteuil académique, bien que fils d’un cordonnier ; mais l’auteur de l’Ode à la Fortune mourut en exil pour d’infâmes couplets qu’il n’avait peut-être point composés.

Vauvenargues, Le doux Vauvenargues, comme on l’a appelé, est tout entier dans ces mots : « Les grandes pensées viennent du cœur. » Il ne sut écrire que parce qu’il savait penser. Son existence maladive, sa mort précoce, ne laissèrent point à l’Académie le temps d’élire le jeune ami de Voltaire.

Le Sage. L’impitoyable auteur de Turcaret et de Gil Blas épousa la fille d’un menuisier. Hautain avec les grands et les financiers, pauvre et orgueilleux, il fut dédaigné par l’Académie pour n’avoir point écrit de tragédies.

L’abbé Prévost. C’est à lui que nous devons cette œuvre charmante qui s’appelle Manon Lescaut, et qui dispute à Gil Blas la première place dans le genre du roman.

Piron. Il se présenta aux quarante comme auteur de la Métromanie ; tout le monde convint qu’il avait mérité le fauteuil, mais on lui opposait certaine ode, chef-d’œuvre de libertinage. La séance où l’on discuta sa candidature fut très-animée. Fontenelle, que son grand âge avait rendu presque sourd, y assistait. Voyant tout ce mouvement, il demanda à son voisin : « De quoi s’agit-il ? — De Piron, qui voudrait être de l’Académie. — Eh bien ? — On croit qu’il a fait la fameuse ode que vous savez. — Oui, oui ; s’il l’a faite, il faudra bien le sermonner ; mais s’il ne l’a pas faite, il ne faut pas le recevoir. » Piron fut enfin élu, mais Louis XV refusa de ratifier son élection. Toutefois, ayant demandé ce que pouvait valoir une place de l’Académie, il accorda à Piron, sur sa cassette, une pension annuelle de mille livres pour l’en dédommager et le consoler de cette disgrâce. Piron n’en garda pas moins rancune à l’Académie et l’accabla d’épigrammes. La dernière fut sa propre épitaphe :


Ci-gît Piron, qui ne fut rien ;
Pas même académicien.

J.-J. Rousseau. « Ce génie aux larmes amères » succéda au joyeux Bourguignon dans le quarante et unième fauteuil ; on ne voulut pas à l’Académie de ce farouche humanitaire, dont Boufflers avait dit, en le comparant à La Fontaine pour sa gaucherie et ses distractions : « C’est le bonhomme méchant. »

Diderot. Ce soleil de toute une époque s’est élevé un temple immortel, quoique déjà ruiné, l’Encyclopédie, d’où la révolution est sortie tout armée. Il était de ceux qui croient que les esprits libres vivent d’espace comme les aigles ; aussi n’a-t-il jamais pensé à l’Académie, qui l’a oublié.

Mably. Le savant publiciste qui niait la famille et la propriété répondit à ceux qui l’engageaient à se présenter : « Si j’étais de l’Académie, on dirait peut-être : Pourquoi en est-il ? J’aime mieux entendre dire : Pourquoi n’en est-il pas ? »

André Chénier. La faux révolutionnaire s’est trompée le jour où elle a moissonné le dernier poëte grec et l’amant de la liberté ; ses plus beaux vers sont le chant du cygne ; il est de l’Académie du génie. « L’art ne fait que des vers, le cœur seul est poëte. »

Beaumarchais. Le Desgrieux de Melle Ménard fut spéculateur, faiseur par nature, et mourut en plaidant. Tant de bruit fit peur à l’Académie, et Beaumarchais se contenta d’écrire un chef-d’œuvre dans un moment de loisir.

Chamfort et Rivarol. Ils remplacent Beaumarchais. C’était l’esprit succédant à l’esprit, le dernier éclair de la gaieté française, la dernière fusée de cet éblouissant feu d’artifice du xviiie siècle.

Durant la Révolution, la littérature est à la tribune avec Mirabeau, au journal avec Camille Desmoulins, tous deux titulaires du quarante et unième fauteuil.

P.-L. Courier. Ce délicat, cet Athénien du siècle d’Isocrate, cachait sous le harnais de l’artilleur et sous la blouse du vigneron des trésors d’esprit et d’érudition ; il vint apprendre à la France, après un long interrègne, que la langue avait encore des amants passionnés. La grâce d’Amyot revécut dans les pamphlets du malin Tourangeau, qui, repoussé de l’Institut, n’alla point frapper une seconde fois aux portes du palais Mazarin.

Balzac. Étrange créateur, puissante individualité, il ne fut jamais un écrivain dans la véritable acception du mot ; l’Académie a protesté de son respect pour la forme en lui préférant M. Mérimée.

Lamennais. Ce philosophe farouche, qui « passa de l’infaillibilité du pape à l’infaillibilité du peuple, » et de saint Bernard à Jean-Jacques, préféra le fauteuil solitaire des penseurs.

Gérard de Nerval. L’auteur charmant du Voyage en Orient, le poëte doublé d’un philosophe, eût fini peut-être par s’asseoir sous la coupole académique ; mais l’amour et l’amitié firent défaut à cet enfant rêveur, que tua le dégoût.

Béranger. Pour lui, dérogeant à sa dignité, l’Académie fit les avances, mais le Tyrtée moderne refusa par une chanson, et, comme au temps d’Arnauld, l’éminente assemblée jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.

Tant de grands noms, nous en passons, et des meilleurs, justifieraient-ils Voltaire d’avoir défini l’Académie, « un corps où l’on reçoit des gens titrés, des hommes en place, des prélats, des gens de robe, des médecins, des géomètres, et même des gens de lettres ? » C’est une question à laquelle il serait imprudent de répondre.

Si, à ce quarante et unième fauteuil, destiné au sexe fort, il était permis d’en ajouter pour le sexe faible, pour la femme, voici les académiciennes que l’on pourrait y faire asseoir : Mmes Scudéry, Sévigné, Deshoulières, de La Fayette, Dacier, Cotin, de Staël, de Girardin, Desbordes-Valmore, et, par dessus tout, Mme George Sand.

Académie des Sciences. Elle fut fondée en 1666, par Colbert, et ne reçut l’approbation de Louis XIV qu’en 1699. Elle ne contenait d’abord que les sections de géométrie, d’astronomie, de mécanique, d’anatomie, de chimie et de botanique, vers la fin du xviiie siècle, le progrès général des connaissances et le développement considérable qu’avaient pris certaines branches d’abord peu importantes rendirent nécessaire la création de places nouvelles pour la minéralogie, l’histoire naturelle, l’agriculture et la physique. À la Révolution française, l’Académie des Sciences devint la première classe de l’Institut. La Restauration rétablit l’Académie des Sciences sur une base analogue à celle qu’elle avait anciennement. On peut la regarder comme un véritable tribunal scientifique, auquel toutes les personnes qui s’occupent de sciences viennent demander la sanction de leurs travaux. Elle publie des mémoires sur toutes les parties des sciences naturelles, physiques et mathématiques. Elle se compose de soixante-cinq membres titulaires, partagés en onze sections : l° géométrie ; 2° mécanique ; 3° astronomie ; 4° géographie et navigation ; 5° physique générale ; 6° chimie ; 7° minéralogie ; 8° botanique ; 9° économie rurale ; 10° anatomie et zoologie ; 11° médecine et chirurgie. Chaque section compte six membres, sauf la quatrième, qui n’en a que trois. Il y a de plus deux secrétaires perpétuels, qui sont aussi membres titulaires, mais sans faire partie d’aucune section ; dix membres libres ; huit associés étrangers, et un grand nombre de membres correspondants français ou étrangers.

Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Elle se composait originairement (1663) de quatre membres choisis par le ministre Colbert parmi ceux de l’Académie française ; ils se réunissaient dans un salon du Louvre, et avaient pour mission de composer les inscriptions des monuments élevés par Louis XIV et des médailles frappées en son honneur : d’où le nom primitif d’Académie des Inscriptions et Médailles, et celui de Petite Académie. Ce fut en 1701 seulement qu’elle reçut son premier règlement, qui lui donnait le nom d’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. En 1712, son établissement fut confirmé par des lettres patentes de Louis XIV ; et enfin, sous la Régence, elle reçut encore quelques perfectionnements et joignit à son titre de Belles-Lettres celui d’Inscriptions. À la Révolution, elle perdit son nom et devint la troisième classe de l’Institut, ou la classe d’histoire et de littérature ancienne, nom qu’elle garda jusqu’à la Restauration. Elle est aujourd’hui l’arbitre de la critique et de l’érudition appliquées à l’histoire et à l’archéologie. Depuis 1717, elle publie de précieux mémoires, et s’est en outre donné pour mission de continuer les travaux historiques des bénédictins. Elle a quarante membres, et, de plus, dix membres libres.

Académie des Sciences morales et politiques. Elle fut fondée par la Révolution française en 1795, lors de la création de l’Institut, dont elle était la quatrième classe. Supprimée par Napoléon en 1803, elle fut rétablie par le gouvernement de Louis-Philippe, le 27 octobre 1832, sur le rapport de M. Guizot, alors ministre de l’instruction publique. Ses membres sont au nombre de cinquante, nommés au scrutin secret par chacune des académies. Elle a cinq associes étrangers et des correspondants dont le nombre ne peut pas dépasser quarante. Elle se divise en cinq sections : 1° philosophie ; 2° morale ; 3° législation, droit public et jurisprudence ; 4° économie politique et statistique ; 5° histoire générale et philosophie. Elle publie des mémoires et décerne des prix.

Académie des Beaux-Arts. Elle est, à proprement parler, la plus ancienne de nos académies ; car on trouve déjà des traces d’une association parmi les peintres dès le xive siècle. Ce n’est qu’en 1648 qu’elle reçut une autorisation royale sous le nom d’Académie de peinture et de sculpture. Elle fut définitivement constituée en 1655 par le cardinal Mazarin. En 1671, Colbert créa une Académie d’architecture qui vécut à côté de la première jusqu’à la Révolution. À cette époque, ces deux institutions furent incorporées dans la quatrième classe de l’Institut, qui reçut en 1819 une organisation définitive sous le nom d’Académie des Beaux-Arts. Composée de quarante membres, l’Académie des Beaux-Arts est divisée en cinq sections : peinture, sculpture, architecture, gravure, musique. Elle dirige les concours, distribue les grands prix de Rome, présente les candidats pour les places de professeurs aux écoles des Beaux-Arts, etc.

— Ces cinq académies : l’Académie française, l’Académie des Sciences, l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, l’Académie des Sciences morales et politiques, l’Académie des Beaux-Arts, siègent au palais Mazarin, à Paris, et sont désignées sous le nom collectif d’Institut.

Académie de France à Rome. École de