— .......... Moi ;
Moi, dis-je, et c’est assez…
— Le moi est haïssable.
— Le tout ne vaut pas la moitié.
— Ce monsieur-là, sire, c’était moi-même.
— La montagne qui enfante une souris.
— Et de Caron, pas un mot.
— La mouche du coche.
— Le lion et le moucheron.
— Se battre contre des moulins à vent.
— Madame se meurt, Madame est morte !
— Que j’en ai vu mourir de jeunes filles !
— ..... Avant l’affaire,
Le roi, l’âne ou moi, nous mourrons.
— Moutons de Panurge.
— Voilà pourquoi votre fille est muette.
— Noces de Gamache.
— Les beaux yeux de ma cassette.
— Les oies de frère Philippe.
— Les oreilles du lièvre.
— L’oreiller de Montaigne.
— Vous êtes orfèvre, monsieur Josse.
— Palais, jardins d’Armide.
— Le geai paré des plumes du paon.
— La part du lion.
— ... J’en passe et des meilleurs.
— Passez-moi la rhubarbe, et je vous passerai le séné.
— Montrez-moi patte blanche.
— Le pavé de l’ours.
— Le paysan du Danube.
— La peau du lion.
— Vendre la peau de l’ours.
— Si mes confrères savaient peindre.
— Le coq et la perle.
— Peut-être (de Rabelais).
— Prendre le Pirée pour un homme.
— Laissez-leur prendre un pied chez vous,
Ils en auront bientôt pris quatre.
— Le coup de pied de l’âne.
— Les deux pigeons.
Si méchamment mis à mort part Judith.
— Le pot au lait.
— Le pot de terre et le pot de fer.
— La poule aux œufs d’or.
— Les prières boiteuses d’Homère.
— Faire de la prose sans le savoir.
— Le renard qui a la queue coupée.
— Un je ne sais quoi qui n’a plus de nom
— Raison démonstrative.
— Le rameau d’or d’Énée.
— L’âne chargé de reliques.
— Tu seras roi.
L’espace d’un matin.
— Le grain de sable de Pascal.
— Le sac de Scapin.
— Saute, marquis !
— Quand on le sait, c’est peu de chose ;
Quand on l’ignore, ce n’est rien.
— Que sais-je ?
— Le serpent et la lime.
— Hameau de Petits-Soins.
— Le soliveau de la fable.
— Bon souper, bon gîte et le reste.
— Sourire mouillé de larmes.
— Statue du Commandeur.
— Le style est de l’homme même.
— La tache de sang de lady Macbeth.
— Ne forçons point notre talent,
Nous ne ferions rien avec grâce.
— Tarte à la crème.
— Se retirer sous sa tente.
— Belle tête… mais de cervelle point.
— Qui trompe-t-on ici ?
— Vérité en deçà, erreur au delà.
— Ils sont trop verts....
— Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.
— J’ai voulu voir, j’ai vu.
Ce qu’on appelle vu…
— Les restes d’une voix qui tombe et d’une ardeur qui s’éteint.
Tu l’as voulu, George Dandin.
5° Anthologie des noms propres littéraires. Énumération expliquée et commentée des principaux types et personnages appartenant au roman, au théâtre, etc., et que leur originalité a gravés dans la mémoire pour en faire des termes de piquantes comparaisons :
Adamastor. | Cid (le). | |
Agnès. | Clarisse Harlowe. | |
Agramant. | Claude Frollo. | |
Akakia (le docteur). | Clélie. | |
Aladin. | Clorinde. | |
Alceste. | Colin. | |
Ali-Baba. | Colombine. | |
Almaviva. | Corinne. | |
Amadis de Gaule. | Crispin. | |
Amaryllis. | Cymodocée. | |
Amphitryon. | Desdémone. | |
Angélique (la belle). | Des Grieux. | |
Angot (madame). | Diafoirus. | |
Archevêque de Grenade(l’). | Dimanche (monsieur). | |
Don Juan. | ||
Aricie. | Don Quichotte. | |
Arlequin. | Dorine. | |
Armide. | Dulcinée. | |
Arsinoé. | Elvire. | |
Asmodée. | Emile. | |
Astolphe(cor, fiole d’). | Escarbagnas (la comtesse d’). | |
Astrée. | ||
Avocat Patelin (l’). | Esméralda (la). | |
Banco. | Eucharis. | |
Barataria (l’île de). | Eudore. | |
Bartholo. | Eugénie Grandet. | |
Basile. | Falstaff. | |
Beau Ténébreux (le). | Fanfan la Tulipe. | |
Bélise. | Faust. | |
Bertrand et Raton. | Figaro. | |
Bilboquet. | Fleurant. | |
Birotteau (César). | Fracasse. | |
Bobêche. | Frétillon. | |
Bradamante. | Frontin. | |
Bridoie. | Galaor. | |
Bridoison. | Galatée. | |
Cadet Buteux. | Galimafré. | |
Cadet Roussel. | Ganelon. | |
Caleb. | Gargamèle. | |
Calypso. | Gargantua. | |
Camille. | Gaultier Garguille. | |
Candide. | George Dandin. | |
Capitan. | Géronte. | |
Carabas (le marquis de). | Gil Blas. | |
Gobseck | ||
Cassandre. | Goriot (le père). | |
Céladon. | Gracioso (le). | |
Célimène. | Gradasse. | |
Chauvin. | Grandet. | |
Chérubin. | Grandgousier. | |
Chicaneau. | Grandisson | |
Chimène. | Grégoire. | |
Chloris. | Gribouille. | |
Chrysale. | Gringalet. | |
Gringoire. | Pantalon. | |
Grippeminaud. | Panurge. | |
Gros Guillaume. | Pasquin. | |
Gros Jean. | Pernelle (madame). | |
Gros René. | Perrette. | |
Guillot. | Perrin Dandin. | |
Gulliver. | Philaminte. | |
Guzman. | Philinte. | |
Hamlet. | Picaro. | |
Harpagon. | Picrochole. | |
Herminie. | Pierrot. | |
Hippolyte. | Pimbêche (la comtesse de). | |
Hudibras. | ||
Iago. | Polichinelle. | |
Ismène. | Pourceaugnac. | |
Jacques (maître). | Prudhomme (monsieur). | |
Jeannot et Colin. | ||
Jocelyn. | Purgon. | |
Joconde. | Quasimodo. | |
Jocrisse. | Raton. | |
Josse (monsieur). | Renaud de Montauban. | |
Jourdain (monsieur). | ||
Julie. | René. | |
Lagingeole. | Robert Macaire | |
Lance d’Achille. | Robinson. | |
Laridon. | Rodilard. | |
Léandre. | Rodomont. | |
Lear (le roi). | Roger Bontemps. | |
Lélio. | Roi d’Yvetot. | |
Lénore. | Roland (cor, épée de). | |
Lignon (le). | Rollet. | |
Lilliput. | Roméo et Juliette. | |
Lindor. | Rosine. | |
Lisette. | Rossinante. | |
Lovelace. | Rothomago. | |
Loyal (monsieur). | Ruy-Blas. | |
Lubin. | Sacripant. | |
Lucie. | Saint-Preux. | |
Lustucru. | Sancho Pança. | |
Macbeth. | Sangrado. | |
Mambrin. | Scapin. | |
Mandane. | Scheherazade. | |
Manon Lescaut. | Sganarelle. | |
Marforio. | Shylock. | |
Marguerite. | Sorcières de Macbeth. | |
Mascarille. | Sosie. | |
Mayeux. | Tabarin. | |
Médor. | Tartufe. | |
Mélibée. | Théramène. | |
Mélusine. | Tircis. | |
Méphistophélès. | Tityre. | |
Mezzetin. | Tom Jones. | |
Micromégas. | Tranche-Montagne. | |
Mignon. | Trimalcion. | |
Nicole. | Trissotin. | |
Nysus et Euryale. | Trivelin. | |
Obéron. | Truffaldin. | |
Œnone. | Turcaret. | |
Ophélie. | Turlupin. | |
Orgon. | Ucalégon. | |
Oronte. | Vadius. | |
Orosmane. | Valère. | |
Othello. | Vautrin. | |
Paillasse. | Vendredi. | |
Paméla. | Vert-Vert. | |
Pancrace. | Werther. | |
Pangloss. | Zadig. | |
Pantagruel. | Zaïre. |
Ici encore, nous sortons du plan, de la routine, de l’ornière au fond de laquelle ont marché moutonnièrement jusqu’à ce jour tous les ouvrages encyclopédiques. Ces idées nouvelles sont la propriété exclusive du Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle. Il ne se contente pas d’être français, historique, géographique, mythologique, scientifique, etc., il apporte sa pierre à l’édifice toujours inachevé du progrès, et il dit hautement à ceux qui viendront après lui : « Si vous avez la légitime prétention d’ajouter au monument, apportez des matériaux qui soient d’une autre nature ; mais personne n’a le droit de venir semer et récolter dans le champ que, le premier, j’ai défriché et arrosé de mes sueurs. » Pour que l’on ne trouve pas trop de fierté à ces paroles, nous dirons qu’elles ont leur raison d’être : la propriété des noms propres littéraires nous était hier encore âprement disputée. Deux hommes honorables, deux écrivains distingués, qui ont apporté dans cette revendication plus de légèreté que de mauvaise foi, nous n’éprouvons aucune répugnance à le reconnaître, MM. Thalès Bernard et Victor Fournel, viennent de nous accuser publiquement de plagiat, et nous ont fait sortir de notre réserve accoutumée en nous obligeant à leur adresser, par la voie de plus de cinquante journaux, la lettre suivante, à laquelle aucune réponse n’a encore été faite. Nous l’insérons ici dans toute son étendue. Comme une famille, le Dictionnaire du XIXe siècle a son honneur à défendre, et cette lettre est appelée à être plus tard une de ses plus précieuses archives :
« Monsieur le Rédacteur,
» Dans un numéro du journal le Réveil, M. Thalès Bernard, dont l’Académie française – c’est lui qui le déclare modestement – a déjà récompensé deux fois les travaux, m’accuse, en six colonnes compactes et dans les formes les moins attiques, de lui avoir dérobé, ainsi qu’à son collaborateur, M. Victor Fournel, l’idée des personnages purement littéraires qui forment une des dix parties neuves de mon Grand Dictionnaire. Cette réclamation, à propos de laquelle il « en appelle à tous les honnêtes gens, » est appuyée sur un prospectus enregistré au ministère de l’intérieur, à la date du 8 novembre 1861, et dans lequel M. Thalès Bernard développait ce qu’il appelle son idée. Alors que je n’aurais rien à opposer à cet enregistrement littéraire, je me permettrais encore de trouver puériles de telles garanties, puisqu’elles ne pourraient devenir une arme sérieuse entre les mains de mon adversaire qu’en admettant cette bouffonne hypothèse : Le ministre de l’intérieur a donné à M. Larousse la clef de ses cartons pour dépouiller M. Thalès Bernard. – Voilà pourtant où aboutissent quelquefois les imputations absurdes ; mais je n’en suis pas réduit là, et c’est fort heureux pour mon complice et pour moi, car M. Thalès est un homme qui paraît tenir furieusement aux plumes qu’il a tirées de l’aile d’autrui. Vouloir se parer de plumes étrangères, passe encore ; mais crier au voleur pendant qu’on se livre à cette petite industrie, l’imagination du fabuliste n’avait point été jusqu’à prêter au geai cette audace.
» Voici donc ce que je dois déclarer pour la complète édification des honnêtes gens : l’idée de placer les personnages littéraires sur le même rang que les personnages historiques, et de consacrer, par ordre alphabétique, un article à Adamastor, Agnès, Alceste, Basile, Bridoison, Célimène, etc., etc., cette idée est ma propriété depuis le jour où j’ai tracé le plan de l’immense ouvrage qui est actuellement en voie de publication, c’est-à-dire depuis vingt ans ; et, le 30 juin 1861, près de six mois avant que l’idée de M. Thalès Bernard eût donné signe de vie, je l’avais, non pas seulement développée, mais exécutée, dans les nos 35 et 38 de mon journal, l’École Normale (30 juin et 21 juillet 1861). J’ai donc le droit de dire à M. Thalès Bernard que son prospectus du 8 novembre était un plagiat (sciemment ou non), et que son article du Réveil, où il ose prendre le rôle d’accusateur, mérite une qualification beaucoup plus sévère : vires acquirit eundo. Et maintenant, que les honnêtes gens décident entre M. Thalès Bernard et moi. » Pierrre Larousse.
ANTHOLOGIE s. f. (an-to-lo-jî du gr. anthos, fleur ; logos, discours). Traité sur les fleurs, branche de la botanique qui a pour objet l’étude des fleurs.
ANTHOLOGIQUE adj. (an-to-lo-ji-ke — rad. anthologie). Qui appartient, qui a rapport
à l’anthologie.
ANTHOLOGUE s. m. (an-to-lo-ghe — rad. anthologie). Auteur d’une anthologie.
ANTHOLOME s. m. (an-to-lo-me — du gr. anthos, fleur ; lòma, frange). Bot. Genre de la famille des marcgraviacées, renfermant une seule espèce, qui croît dans la Nouvelle-Calédonie.
ANTHOLYSE s. m. (an-to-li-ze – du gr. anthos, fleur ; lusis, relâchement). Bot. Genre de plantes de la famille des iridées, voisin des glaïeuls.
ANTHOMANE s. et adj. (an-to-ma-ne – rad. anthomanie). Même sens que anthomaniaque.
ANTHOMANIAQUE s. et adj. (an-to-ma-ni-a-ke – rad. anthomanie). Qui est possédé de l’anthomanie ; qui aime passionnément les fleurs.
ANTHOMANIE s. f. (an-to-ma-nî – du gr. anthos, fleur ; mania, manie, passion). Manie des fleurs, goût pour les fleurs poussé jusqu’à la passion.
ANTHOMÈTRE s. m. (an-to-mè-tre – du gr. anthos, fleur ; metron, mesure). Entom. Genre de lépidoptères nocturnes, formé aux dépens des phalènes, et renfermant une seule espèce, qui vit en Andalousie.
ANTHOMYDE adj. (an-to-mi-de — rad. anthomye). Entom. Qui ressemble à une anthomye.
— s. f. pl. Tribu d’insectes diptères ayant pour type le genre anthomye.
ANTHOMYE s. f. (an-to-mî – du gr. anthos, fleur ; muîa, mouche). Entom. Genre d’insectes diptères, de la tribu des muscides, de la section des anthomyzides. Les anthomyes, comme leur nom l’indique, vivent sur les fleurs. L’espèce désignée sous le nom d’anthomye des pluies est cendrée, avec des taches noires sur le thorax. Dans les temps de pluie, elle s’attache aux yeux des hommes et des animaux. Elle est commune dans notre pays.
ANTHOMYZE ou ANTOMYSE s. m. (an-to-