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— Hist. relig. Une des douze pierres dont était orné le pectoral du grand prêtre, sur lequel elle occupait le neuvième rang.

— Ornith. Espèce d’oiseau - mouche, qui habite la Guyane.

— Erpèt. Serpent du genro python..

— Encycl. Miner. L’améthyste est un quartz hyalin coloré par de l’oxyde de manganèse. Sa couleur offre toutes les nuances du violet, mais elle est souvent entremêlée de bandes brunes ou blanchâtres. Cette pierre est très-recherchée en bijouterie quand elle est d’un beau violet velouté et que sa teinte est bien uniforme, ce qui arrive rarement, pour peu que ses dimensions soient un peu grandes. On l’appelle vulgairement pierre d’évêque, parce quelle sert surtout à orner les anneaux des evêques. Les plus belles améthystes viennent du Brésil, de l’Espagne et de l’Inde. On en trouve aussi quelques-unes dans nos départements des Hautes-Alpes et du Puy-de-Dôme.

L’améthyste dite orientale n’est-pas une améthyste proprement dite, mais un corindon hyalin violet. Elle se distingue de la précédente par sa nuance pourprée, et par sa

■ densité et sa dureté, qui sont plus grandes.

AMÉTHYSTE, ÉE adj. (a-mé-ti-sté — rad. améthyste). Qui a la couleur de l’améthyste, c’est-à-dire qui est d’un beau violet.

— s. f. Bot. Plante de la famille des labiées, qui croît dans toute l’Asie centrale, et qui est cultivée dans nos parterres.

AME

AMH

AMÉTHYSTIN, INE adj. (a-mé-ti-stain, i-ne rad. améthyste). Qui est de couleur violette.

AMÉTRIE s. f. (a-mé-trî — du gr. a priv. ; metron, mesure). Défaut de mesure, irrégularité.

AMÉTRIE s. f. (a-mé-trî — du gr. a priv. ; métra, matrice). Térat. Absence d’utérus.

AMETTE s. f. (a-mc-te — diminut. de âme). Petite âme ; syn. de ameletu vait aussi amete.

AMEUBLER v. a. ou tr. (a-meu-blé — rad. meuble). Garnir de meubles, Syn. abusif de meubler.

AMEUBLI, IE (a-meu-bli) part. pass. du y. Ameublir. Jurispr. Qui est entré dans la communauté conjugale, en parlant d’un immeuble : Un immeuble ameubli est considéré comme les meubles eux-mêmes.

— Agric. Rendu plus meuble, plus léger, en parlant de la terre : Sol ameubli. Terre ameublie. Seize enfants armés de pelles légères enlèvent cette terre ameublie et la jettent sur la bande de terre qu’a renversée la première charrue. (Leduc.)

AMEUBLIR v. a. ou tr. (a-meu-blir — de à et meuble). Jurispr. Convertir en biens meubles ; faire entrer ses immeubles dans la communauté : Ameublir un héritage, un domaine. Un époux peut ameublir ses immeubles en tout ou en partie.

— Agric. Rendre des terres plus meubles, plus légères : Les prairies artificielles ameublissent et enrichissent la terre. (Chaptal.) S’il n’était question que cTameublir le terrain, on pourrait se dispenser des labours. (M. de

Dombasle.) A l’aide d’une houe, des travail-

! leurs penchés ameublissaient le sol pour quelques plantations. (Th. Gaut.)

I AMEUBLISSANT (a-meu-bli-san) part. prés, du v. Ameublir.

I AMEUBLISSEMENT s. m. (a-meu-bli-so I man-rad. ameublir). Jurispr. Action de faire entrer des biens immeubles dans la communauté conjugale : Ameublissement général, particulier. Ameublissement déterminé. Ameublissement indéterminé. ZJameublisshment d’un bien, d’un domaine, ^’ameublissement

1 remonte aux anciennes coutumes, qui l’avaient

1 introduit pour favoriser la communauté entre

I époux. («•.)

Clause dameublissement, Clause par la£

i quelle les époux font entrer dans la commu 1 nauté tout ou partie de leurs immeubles pré AMEUBLEMENT S. m. C

rad. meuble). Ensemble, assortiment des blés nécessaires pour garnir, orner un appartement, une chambre : Un bel, un riche ameublement. Un ameublement tout à fait passé de mode. Nous traversâmes trois ou quatre chambres ornées de riches ameublements. (Le Sage.) Le mailre mange, couche et dort sur la seule natte qui compose tout son ameublement. (Chatcaub.) Tel était rameublement de ce petit boudoir abandonné. (G. Sand.) Bien de

, | sents ou futurs, en leur donnant fictivement

—ble-man- ia quaijté de meubles.

— Agric. Travail pour ameublir la terre : II en coûterait beaucoup pour /’ameublissement de ce terrain. (Acad.)

— Encycl. Droit. On donne en jurisprudence le nom A’ameublissement à une fiction de droit par laquelle les époux, ou l’un d’eux, font passer un immeuble à l’état de meuble, pour le faire entrer dans la communauté. Cette fiction n’a d’effet qu’entre les époux, car, à l’égard des tiers, l’immeuble conserve toujours sa nature propre. La clause à’ameublissement

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va. (E. Sue.) C’étc

ameublement inouï pour la province. (E. Sue.) Le comte voulait examiner en même temps les travaux et l’effet des nouveaux ameublements, qui la restreint. Vameublissement est général

r il mettait de l’amour-propre ration de son château. (Balz.) Après avoir procuré à leurs enfants des palais, des châteaux, des ameublements magnifiques, ils jouissent de les en voir jouir. (Thiers.) La chaise où je m’assieds, la natte où je me couche, 1a table où je t’écris, l’âtre où fume une souche, De cet espace étroit sont tout l’ameublement.

Lamartine.

— Encycl. Chez les peuples de l’Orient, les | meubles étaient incrustés d’or, d’ivoire et de, matières précieuses ; ce luxe que nous retrouvons aujourd’hui dans les harems de la Turquie et de l’Inde, était loin de s’allier toujours avec la commodité et l’agrément des ! habitations. En Égypte, les meubles étaient j ornés de figures hiéroglyphiques à mi-relief, rehaussées d’or et de vives couleurs. Dans la Perse, l’ameuft/emenïçonsistait surtout en tapis, superbes. Les Grecs et les Romains s’attachaient aux tableaux et aux statues. Les vases ’ et les meubles de la G rèce sont caractérisés par la pureté des termes. Les Romains employaient ; de beaux stucs, des marbres précieux, des mosaïques, peu de tentures. Chez nos pères, des peaux de bêtes garnies de leurs fourrures revêtirent d’abord les murs et les meubles ; puis vinrent les nattes de jonc travaillées etpeintes avec art ; puis aux nattes succédèrent les étoffes byzantines et les tissus de toute sorte. La Renaissance, en développant le goût, donna un grand essor à toutes les branches de l’industrie qui s’occupent de l’ameublement : la manufacture des Gobelins fut fondée, et les meubles de l’Occident rivalisèrent avec ceux de l’Orient. À peu près à la même époque parurent en France les tapisseries de cuir dit bouilli, faites de peau de veau, représentant des cartels ou armoiries, avec des fleurs et des figuret d’animaux relevées en bosse, dorées, argentées, nuancées des plus belles couleurs. Sous le règne de Louis XIV, on ne faisait presque rien pour le confort ; M"»e do Maintenon, vieille, malade, souffrant du froid dans sa vaste chambre de Versailles, ne pouvait s’y entourer de paravents, parce que les paravents, disait le grand roi, auraient dérangé la symétrie. Au xviuc siècle, la mode fit substituer aux tapisseries les tentures en damas, lampas et autres étoffes fabriquées a Lyon. Après 1789, le style grec et romain régna dans l’ameublement, comme les idées grecques et romaines dans les esprits. On s’éprit du gothique aux beaux jours du romantisme. Aujourd’hui on est revenu au style de Louis XV. — De tous les peuples modernes, ce sont les Anglais qui savent le mieux, dans l’ameublement, unir la recherche du bien-être et des jouissances de la vie intérieure au goût du luxe et de la magnificence.

déterminé. Onappelle général quand il comprend tous les immeubles ; particulier, quand il ne s’applique qu’à certains immeubles spécialement désignés. Vameublissement est déterminé quand l’époux a déclaré ameublir et mettre en communauté tel immeuble désigné, soit en totalité, soit jusqu’à concurrence d’une certaine somme. Il est indéterminé quand l’époux a déclaré apporter ses immeubles en communauté jusqu’à concurrence d’une somme fixée, mais sans en

— Agric. En agriculture, Vameublissement est l’action do rendre le sol plus meuble, c’est-à-dire d’en diminuer la compacité, soit en le divisant mécaniquement au moyen de la charrue, de la herse et du rouleau, soit en employant des amendements’ : sable, argile calcinée, marne, etc. Le drainage est aussi un excellent moyen d'ameublissement pour les terres froides et argileuses. Vameublissement a pour but de rendre la terre plus propre à subir les influences des agents atmosphériques.

AMEULONNANT (a-meu-lo-nan) part. prés, du v. Ameulonner.

AMEULONNÉ, ÉE (a-meu-lo-nô) part. pass. du v. Ameulonner : Blé ameulonné. Foin ambulonne.

AMEULONNER v. a. ou tr. (a-meu-lo-nérad. meule). Econ. rur. Mettre du blé, du seigle, de 1 avoine, du foin, etc., en meule : Il faut profiter d’un temps sec pour ameulonner les récoltes.

AMEUTABLE adj. (a-meu-ta-ble — rad. ameuter). Qui peut être facilement ameuté, attroupe : Il n’y a ri

oisifs de Paris.

is ameutant les tempêtes.

ameuté, ÉE Ca-mcu-té) part. pass. du v. Ameuter. Ohass. Se dit des chiens mis en meute, c’est-à-dire en état de chasser ensemble : Chiens bien, mal ameutés.

— Assemblé tumultueusement : Peuple ameuté. Des ouvriers ameutés. Nous mîmes en fuite les paysans ameutés contre nous. Le maître de Leporello relevé audacieusemeut son front dédaigneux, et, seul contre tous, brave encore la foule ameutée. (E. Sue.) Un grand attroupement de calques était ameuté à l’échelle du kiosque vert. (Th. Gaut.)|

— Ahusivem. : Je regardais ces barques ameutées au flanc du navire comme de petits poissons autour d’une baleine, (Th. Gaut.)

AMEUTement s. m. (a-meu-te-man-rad. ameuter). Chass. Assemblage de chiens dans une meute.

— Action d’ameuter, d’attrouper : Ces ameutements, en apparence contre les ducs, ne furent en effet pratiqués que pour se fortifier contre les princes du, sang. (St-Sim.)

AMEUTER v. a. ou tr. (a-meu-té — rad. meute). Assembler les jeunes chiens avec les vieux pour les dresser : Il faut beaucoup de temps et de patience pour ameuter les chiens. ∥ Assembler les chiens courants pour courre la bête.

— Occasionner un rassemblement, un attroupement : Cet ivrogne avait ameuté tous les passants. Son singulier accoutrement avait ameuté tous les oisifs du quartier. ∥ Dans un sens plus général. Rassembler des gens dans un but de désordre, de sédition : Ameuter la populace. On avait ameuté contre moi toute la ville. Cette Espagnole avait soin de m’appeler maudit Français, dans l’espoir d’Ameuter la multitude. (Salvandy.) Il y a des gens qui prennent plaisir à amedter le public contre le fabricant. (Balz.) Elle criait pour ameuter le voisinage. (G. Sand.) Cette vieille est capable d’ameuter la maison contre moi. (E. Sue.)

— Absol. Former des attroupements : La présence des troupes échauffera, ameutera, produira une fermentation universelle. (Mirab.) Un homme qui dogmatise attroupe, et bientôt il peut ameuter. (J.-J. Rouss.)

— Fig. Soulever, déchaîner : Ameuter contre soi tous tes ressentiments, toutes les colères.

Est-ce moi qui menace ? aije ameuté l’empire ?

M.-J. Chénieb..

Autrefois tu l’as vu, sur ton gaillard d’avant, Souffler pour ameuter le vent.

Chateaubriand.

— Mar. Mettre do l’accord, de l’ensemble dans un équipage pour exécuter des manœuvres.

S’ameuter, v. pr. S’assembler, se coaliser, pour agir do concert : Tout le peuple des faubourgs s’ameuta devant les boutiques de boulangers. Ils s’ameutèrent Contre lui. (Acad.) Le parlement de Paris, les maîtres des requêtes, tes autres cours, les rentiers, s’ameutèrent. (Volt.) C’est son sort, à cette pauvre France, de voir de temps à autre l’Europe envieuse s’ameuter contre elle et conjurer sa ruine. (Michelot.) Les rois ne s’ameuteront plus contre la république. (A. Billiard.)

— Antonymes. Calmer, disperser, pacifier, réprimer.

A1HFREVIU.E, famille de marins célèbres du xvnc siècle. Trois frères de ce nom prirent une part glorieuse à la malheureuse bataille de la lloguo, en 1G92.L’aine, le marquisd’Amfreville, était chef d’escadre et commandait l’avant-garde. Il mourut lieutenant générai, dans un âge avancé.

AMFREVILLE - LA - CAMPAGNE OU LES CHAMPS, ch.-lien de cant. (Eure) ; arrond. de Louviers ; pop. aggl. 570 hab. — pop. tôt. 729 hab. Briqueterie et fours à plâtre.

AMFREVILLE-SOUS-LES-MONTS, vil/ v ; e du dép. de l’Eure, arrond. des Andelys ; ' K> hab. ; est voisin de la côte des Deux-Ama^-s, à laquelle se rattache une tradition poétique. Le seigneur du lieu avait promis ta main de sa fille à l’amant qui la recherchait, à la condition qu’il la porterait sur ses épaules, sans se reposer et s’arrêter un moment, jusqu’au haut de cette côte rapide. L’amant y parvint ; mais à- peine arrivé, il expira. Son amante na put lui survivre, et, suivant la touchante ex^pression de Ducis :

Lui mourut de fatigue, elle do sa douleur. AMHARA, Étatindépendantd’Abyssinie, cap. Gondar, habité par un peuple chrétien dont les mœurs, remarquablement douces, attestent un degré de civilisation assez avancée.

AMHARIEN, IENNE s. ot adj. (a-ma-ri-ain, è-ne). Géogr. Habitant de l’Amhara ; qui appartient à cet État ou à ses habitants : Un Amharien. Les superstitions amhariénnes.

AMHARIQUE (langue), idiome qui tire son nom de la province d’Amhara (Abyssinie), où il est parlé dans sa plus grande pureté. Dans les provinces d’Angot, d’Efat, de Begemder, de Samen, etc., on ne parle que des dialectes inférieurs, dont la classification n’a point encore été faite. Mais la classification de Yam/tarique suffit aux voyageurs pour se faire comprendre dans toute l’Abyssinie. On suppose que cette langue estla morne que celle qu Agatarchides a appelée langue hamara. Elle a seulement vers l’an 1300 à pré vala langue gttiz, ancien

’ aujour-

, „..., 0 s et des

lettrés, celle qui est employée dans les documents publics. La Société biblique anglaise a publié en amharique les Psaumes de David et le Nouveau Testament. On croit que cette langue est un dialecte sémitique dégénéré, ayant conservé son caractère, grâce à sa construction grammaticale, bien que son vocabulaire soit mêlé de termes africains. Il est probable que l’amharique et autres idiomes de 1 Ethiopie sont dérivés du vieux dialecte arabe des Himyarites de l’Yémen. Il ajoute aux vingt-six lettres de la langue guiz sept caractères qui servent à exprimer quelques sons particuliers ; mais chacune de ces dernières lettres est en réalité une syllabe. L’amharique, comme les autres dialectes éthiopiens, s’écrit de gauche à droite, suivant la méthode européenne.

AMHERST (Jeffrey, lord), général anglais, né en 1717, mort en 1793, assista, comme officier d’état-major du duc de Cumberland, aux batailles de Raucoux, Dettingen, Fontenoy, Laufeld, Hastenbeck, et fut nommé, en 1758, major général de l’armée. La guerre avant éclaté à cette époque entre la France et 1 Angleterre, les talents militaires d’Amherst lui firent décerner le commandement des troupes anglaises destinées à agir dans l’Amérique septentrionale. Il réduisit successivement Louisbourg, le fort Duquesne, le fort Niagara, Québec, Montréal, et se rendit ainsi maître du Canada. En 1761, il reçut le gouvernement des provinces anglaises dans le nouveau monde, revint en Angleterre après la signature de la paix, et fut élevé à la pairie en 1770, avec le titre de baron de Holmesdale, ’dans le comté de Kent.

AMHERST (William Pitt, comte d’), homme d’État’ anglais, neveu du précédent, né en 1773, mort en 1857, hérita du titre do pair à la mort de son oncle, le général lord Amherst, et puisa à l’école de Pitt les principes du torysme le plus étroit. Il détuta dans la carrière diplomatique par une mission en Italie, et fut ensuite envoyé en Chine par laOoinpagnie des Indes (1810), afin d’obtenir de la cour du Céleste-Empire des avantages pour son commerce. Après quelques concessions d’amour-propre faites aux mandarins chinois

dans l’intérêt de sa mission, lo fier Anglais se révolta contre le cérémonial humiliant qu on voulait lui imposer à la cour, rompit les négociations et revint en Angleterre. À Sainte-Hélène, où relâcha son navire, il eut une longue entrevue avec Napoléon, En 1823, lord Amherst fut nommé gouverneur général dans les Indes orientales, et c’est pendant son administration qu’eut lieu la guerre des Anglais avec le puissant empire des Birmans. Il rentra en Europe en 182S, et devint chambellan du roi George IV.

AMHERSTIE s. f. (a-mër-sti — de Amherst, n. pr.). Bot. Genre de plantes de la famiilo des légumineuses, dont l’unique espèce est l’une dos plus magnifiques productions végétales que l’on connaisse. C’est un arbre qui croît au pays des Birmans, et produit des grappes longues d’un mètre et de grandes fleurs écarlates. Cotte plante, dont rien, n’égale la magnificence, s’appelle thoea dans l’Inde. L’Anglais Wallich, directeur du jardin, botanique do la compagnie des Indes, lui donna le nom do amherstia tiobilis, en-il’honneur de l’épouse du comte d’Amherst, gouverneur général des Indes.

AMHERSTTOWN, ville forte de l’Indotistan anglais, sur le golfe de Martaban ; 20,000 hab. Elfe possède un bon port ot des fortifications qui la rendent d’une grande importance militaire pour les Anglais.

AMHURST(N’icolas), poete satirique anglais, né en 1706, mort en 1742. Ses mœurs scandaleuses l’ayant fait chasser du collège Saint-Jean, à Oxford, dont il était membre, il s’en vengea par deux poëmes satiriques : Oculus Britanmœ et Terras Filius, et alla ensuite se fixer à Londres. Il y prit’part à une publication périodique k laquelle travaillèrent également lord Bolingbroke et Pulteney, et qui, dirigée contre le ministère Walpole, eut un prodigieux succès. Mais la fortune d’Amhurst, même après la chute du ministère, n’en reçut aucun accroissement, et il mourut si pauvre que son imprimeur fut obligé de payer son cercueil. Entre autres poésies, on a aussi de lui la Convocation, poème en cinq chants, dirigé contre le haut clergé’, et le Général anglais, autre poème consacré à la gloire do Jean, duc de Marlborough.

AMI, IE s. (a-mi — du lat. amicus ; formé do amare, aimer). Celui, celle qui nous aime, que nous aimons : Un ami silr, fidèle, sincère. Un ami intime. Un ami froid, suspect. Un ami perfide. Servir ses amis. 5e brouiller avec ses amis. C’est un de mes anciens amis. Elle était une des meilleures amies de ma femme. Cela est d’unmauvais ami, d’un faux ami. Mes amis il n’y a point cTamis. (Aristote a ses disciples.) Choisis pour ton ami l’homme que tu connais pour le plus vertueux. (Pythngoro.) Ami vaut où argent faut. (St Bernard.) L’homme entièrement seul est celui qui n’a pas cî’ami. (Bacon.) C’est un ami froid qu’un ami neutre. (St-Evrem. ; Je ne vois rien de plus condamnable qu’un ami qui ne nous parte point franchement. (Mol.) Il se fit des amis fidèles ont ne le trompèrent jamais. (Boss.) Voulez-vous juger d’un homme ? Observez quels sont ses amis. (Fcn.) Il ne faut pas regarder quel bien nous fait un ami, mais " seulement le désir qu’il a de nous en faire. (La Rochef.ï Les hommes vertueux ont seuls des amis. (La Rocher.) Pour avoir de vrais amis, il faut être capable d’en faire. (La Rochef.) Il est plus honteux de se défier de ses amis que d’en être trompé. (La Rochef.) Il est doux de voir ses amis par goût et par estime ; il est pénible de les cultiver par intérêt. (La Bniy.) Il ne faut pas aimer ses amis pour les éprouver, mais les éprouver pour lus aime.. (La Bruy.) C’est assez d’un fidèle ami ; c’est même beaucoup de l’avoir rencontré. (La Bruy.) Voila ce qui me touche jusqu’au cœur, de voir des amis de cette trempe. (M"" de Sév.) Il n’y a que la charité qui puisse former des amis solides et véritables. (MajiS.) Puisse-je te